Grant Lee Buffalo
Fuzzy |
Label :
Slash |
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Difficile de qualifier la musique de Grant Lee Buffalo. Mélange de country-music et d'un rock noisy vraiment très abouti, l'ensemble est chargé d'une émotion très particulière.
D'abord il y a cette voix. La voix. Grant Lee Phillips, (excellent) guitariste-chanteur, s'impose et surprend. Hors des tonalités et des phrasés vus et revus, il y a cette voix sombre, parfaite, d'une justesse implacable dans les aigus comme dans les graves, magnifique. L'album demarre énergiquement avec "The Shining Hour", son crade, batterie swing à souhait, piano tout droit sorti du pub du coin. Phillips est un véritable schizo de la guitare, il navigue entre folk, slide, noise, et riffs qui tuent, toujours excellent. "Fuzzy" et ses harmonies vocales parfaites nous emporte complètement, ça y est, dès lors on est accoudé au comptoir d'un pub miteux, bottes et chapeau obligatoire !
Puis aprés la splendide "Wish You Well", vient la première ballade de l'album... "The Hook". Merde alors... les frissons et tout le toutim... impossible de dire pourquoi 3 accords un arpège splendide et un p'tit coup de slide me font cet effet... "The Hook" bascule l'auditeur dans un monde d'émotions dures mais terriblement honnêtes, et ce n'est que le début... "Solf Wolf Tread" et son slide torturé remet du gaz et "Stars And Stripes" nous berce avec douceur, et toujours cette voix, envoûtante et juste belle, chuchotante... La magie prend de nouveau. Partant de rien, le groupe arrive à instaurer un mur de son, un bloc d'harmonies magnifiques.
"Dixie Drug Store" maintenant. Toute la versalité de la voix de Phillips apparaît portée par un swing parfait, tantôt cette voix dans les aigus extrêmes, tantôt ce chant grave presque parlé... C'est impressionnant, il se ballade, sans qu'on ne sente jamais de limites, parfaitement épaulé par ses compères. L'album s'emballe (mais pas les tempos) avec "America Snoring", noisy et lourde, ultra efficace, comme si le groupe venait de (re) découvrir l'overdrive... Beaucoup plus écorché que les précédentes, "Grace" poursuit dans cette voie. Avec sa basse distordue à mort, la chanson est une autoroute noisy et Phillips se lache ; de nouveau on se prend un mur d'énergies, d'émotions, droit dans la gueule !!! L'album se clôture sagement avec une ballade langoureuse "You Just Have To Be Crazy" magnifique et simpliste, là où "Grace" était très arrangée et très fouillée (fouillie ?? Sans doute mais c'est ça qu'est bon !!)
Ca y est, c'est fini, on arrête de rêver d'espace, de vertes plaines, et on revient à la grisaille avec une seule envie, saisir sa gratte !!!
Magnifique, triste et décalé, je ne sais pas, je ne sais plus... Splendide... Splendide, tout simplement.
D'abord il y a cette voix. La voix. Grant Lee Phillips, (excellent) guitariste-chanteur, s'impose et surprend. Hors des tonalités et des phrasés vus et revus, il y a cette voix sombre, parfaite, d'une justesse implacable dans les aigus comme dans les graves, magnifique. L'album demarre énergiquement avec "The Shining Hour", son crade, batterie swing à souhait, piano tout droit sorti du pub du coin. Phillips est un véritable schizo de la guitare, il navigue entre folk, slide, noise, et riffs qui tuent, toujours excellent. "Fuzzy" et ses harmonies vocales parfaites nous emporte complètement, ça y est, dès lors on est accoudé au comptoir d'un pub miteux, bottes et chapeau obligatoire !
Puis aprés la splendide "Wish You Well", vient la première ballade de l'album... "The Hook". Merde alors... les frissons et tout le toutim... impossible de dire pourquoi 3 accords un arpège splendide et un p'tit coup de slide me font cet effet... "The Hook" bascule l'auditeur dans un monde d'émotions dures mais terriblement honnêtes, et ce n'est que le début... "Solf Wolf Tread" et son slide torturé remet du gaz et "Stars And Stripes" nous berce avec douceur, et toujours cette voix, envoûtante et juste belle, chuchotante... La magie prend de nouveau. Partant de rien, le groupe arrive à instaurer un mur de son, un bloc d'harmonies magnifiques.
"Dixie Drug Store" maintenant. Toute la versalité de la voix de Phillips apparaît portée par un swing parfait, tantôt cette voix dans les aigus extrêmes, tantôt ce chant grave presque parlé... C'est impressionnant, il se ballade, sans qu'on ne sente jamais de limites, parfaitement épaulé par ses compères. L'album s'emballe (mais pas les tempos) avec "America Snoring", noisy et lourde, ultra efficace, comme si le groupe venait de (re) découvrir l'overdrive... Beaucoup plus écorché que les précédentes, "Grace" poursuit dans cette voie. Avec sa basse distordue à mort, la chanson est une autoroute noisy et Phillips se lache ; de nouveau on se prend un mur d'énergies, d'émotions, droit dans la gueule !!! L'album se clôture sagement avec une ballade langoureuse "You Just Have To Be Crazy" magnifique et simpliste, là où "Grace" était très arrangée et très fouillée (fouillie ?? Sans doute mais c'est ça qu'est bon !!)
Ca y est, c'est fini, on arrête de rêver d'espace, de vertes plaines, et on revient à la grisaille avec une seule envie, saisir sa gratte !!!
Magnifique, triste et décalé, je ne sais pas, je ne sais plus... Splendide... Splendide, tout simplement.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Boom |
Posté le 27 septembre 2005 à 16 h 48 |
En voila un album qu'il est bon ! Si j'ai un peu hésité avant de rechroniquer cet album, la première chronique étant parfaite, mon intervention servira toujours à remettre de la lumiére sur ce petit bijou.
Au travers de compositions essentiellement basées autour d'un transfert d'émotion, Grant Lee Buffalo nous sort un album vraiment brillant. Entre ballades acoustiques qui mettent en avant les qualités vocales du chanteur, jusqu'a du gros rock, une écoute se déroule comme une ballade à travers l'amérique. "The Hook" est beau à pleurer, puis il y a l'intense "Grace" qui - à l'image d'un célébre album - porte parfaitement bien son nom, qui vient nous apporter le coup de grâce musicale avant de finir sur une chanson qui semble poser là juste pour nous sortir en douceur de cet univers musical. Très touchant et tout en poésie, il y a de nombreux hits potentiels : "Fuzzy", ou "The Hook" par exemple.
Du très bon folk-rock qui ne lasse pas. Authentique, riche musicalement, beau tout simplement.
Au travers de compositions essentiellement basées autour d'un transfert d'émotion, Grant Lee Buffalo nous sort un album vraiment brillant. Entre ballades acoustiques qui mettent en avant les qualités vocales du chanteur, jusqu'a du gros rock, une écoute se déroule comme une ballade à travers l'amérique. "The Hook" est beau à pleurer, puis il y a l'intense "Grace" qui - à l'image d'un célébre album - porte parfaitement bien son nom, qui vient nous apporter le coup de grâce musicale avant de finir sur une chanson qui semble poser là juste pour nous sortir en douceur de cet univers musical. Très touchant et tout en poésie, il y a de nombreux hits potentiels : "Fuzzy", ou "The Hook" par exemple.
Du très bon folk-rock qui ne lasse pas. Authentique, riche musicalement, beau tout simplement.
Excellent ! 18/20
Posté le 16 mai 2006 à 12 h 36 |
Grant Lee Buffalo est un groupe injustement méconnu de ma génération, peut être est-ce le fait qu'il est difficile de le classer, fourre tout de country, folk, rock noise avec relent jazzy, forcement avec une description comme ça, difficile de s'y intéresser. Mais c'est en fouinant dans les disques de son père qu'on trouve cet ovni, le nom ne nous dit rien, la pochette attire pas plus que cela, mais on écoute quand même le disque, il nous intrigue.
La magie s'opère dès le premier titre, la voix du chanteur (Grant Lee Phillips) est magnifique, ça swing de partout, merveilleuse entrée, qui se poursuit sur le second titre, impeccable sur les changements de tonalités, le titre oscille entre calme et furie. Puis vient "Fuzzy" porté par quelques accords de guitare impeccables, le groupe nous gratifie d'un vrai chef d'œuvre, une chanson parfaite, on ne s'attendait pas a ça, le titre peut passer en boucle, on s'en lasse jamais, on le redécouvre à chaque nouvelle écoute. C'est avec ce titre que le vrai voyage commence, un voyage vers l'infini, vers des terres inconnues, sauvages, sombres et magiques.
Loin de tuer le disque en servant une chanson parfaite, dès la troisième piste, Grant Lee Buffalo continue son voyage, "Wish You Well", "The Hook", "Soft Wolf Tread"... sur chaque morceau la voix de Phillips est habitée, la musique réussi le difficile pari d'être simple et sublime à la fois. "Dixie Drugs Store" est un deuxième petit chef d'œuvre avec ses airs jazzy, Phillips alterne les plus aigue et le plus grave, on a vraiment l'impression que ce type à plusieurs voix. "America Snoring" se fait plus noise, le titre n'en reste pas moins magnifique.
Le disque se referme sur "You Just Have To Be Crazy" magnifique petite ballade, classique mais cependant merveilleuse.
Le disque s'arrête, on a eut l'impression de vivre quelque chose pendant ces précieuses et intenses minutes où la musique pénètre nos âmes pour nous faire rêver.
La magie s'opère dès le premier titre, la voix du chanteur (Grant Lee Phillips) est magnifique, ça swing de partout, merveilleuse entrée, qui se poursuit sur le second titre, impeccable sur les changements de tonalités, le titre oscille entre calme et furie. Puis vient "Fuzzy" porté par quelques accords de guitare impeccables, le groupe nous gratifie d'un vrai chef d'œuvre, une chanson parfaite, on ne s'attendait pas a ça, le titre peut passer en boucle, on s'en lasse jamais, on le redécouvre à chaque nouvelle écoute. C'est avec ce titre que le vrai voyage commence, un voyage vers l'infini, vers des terres inconnues, sauvages, sombres et magiques.
Loin de tuer le disque en servant une chanson parfaite, dès la troisième piste, Grant Lee Buffalo continue son voyage, "Wish You Well", "The Hook", "Soft Wolf Tread"... sur chaque morceau la voix de Phillips est habitée, la musique réussi le difficile pari d'être simple et sublime à la fois. "Dixie Drugs Store" est un deuxième petit chef d'œuvre avec ses airs jazzy, Phillips alterne les plus aigue et le plus grave, on a vraiment l'impression que ce type à plusieurs voix. "America Snoring" se fait plus noise, le titre n'en reste pas moins magnifique.
Le disque se referme sur "You Just Have To Be Crazy" magnifique petite ballade, classique mais cependant merveilleuse.
Le disque s'arrête, on a eut l'impression de vivre quelque chose pendant ces précieuses et intenses minutes où la musique pénètre nos âmes pour nous faire rêver.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 21 février 2007 à 16 h 35 |
Un disque terriblement efficace, d'une beauté exceptionnelle,... tombé aux oubliettes. La voix puissante et mélancolique de Grant-Lee Philipps résonne pourtant d'une grande sincérité, sur une instrumentation indéfinissable, baignant dans tous les styles délicats.
"Fuzzy" avec son fort accent country, résume à elle seule la prouesse de l'album du même nom: un refrain convaincant et séduisant, quelques solos de guitares puissants d'une justesse impeccable. "The Hook" en est la petite soeur acoustique. "Dixie Drugtore" habille le mélange des styles avec une subtile teinte jazzy, à coups de notes de piano. En onzième et dernière position, "You Just Have To Be Crazy" pouvait passer inaperçue, mais c'est peut-être la perle de l'album. S'apparantant presqu'à un slow, la mélodie aérienne et la voix puissante de G-L.P laisse rêveur. L'ensemble fait l'effet d'un coucher de soleil musical. Superbe !
"Fuzzy" avec son fort accent country, résume à elle seule la prouesse de l'album du même nom: un refrain convaincant et séduisant, quelques solos de guitares puissants d'une justesse impeccable. "The Hook" en est la petite soeur acoustique. "Dixie Drugtore" habille le mélange des styles avec une subtile teinte jazzy, à coups de notes de piano. En onzième et dernière position, "You Just Have To Be Crazy" pouvait passer inaperçue, mais c'est peut-être la perle de l'album. S'apparantant presqu'à un slow, la mélodie aérienne et la voix puissante de G-L.P laisse rêveur. L'ensemble fait l'effet d'un coucher de soleil musical. Superbe !
Très bon 16/20
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