Deftones

Saturday Night Wrist

Saturday Night Wrist

 Label :     Maverick 
 Sortie :    mardi 31 octobre 2006 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

2006, c'est l'année du drame!

Déjà, peu de gens le savent, les Deftones ont failli splitter. Oui, splitter, pouf, fini, disparu ! Et puis franchement soyons honnêtes, ca aurait été préférable à ca...

Ca, oui, cet album calamiteux, incarnation parfaite des tensions minable qui régnaient dans le groupe. Car plus personne ne s'aiment ici bas, Chino ayant vexé ses amis après être parti jouer avec Team Sleep, son autre projet qui aura eu le mérite de sortir un excellent album, LUI.

Non parce que là, on touche le fond vraiment. Rien que "Hole In The Earth"... Y a pas que dans la terre qu'il y a un trou, dans l'inspiration aussi hein ! Le riff est poussif (tout comme le clip), le chant pénible, les paroles risibles (Chino est détesté par ses amis, c'est triste). Pourquoi? Pourquoi débuter comme ca? "Rapture" tente de réveiller soudainement l'auditeur par son aspect un peu énervé qui a du mal à convaincre. S'ensuit alors "Beware", premier morceau a avoir été présenté en live.

Et la, on se demande pourquoi Chino se sent obligé de plomber un titre excellent par une surenchère de miaulement inutiles... Et le pire, c'est que c'est une question qui reviendra souvent, trop souvent ! "Cherry Waves" laissera l'auditeur totalement indifférent, beaucoup trop longue pour accrocher jusqu'à son final. "Mein" sera tout aussi anecdotique que le feat de Serj Tankian qu'il comporte.

"U, U, D, D, L, R, L, R, A, B, Select, Start", est la première vraie réussite du disque. Amusant de voir que Chino n'y apparaisse pas. Interlude instrumentale du plus bel effet, le groupe y donne son meilleur. Ça mériterait d'être encore joué sur scène ça. On passera "Xerces" et "Rats!Rats!Rats!", l'une étant tout aussi soporifique que "Cherry Waves", l'autre étant une vaine tentative de tension, pour s'attarder sur "Pink Cellphone", deuxième morceau de bravoure du cd ou Annie Hardy vole la vedette à Chino sans trop de soucis... Décidément.

Et la paf, voila que surgit de nulle part, la tuerie du disque. On y croyait plus et "Combat" s'avère être d'une puissance absolue. Auréolé d'une production lumineuse, le morceau montre un nouvelle facette du groupe qu'on aurait aimé voir plus tôt. Car celle ci s'efface vite le temps des deux pistes finales dont il n'est même pas nécessaire de parler, même si le final de "Rivière" est sympa.

Mais même si le final de "Rivière" est sympa, même si "Combat" est ultime, même si deux autres pistes sont agréables, que nous reste il à dire de cet album ? Pas grand chose, et pas grand chose de bon. Parasité par ses tensions internes, le groupe se perd gravement et offre ici son œuvre la plus bancale pour ne pas dire raté. Jamais très inspiré, malgré le fait qu'on puisse discerner une volonté de rendre plus lumineux leur son, Deftones pose un genou à terre... Ne reste plus alors à l'époque, qu'a espérer un retour gagnant...


Sans intérêt   8/20
par Domino


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