Etienne Jaumet
Night Music |
Label :
Versatile |
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Ce qui est formidable avec les gens tel qu'Etienne Jaumet c'est que leur discrétion laisse penser des choses erronées. Mystérieux et secret l'homme donne l'impression depuis la sortie de l'album de Zombie Zombie d'être une sorte de geek accro aux synthés vintages analogiques avec lesquels l'obtention du moindre son demande des heures et des heures de recherche. On le savait également saxophoniste de The Married Monk, offrant là des nuances et des couleurs que le groupe de possédait pas toujours.
En clair on tenait là un musicien accomplis s'affranchissant doucement mais sûrement pour nous emmener dans son univers. Bien que tout ceci soit vrai, un oubli de taille est souvent commis : ses collaborations avec l'international folk ; des personnages importants ont reçu sa contribution, tel Herman Dune, Adam Green, The Moldy Peaches et même Daniel Johnston. Ce n'est donc plus un simple musicien accomplis que l'on tient là mais un touche à tout génial et curieux.
Night Music creuse le sillon des claviers antédiluviens dont la maitrise demande patience et chance. Abandonnant le caractère ludique et très série B de son projet précédant, Etienne Jaumet nous la joue ici à l'allemande. Agréable plongeon dans ces années ou l'électro teutonne dominait sans partage, Kraftwerk ou Klaus Schulze réinventant la musique synthétique à chacune de leurs sorties. Mimétisme jusque dans le format car en vinyle ce disque se composerait d'une seule plage sur la face A et de quatre titres sur la face B. Cette longue plage y gagne ainsi son côté hypnotique et répétitif juste distrait par un saxophone et quelques notes de harpe sur la fin. Par la suite des boites à rythmes misent plus en avant donnent un peu de peps avant que le lent crescendo de "Through The Strata" ne chamboule nos idées reçues sur la meilleure manière de planer et que l'énigmatique "At The Crack Of Dawn" avec son penchant dark ne viennent conclure cet opus.
Alors simple copie de l'Allemagne des années 1970 ? La réponse est non. Car la précision avec laquelle chaque note, chaque son, chaque entrechoquement est placée affirme haut et fort la modernité de l'ensemble. "Mix directed and imagined by Carl Craig" signale les notes de pochette, probable qu'une partie du secret de la réussite de cet album est là, car le magicien américain possède surement dans son studio des armes secrètes, scalpels et bistouris, pour extraire l'essence même des idées apportées par les musiciens qui collaborent avec lui.
A contrario nous ne tenons pas entre nos oreilles le disque qui va tout révolutionner mais un disque intelligent qui se réapproprie sans plagiat une musique à laquelle beaucoup doivent quelque chose sans l'avouer vraiment. Ici pas de honte, juste du plaisir.
En clair on tenait là un musicien accomplis s'affranchissant doucement mais sûrement pour nous emmener dans son univers. Bien que tout ceci soit vrai, un oubli de taille est souvent commis : ses collaborations avec l'international folk ; des personnages importants ont reçu sa contribution, tel Herman Dune, Adam Green, The Moldy Peaches et même Daniel Johnston. Ce n'est donc plus un simple musicien accomplis que l'on tient là mais un touche à tout génial et curieux.
Night Music creuse le sillon des claviers antédiluviens dont la maitrise demande patience et chance. Abandonnant le caractère ludique et très série B de son projet précédant, Etienne Jaumet nous la joue ici à l'allemande. Agréable plongeon dans ces années ou l'électro teutonne dominait sans partage, Kraftwerk ou Klaus Schulze réinventant la musique synthétique à chacune de leurs sorties. Mimétisme jusque dans le format car en vinyle ce disque se composerait d'une seule plage sur la face A et de quatre titres sur la face B. Cette longue plage y gagne ainsi son côté hypnotique et répétitif juste distrait par un saxophone et quelques notes de harpe sur la fin. Par la suite des boites à rythmes misent plus en avant donnent un peu de peps avant que le lent crescendo de "Through The Strata" ne chamboule nos idées reçues sur la meilleure manière de planer et que l'énigmatique "At The Crack Of Dawn" avec son penchant dark ne viennent conclure cet opus.
Alors simple copie de l'Allemagne des années 1970 ? La réponse est non. Car la précision avec laquelle chaque note, chaque son, chaque entrechoquement est placée affirme haut et fort la modernité de l'ensemble. "Mix directed and imagined by Carl Craig" signale les notes de pochette, probable qu'une partie du secret de la réussite de cet album est là, car le magicien américain possède surement dans son studio des armes secrètes, scalpels et bistouris, pour extraire l'essence même des idées apportées par les musiciens qui collaborent avec lui.
A contrario nous ne tenons pas entre nos oreilles le disque qui va tout révolutionner mais un disque intelligent qui se réapproprie sans plagiat une musique à laquelle beaucoup doivent quelque chose sans l'avouer vraiment. Ici pas de honte, juste du plaisir.
Très bon 16/20 | par Hpl |
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