Secret Chiefs 3
Hurqalya (Second Grand Constitution And Bylaws) |
Label :
Amarillo |
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Après un premier album en forme de semi-déception, Secret Chiefs 3 revient en 1998 avec ce deuxième opus qui s'avère beaucoup plus réussi que le précédent.
Cette fois ci, le credo de faire voyager l'auditeur dans un orient électronique fantasmé est beaucoup plus abouti, amenant à des transitions entre quelques phrases d'instruments traditionnels et des rythmes industriels assez étonnantes ("Jabarsa"). A l'inverse du premier album, les morceaux ici sont vraiment développés, avec des structures beaucoup plus abouties ("Renunciation"). Ici et là on trouve même de pur moment de poésie musicale, comme cette fantastique introduction qu'est "The Rose Garden of Mystery", où le thème si envouteur nous emmène très loin, alors que le disque n'a tourné que 30 secondes sur la platine : impressionnant. Et entend-on souvent des lignes de basses aussi riches et bien senties? Les musiciens, que l'on sent toujours très convaincu, n'hésitent pas à se démultiplier dans les instrumentations les plus folles, les plus exotiques, et finalement celles qui rendent le mieux service au morceau.
Malgré d'indéniables qualités lyriques, l'album manque souvent d'équilibre : les parties électroniques ou industrielles par exemple sont trop cloisonnée dans un espace où elle deviennent omniprésentes. Pas encore tout à fait sûr de ces mélanges, le grand gourou Spruance derrière tout ça (alors que Trevor Dunn, lui aussi ancien membre de Mr. Bungle, est sur le départ) ne maîtrise pas encore l'alchimie lui permettant le syncrétisme de toute ces influences si diverses et originales. Celui-ci n'hésite pas par exemple à se réclamer d'Henry Corbin, philosophe français s'étant intéressant à la culture musulmane. Loin de participer à une mondialisation culturelle ou les Etats-Unis auraient le droit de piquer à droite à gauche des éléments de culture traditionnelle qu'ils incorporeraient n'importe où pour sonner 'exotique', le groupe encourage (m'a encouragé, personnellement) à une curiosité qui ignore les frontières. Simpliste dit comme ça, mais en fait pas si évident au regard de la pensée de masse, du moins en Amérique.
Bourrés de bonnes idées, original et assumé (ce "Mera Pyar Shalimar" chanté avec une voix de fausset ,d'abord un peu repoussant, devient vite pratiquement hypnotique), ce Hurqalya (Second Grand Constitution And Bylaws) mérite l'écoute attentive des amateurs et des curieux. D'autant qu'à partir de là, Secret Chiefs ne fera qu'enchaîner les bonnes choses!
Cette fois ci, le credo de faire voyager l'auditeur dans un orient électronique fantasmé est beaucoup plus abouti, amenant à des transitions entre quelques phrases d'instruments traditionnels et des rythmes industriels assez étonnantes ("Jabarsa"). A l'inverse du premier album, les morceaux ici sont vraiment développés, avec des structures beaucoup plus abouties ("Renunciation"). Ici et là on trouve même de pur moment de poésie musicale, comme cette fantastique introduction qu'est "The Rose Garden of Mystery", où le thème si envouteur nous emmène très loin, alors que le disque n'a tourné que 30 secondes sur la platine : impressionnant. Et entend-on souvent des lignes de basses aussi riches et bien senties? Les musiciens, que l'on sent toujours très convaincu, n'hésitent pas à se démultiplier dans les instrumentations les plus folles, les plus exotiques, et finalement celles qui rendent le mieux service au morceau.
Malgré d'indéniables qualités lyriques, l'album manque souvent d'équilibre : les parties électroniques ou industrielles par exemple sont trop cloisonnée dans un espace où elle deviennent omniprésentes. Pas encore tout à fait sûr de ces mélanges, le grand gourou Spruance derrière tout ça (alors que Trevor Dunn, lui aussi ancien membre de Mr. Bungle, est sur le départ) ne maîtrise pas encore l'alchimie lui permettant le syncrétisme de toute ces influences si diverses et originales. Celui-ci n'hésite pas par exemple à se réclamer d'Henry Corbin, philosophe français s'étant intéressant à la culture musulmane. Loin de participer à une mondialisation culturelle ou les Etats-Unis auraient le droit de piquer à droite à gauche des éléments de culture traditionnelle qu'ils incorporeraient n'importe où pour sonner 'exotique', le groupe encourage (m'a encouragé, personnellement) à une curiosité qui ignore les frontières. Simpliste dit comme ça, mais en fait pas si évident au regard de la pensée de masse, du moins en Amérique.
Bourrés de bonnes idées, original et assumé (ce "Mera Pyar Shalimar" chanté avec une voix de fausset ,d'abord un peu repoussant, devient vite pratiquement hypnotique), ce Hurqalya (Second Grand Constitution And Bylaws) mérite l'écoute attentive des amateurs et des curieux. D'autant qu'à partir de là, Secret Chiefs ne fera qu'enchaîner les bonnes choses!
Très bon 16/20 | par Sytizen |
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