Secret Chiefs 3
Book M |
Label :
Mimicry |
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En ce mois de Septembre 2001, la sortie de ce troisième album de Secret Chiefs 3 prend un goût particulier. D'une manière assez évidente, car la nouvelle de la mort du plus grand groupe des années 90s est tombé : Mr. Bungle est en " arrêt ", et plus rien (du moins jusqu'à ce jour, 8 ans plus tard) ne pourra faire penser à un nouvel album. Le groupe (groupuscule ?) de Trey Spruance n'est donc plus une échappatoire, une parenthèse personnelle mais bel et bien le coeur désormais du travail du guitariste. Fort heureusement, l'émancipation nécessaire s'est plutôt bien déroulé jusqu'ici, et malgré la présence de 4 des 5 membres de Mr. Bungle, cet album n'est en rien un sous-produit à classer "Bungle sans Patton".
Plus insidieusement, plus politiquement surtout, ce Book M est le premier à sortir dans une culture américaine marqué par le 11 Septembre; le fossé culturel entre les Etats-Unis et l'orient se double dès lors d'un différent politique, où l'hyperpuissance ne tarde pas à se méfier de tous les États de la région: Afghanistan, Irak, Iran; Dans la croisière que nous propose cet album, ces destinations sont au programme.
En effet, plus encore que dans les deux albums précédents, Spruance témoigne de sa passion pour la musique et la culture orientale. Alors que les autres opus sont assez iconoclastes, celui-ci est presque uniquement dédié à cette passion. Les thèmes ("Vajra", "Ship Of Fools") sont glorieusement orchestré à grand renfort de dumbek, santur,cythare, mandoline et autres instruments dont la sonorité, et même la simple évocation, sont des invitations au voyage et à la rêverie. La section rythmique est redoutable, comme à son habitude, et Eyvind Kang, familier aux amateur de Tzadik, nous gratifie d'un solo d'anthologie sur "Combat For The Angel". Balayées, comme soufflées par une tempête de sable dans toutes les directions, les oreilles de l'auditeur se perdent volontiers dans ces ambiances exotiques, guidées dans cet album par le thème du Graal et des reliques.
Cette grande direction globale est ce qui faisait défaut aux 2 premiers LP, mais elle finit malheureusement par miner l'album. Arrivé aux trois quart en effet, une impression de redondance qu'on ne percevait jamais auparavant commence à s'installer: "Siege Perilous" est beaucoup trop répétitif, et entendre une troisième version de "Zulfiqar" n'est guère enthousiasmant...
Heureusement, les trois derniers morceaux repartent sur le bon chemins : le thème jazzy déstructuré de "Safina" est une merveille, et si l'on quitte ce Book M convaincu que le groupe est capable de grandes choses, c'est à raison, comme n'allait pas tarder à nous le prouver la suite...
Plus insidieusement, plus politiquement surtout, ce Book M est le premier à sortir dans une culture américaine marqué par le 11 Septembre; le fossé culturel entre les Etats-Unis et l'orient se double dès lors d'un différent politique, où l'hyperpuissance ne tarde pas à se méfier de tous les États de la région: Afghanistan, Irak, Iran; Dans la croisière que nous propose cet album, ces destinations sont au programme.
En effet, plus encore que dans les deux albums précédents, Spruance témoigne de sa passion pour la musique et la culture orientale. Alors que les autres opus sont assez iconoclastes, celui-ci est presque uniquement dédié à cette passion. Les thèmes ("Vajra", "Ship Of Fools") sont glorieusement orchestré à grand renfort de dumbek, santur,cythare, mandoline et autres instruments dont la sonorité, et même la simple évocation, sont des invitations au voyage et à la rêverie. La section rythmique est redoutable, comme à son habitude, et Eyvind Kang, familier aux amateur de Tzadik, nous gratifie d'un solo d'anthologie sur "Combat For The Angel". Balayées, comme soufflées par une tempête de sable dans toutes les directions, les oreilles de l'auditeur se perdent volontiers dans ces ambiances exotiques, guidées dans cet album par le thème du Graal et des reliques.
Cette grande direction globale est ce qui faisait défaut aux 2 premiers LP, mais elle finit malheureusement par miner l'album. Arrivé aux trois quart en effet, une impression de redondance qu'on ne percevait jamais auparavant commence à s'installer: "Siege Perilous" est beaucoup trop répétitif, et entendre une troisième version de "Zulfiqar" n'est guère enthousiasmant...
Heureusement, les trois derniers morceaux repartent sur le bon chemins : le thème jazzy déstructuré de "Safina" est une merveille, et si l'on quitte ce Book M convaincu que le groupe est capable de grandes choses, c'est à raison, comme n'allait pas tarder à nous le prouver la suite...
Très bon 16/20 | par Sytizen |
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