Secret Chiefs 3

Path Of Most Resistance

Path Of Most Resistance

 Label :     Web Of Mimicry 
 Sortie :    lundi 07 mai 2007 
 Format :  Compilation / CD   

Vous aimez Mr. Bungle, les délires touches-à-tout, les musiques du monde, le gros metal qui tâche ? Je vous présente Secret Chiefs 3, projet instrumental de Trey Spruance (ex-Mr. Bungle, donc). Et rarement une compilation n'aura mieux fait office de bonne introduction à un groupe. Quoi de mieux pour ouvrir un disque que le superbe "Book T: Exodus", surf rock symphonique et épique dans la plus pure tradition d'Ennio Morricone ? Les trois pistes suivantes nous emmènent en terres orientales en conciliant avec merveille rythme, variété, ambiance... "The Owl in the Daylight" s'en débarrasse cependant presque complètement pour adopter une instrumentation plus classique mais une structure plus progressive, passant de la simple beauté à la tension aboutissant à du quasi-metal. Une tension qu'on retrouve sur "Combat for the Angel" aux riffs assez lourds quoique plutôt en retrait, tandis qu'un instrument oriental à cordes promène sa tristesse tout du long. Et aux dernières notes, le groupe nous surprend encore... Le morceau s'enchaîne sur Zulfiqar III qui, oui, mêle metal, musique orientale et... un croisement entre trance et hardcore techno ! Le beat est simplement trop puissant pour qu'on réalise qu'un tel mélange puisse être écœurant. "The End Times" lui renoue avec l'émotion de "The Owl in the Daylight"... Non, vraiment, quel brio dans ce mariage de sonorités, quelle maestria dans cette capacité à passer d'un continent à l'autre en alternant beauté, tristesse, violence, et entrain. Sur la version live de "Jabalqa / Jabarsa", on trouvera même du drum'n'bass, avant la complainte chantée de "Mera Pyar Shalimar" (rien à voir avec le parfum) aux ambiances plus indiennes. La version live de "Ciocarlia", malgré son titre, mélangerait plus jazz klezmer et metal (mais bon, un peu difficile de retracer l'origine de chaque sonorité dans un tel patchwork) pour un résultat plus enjoué et délirant. Délirante, la fin de l'album l'est d'ailleurs encore plus, avec trois bonus tracks de reprises rétros et inédites. La chanson de Noël "I Saw Mommy Kissing Santa Claus" au chant un peu effrayant tout d'abord, et surtout les deux tubes-ovnis des Beach Boys : "Good Vibrations" et "Heroes and Villains" dont la bizarrerie originelle convient parfaitement au groupe frappadingue.


Très bon   16/20
par Jumbo


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