Super Furry Animals

Dark Days / Light Years

Dark Days / Light Years

 Label :     Rough Trade 
 Sortie :    mardi 14 avril 2009 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Mais où sont donc passés les Super Furry Animals? Après plusieurs écoutes de Dark Days/Light Years, on cherche toujours en vain le charme de ce groupe si particulier au milieu de ce foutoir biscornu.
Rappel des faits : les gallois, après avoir étiré et développé leurs univers fantasque et coloré dans tous les sens au long d'albums compacts et entiers, étaient retournés à une forme basique en enchaînant les morceaux pops sur le très réussi Hey Venus!. Ils avaient prévenus tout le monde il y a quelque mois : leur nouvel opus sera orienté psyché et beaucoup moins pop. Ce genre de déclaration faisant particulièrement envie dans la bouche de Gruff Rhys, le résultat final n'en est que plus décevant.
Effectivement, le groupe a étiré ses morceaux en vue d'élaborer une atmosphère déglinguée et bariolée. C'est parfois réussi mais souvent bancal chose inhabituelle venant des gallois. D'habitude pointilleux et perfectionnistes, ils ont laissé ici les arrangements structurer les morceaux. Les mélodies sont plates, les structures basiques, le squelette général des morceaux complètement insipide. On a tout de même droit à des fulgurances délicieuses telles "Lliwiau Llachar", "Where Do You Wanna Go?" ou encore "Helium Hearts" en tant que pop songs bonbons parfaites. "Pric" et surtout "Cardiff In The Sun" se pose elles en trips psychédéliques plutôt réussis.
Malheureusement le reste est indigne d'un groupe tel SFA. On côtoie ainsi le banal le plus roboratif ("Mt", "Inconvenience", "The Very Best Of Neil Diamond") voire même le mauvais goût le plus flagrant. "White Socks/Flip Flops" inaugure le versant ‘rock gros cul' du groupe. "Moped Eyes" représente quand à elle l'exemple à ne pas suivre quand on bidouille électroniquement ses morceaux. La palme toutes catégories confondues revient à "Inaugural Trams". Dégueulasserie qu'on pensait réservée aux pires groupes d'eurodance des années 1990 : rythmique binaire agaçante, vocodeurs interdits, chant en allemand (dispensé par Nick McCarthy qui aurait mieux fait de se casser une jambe), samples neuneus tout droit tirés des teletubbies... Une hérésie scandaleuse qui gâche à elle seule ce Dark Days/Light Years.


Pas terrible   9/20
par Abe-sapien


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