Steve Wynn
Crossing Dragon Bridge |
Label :
Blue Rose |
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C'est peut-être la solution, toute con, pour qu'un artiste se renouvelle complet: l'envoyer loin de chez lui. En pays exotique, inspiration chambardée. Adage qu'on aimerait bien vérifier en envoyant AC/DC dans le fin fond du Poitou, ou Cure dans une prison turque. En attendant, on se contentera de Steve Wynn et la Slovénie.
Ljubljana. Imprononçable capitale où, sur idée lumineuse de Chris Eckman (The Walkabouts), l'américain a vécu 3 semaines de flâneries pensives qui l'obligeront à traverser quotidiennement ce pont des dragons, monument classé et chef-d'œuvre de l'art sécessionniste viennois nous dit l'ami wiki (non mais on serait vraiment des crétins sans lui). De la glandouille créatrice, substance aux séances studio chez l'ami Eckman. Pour rompre encore plus avec les habitudes, Steve Wynn est prié par son producteur malin de tout faire lui-même ou presque.
Esseulé au fourneau, Steve Wynn en sort 13 chansons, résultantes, pour reprendre ses termes idéalement choisis, d'une 'hallucination digestive' de la capitale slovène. Chansons toutes rhabillées le séjour terminé, par ses potes (Chris Cacavas, Linda Pitmon...), un orchestre de chambre pragois et un chœur féminin local. Évidence que je ne devrais même pas prendre la peine d'écrire : Crossing Dragon Bridge tranche avec tous ses précédents.
Surtout que depuis quelques années, Steve Wynn s'était mis à refréquenter cette traînée de rock'n'roll, qui lui offrait de nombreuses gâteries au feedback. Les guitares ici, quand elles ne sont pas d'une pruderie acoustique, sont plutôt du genre saintes nitouche, crachotant juste quand cela est nécessaire. Son rock délaissé, acquis à la cause diversité, le singer-songwriter s'emploie à enchaîner incongru pop taillée à l'épique, blues futuriste, folk intimiste, country de bal technoïde (la limite mauvais goût "Annie & Mae")...
Les étiquettes valsent. Album étrange. Mais allez savoir pourquoi, tout ce bric-à-brac-à-zic coule de source. Et le mieux dans tout ça, c'est que les rochers venant troubler ce limpide torrent, sont pics d'émotion. Impossible de ne pas s'arrêter sidéré sur ce "Punching Hole In The Sky". Parce que, on aura beau chercher, un ton tristoune, une sèche et des cordes, Leonard Cohen le sait bien, ça restera la meilleure combinaison possible pour faire chialer dans les HLM.
Ljubljana. Imprononçable capitale où, sur idée lumineuse de Chris Eckman (The Walkabouts), l'américain a vécu 3 semaines de flâneries pensives qui l'obligeront à traverser quotidiennement ce pont des dragons, monument classé et chef-d'œuvre de l'art sécessionniste viennois nous dit l'ami wiki (non mais on serait vraiment des crétins sans lui). De la glandouille créatrice, substance aux séances studio chez l'ami Eckman. Pour rompre encore plus avec les habitudes, Steve Wynn est prié par son producteur malin de tout faire lui-même ou presque.
Esseulé au fourneau, Steve Wynn en sort 13 chansons, résultantes, pour reprendre ses termes idéalement choisis, d'une 'hallucination digestive' de la capitale slovène. Chansons toutes rhabillées le séjour terminé, par ses potes (Chris Cacavas, Linda Pitmon...), un orchestre de chambre pragois et un chœur féminin local. Évidence que je ne devrais même pas prendre la peine d'écrire : Crossing Dragon Bridge tranche avec tous ses précédents.
Surtout que depuis quelques années, Steve Wynn s'était mis à refréquenter cette traînée de rock'n'roll, qui lui offrait de nombreuses gâteries au feedback. Les guitares ici, quand elles ne sont pas d'une pruderie acoustique, sont plutôt du genre saintes nitouche, crachotant juste quand cela est nécessaire. Son rock délaissé, acquis à la cause diversité, le singer-songwriter s'emploie à enchaîner incongru pop taillée à l'épique, blues futuriste, folk intimiste, country de bal technoïde (la limite mauvais goût "Annie & Mae")...
Les étiquettes valsent. Album étrange. Mais allez savoir pourquoi, tout ce bric-à-brac-à-zic coule de source. Et le mieux dans tout ça, c'est que les rochers venant troubler ce limpide torrent, sont pics d'émotion. Impossible de ne pas s'arrêter sidéré sur ce "Punching Hole In The Sky". Parce que, on aura beau chercher, un ton tristoune, une sèche et des cordes, Leonard Cohen le sait bien, ça restera la meilleure combinaison possible pour faire chialer dans les HLM.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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