Skinny Puppy
Rabies |
Label :
Nettwerk |
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Rabies est peut-être la dernière production de Skinny Puppy qui ne soit pas absolument glauque, sombre et oppressante. Les opus suivant s'inscrivent clairement dans cet esprit, particulièrement Too Dark Park et Last Rights.
Non, Rabies est plus dansant, peut-être plus "coloré". Rassurez-vous, l'univers des Canadiens y est toujours aussi torturé et dérangeant.
Le disque démarre avec "Rodent", qui fait office d'introduction très électro dont les différents éléments se mettent progressivement en place. Synthés, claps, reverb, bruitages effrayants, samples de discussions et de films, vocaux flippants de Ogre. Le tempo est groovy, l'instru paraît un peu dépouillée au début mais le morceau devient vite un vibrant hymne electro-industriel.
Les choses se précisent avec "Hexonxonx", batterie synthétique et bruits étranges. Ici le chant de Ogre se révèle saisissant, résolument cool, on dirait un peu du punk. Sans doute le meilleur titre, avec un rythme d'enfer et un air mémorable.
"Two Time Grime" renoue avec la pure électro, beats dans le ton, samples dans tous les sens, voix digitalisées... Une réussite encore une fois, incroyable de constater que ça n'a pas beaucoup vieilli (un peu quand même).
Les riffs de guitare saturée avaient déjà été succinctement introduits dans "Rodent", ils débarquent vraiment avec "Fascist Jockitch", où on sent vraiment la patte de Jourgensen (qui a coproduit le disque). Un délire industriel avec des batteries martiales typiques de Ministry.
La voix désincarnée de Ogre et les nappes électroniques de "Worlock" lui confèrent un indéniable côté gothique. Un titre qui ne fait que confirmer la diversité des morceaux et la qualité de l'album. Le morceau échoue sur une note plus tragique et effrayante qui prend vraiment aux tripes...
"Rain" est un court interlude assez flippant qui fait basculer Rabies dans sa deuxième partie, beaucoup plus sombre.
"Tin Omen" et sa basse électronique de folie et ses vocaux death-indus est un morceau un peu monocorde et éprouvant. Avec lui Rabies continue son exploration de l'horreur et de la souffrance.
"Rivers" se fait plus instrumental, limite extra-terrestre avec une mélodie au synthé et une ambiance spatiale.
"Choralone" constitue une sorte de deuxième interlude, plus gothique et assez étrange. Quant à "Amputate"... Que dire si ce n'est que c'est effrayant ?
"Spahn Dirge" est un live inédit de seize minutes qui termine l'album sur l'anéantissement de tout espoir. Rabies a commencé avec des rythme furieux et des titres jouissifs, il finit sur une lourdeur industrielle et un son saturé.
En quelques mots : varié, jouissif, effrayant. Brillant.
Non, Rabies est plus dansant, peut-être plus "coloré". Rassurez-vous, l'univers des Canadiens y est toujours aussi torturé et dérangeant.
Le disque démarre avec "Rodent", qui fait office d'introduction très électro dont les différents éléments se mettent progressivement en place. Synthés, claps, reverb, bruitages effrayants, samples de discussions et de films, vocaux flippants de Ogre. Le tempo est groovy, l'instru paraît un peu dépouillée au début mais le morceau devient vite un vibrant hymne electro-industriel.
Les choses se précisent avec "Hexonxonx", batterie synthétique et bruits étranges. Ici le chant de Ogre se révèle saisissant, résolument cool, on dirait un peu du punk. Sans doute le meilleur titre, avec un rythme d'enfer et un air mémorable.
"Two Time Grime" renoue avec la pure électro, beats dans le ton, samples dans tous les sens, voix digitalisées... Une réussite encore une fois, incroyable de constater que ça n'a pas beaucoup vieilli (un peu quand même).
Les riffs de guitare saturée avaient déjà été succinctement introduits dans "Rodent", ils débarquent vraiment avec "Fascist Jockitch", où on sent vraiment la patte de Jourgensen (qui a coproduit le disque). Un délire industriel avec des batteries martiales typiques de Ministry.
La voix désincarnée de Ogre et les nappes électroniques de "Worlock" lui confèrent un indéniable côté gothique. Un titre qui ne fait que confirmer la diversité des morceaux et la qualité de l'album. Le morceau échoue sur une note plus tragique et effrayante qui prend vraiment aux tripes...
"Rain" est un court interlude assez flippant qui fait basculer Rabies dans sa deuxième partie, beaucoup plus sombre.
"Tin Omen" et sa basse électronique de folie et ses vocaux death-indus est un morceau un peu monocorde et éprouvant. Avec lui Rabies continue son exploration de l'horreur et de la souffrance.
"Rivers" se fait plus instrumental, limite extra-terrestre avec une mélodie au synthé et une ambiance spatiale.
"Choralone" constitue une sorte de deuxième interlude, plus gothique et assez étrange. Quant à "Amputate"... Que dire si ce n'est que c'est effrayant ?
"Spahn Dirge" est un live inédit de seize minutes qui termine l'album sur l'anéantissement de tout espoir. Rabies a commencé avec des rythme furieux et des titres jouissifs, il finit sur une lourdeur industrielle et un son saturé.
En quelques mots : varié, jouissif, effrayant. Brillant.
Excellent ! 18/20 | par Jumbo |
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