Melt Banana
Speak Squeak Creak |
Label :
Nux Organization |
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Ce groupe japonais autant amateur de Fugazi que de Cypress Hill ou Brigitte Fontaine (?!) distribue des acouphènes depuis maintenant un bon moment avec un punk-noise extrême qui n'oublie pas de revendiquer (ironiquement ?) son côté pop. Cependant, leur musique grindcore tordue ne reflète en rien leurs coups de cœur musicaux, considérée comme le chien fou de l'underground du soleil levant. Après un premier album sur K7 et peu distribué, Speak Squeak Creak se trouvait être, avec l'aide de Steve Albini, la révélation d'une nouvelle approche bruyante du rock (dé)bridé.
Ce qui différencie Melt Banana de beaucoup d'autres groupes, c'est dans un premier lieu la voix haut perchée : l'organe monocorde et syllabique de Yako débite un anglais incompréhensible qu'il est même difficile de situer avec les paroles sous les yeux. De l'aveu même de la chanteuse (ou plutôt de la personne qui utilise ses cordes vocales), les mots ne sont pas destinés à un sens mais plutôt à une sonorité lorsqu'elle les scandent, ce qui ne manque pas de souligner davantage que Melt Banana est un quatuor de hardcore abstrait.
Le second atout réside dans le jeu de guitare d'Agata, littéralement prodigieux dans l'art bruitiste. Le guitariste nous propose une démonstration des mille et unes manières de faire sonner sa six cordes autrement qu'en esquivant de doux power chords d'une main molle, en la faisant grincer, siffler, tousser, hurler ...
La section rythmique, si elle paraît plus soutenir ses deux atouts, n'en est pas moins impressionnante dans sa capacité à destructurer la musique, tout en soudant les sons comme une machine épileptique entière. Si cette machine chaotique rebute les premiers venus, l'oreille avertie a quant à elle occulté la volonté de comprendre le principe d'élaboration de telles plages sonores pour trouver son plaisir dans un happening masochiste auditif. Car il est important de rappeler que malgré les apparences, Melt Banana est un groupe qui improvise peu ... Donc forcément, 25 titres en 30 minutes allant de 2min30 à 6 secondes (oui, ce groupe a largement le temps de dire quelque chose en si peu de temps !) : on est en droit de s'interroger quant à l'appartenance de ces musiciens en marge à notre planète. On y retrouvera ainsi certainement quelques morceaux qui, à défaut de porter le qualificatif de tube, font l'unanimité chez les habitués du groupe, notamment "Rragg", "Dust Head", "Stick Out" ou "Cut Off"...
Melt Banana, ceinture noire de bruit.
Ce qui différencie Melt Banana de beaucoup d'autres groupes, c'est dans un premier lieu la voix haut perchée : l'organe monocorde et syllabique de Yako débite un anglais incompréhensible qu'il est même difficile de situer avec les paroles sous les yeux. De l'aveu même de la chanteuse (ou plutôt de la personne qui utilise ses cordes vocales), les mots ne sont pas destinés à un sens mais plutôt à une sonorité lorsqu'elle les scandent, ce qui ne manque pas de souligner davantage que Melt Banana est un quatuor de hardcore abstrait.
Le second atout réside dans le jeu de guitare d'Agata, littéralement prodigieux dans l'art bruitiste. Le guitariste nous propose une démonstration des mille et unes manières de faire sonner sa six cordes autrement qu'en esquivant de doux power chords d'une main molle, en la faisant grincer, siffler, tousser, hurler ...
La section rythmique, si elle paraît plus soutenir ses deux atouts, n'en est pas moins impressionnante dans sa capacité à destructurer la musique, tout en soudant les sons comme une machine épileptique entière. Si cette machine chaotique rebute les premiers venus, l'oreille avertie a quant à elle occulté la volonté de comprendre le principe d'élaboration de telles plages sonores pour trouver son plaisir dans un happening masochiste auditif. Car il est important de rappeler que malgré les apparences, Melt Banana est un groupe qui improvise peu ... Donc forcément, 25 titres en 30 minutes allant de 2min30 à 6 secondes (oui, ce groupe a largement le temps de dire quelque chose en si peu de temps !) : on est en droit de s'interroger quant à l'appartenance de ces musiciens en marge à notre planète. On y retrouvera ainsi certainement quelques morceaux qui, à défaut de porter le qualificatif de tube, font l'unanimité chez les habitués du groupe, notamment "Rragg", "Dust Head", "Stick Out" ou "Cut Off"...
Melt Banana, ceinture noire de bruit.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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