Skinny Puppy
Remission |
Label :
Nettwerk |
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Après une demo en 1983 ("Back And Forth"), Skinny Puppy sort son premier EP en 1984. Pour information, Skinny Puppy, ça veut dire chiot malingre... Un nom étrange pour une muisque qui l'est tout autant. En apparence, ce n'est pas très éloigné du courant principal de l'époque, la new wave. Un son très synthétique, des... synthés, de discrets riffs de guitare et des petits bouts d'électro. Pourtant, déjà, quelque chose cloche. Ce n'est pas encore très perceptible, mais quelque chose de malade palpite sous cette coquille plutôt dans l'air du temps. Les vocaux de Kevin Ogilvie, alias Nivek Ogre, en sont l'excroissance la plus évidente. Une voix trafiquée, distante, presque démoniaque. On imagine un visage déformé par un rictus hideux, la langue jaillissante et arquée, le regard effrayant. Les textes sont d'ailleurs, déjà, assez barrés.
Bien sûr, Ogre n'est pas le seul témoin de la tournure que prendra le groupe par la suite. Les compositions de Kevin Crompton, alias cEvin Key, qui sont donc plus new wave qu'autre chose (avec un "Glass Houses" très pop et dansant), ont tout de même ce petit quelque chose d'industriel, un quelque chose assez insaisissable. Il y a déjà ces samples de voix à foison, qui recouvrent parfois totalement la musique. Il y a aussi les rythmes aussitôt accrocheurs, comme le premier, "Smothered Hope". Et puis, il y a "...Brap", court épilogue qui nous effraie avec ses hurlements de douleur.
Plutôt qu'un avant-goût, Remission me semble être une goutte de pur Skinny Puppy dilué dans une new wave classique mais de qualité. Comme si les trois compères (ça alors, deux Kevin - Kevin Crompton et Kevin Ogilvie - et deux Ogilvie - Dave Ogilvie et Kevin Ogilvie) n'osaient pas encore se lancer dans les affres de l'horreur, se retenant, ayant peur pour leur public (ou pour eux-mêmes). Ou alors comme s'ils n'avaient pas encore mesuré l'étendue de leur immense talent.
Bien sûr, Ogre n'est pas le seul témoin de la tournure que prendra le groupe par la suite. Les compositions de Kevin Crompton, alias cEvin Key, qui sont donc plus new wave qu'autre chose (avec un "Glass Houses" très pop et dansant), ont tout de même ce petit quelque chose d'industriel, un quelque chose assez insaisissable. Il y a déjà ces samples de voix à foison, qui recouvrent parfois totalement la musique. Il y a aussi les rythmes aussitôt accrocheurs, comme le premier, "Smothered Hope". Et puis, il y a "...Brap", court épilogue qui nous effraie avec ses hurlements de douleur.
Plutôt qu'un avant-goût, Remission me semble être une goutte de pur Skinny Puppy dilué dans une new wave classique mais de qualité. Comme si les trois compères (ça alors, deux Kevin - Kevin Crompton et Kevin Ogilvie - et deux Ogilvie - Dave Ogilvie et Kevin Ogilvie) n'osaient pas encore se lancer dans les affres de l'horreur, se retenant, ayant peur pour leur public (ou pour eux-mêmes). Ou alors comme s'ils n'avaient pas encore mesuré l'étendue de leur immense talent.
Sympa 14/20 | par Jumbo |
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