Skinny Puppy
Mythmaker |
Label :
SPV |
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Déjà plus de 25 ans de règne pour la référence de la musique industrielle ayant influencé toute une génération, allant de Nine Inch Nails à Dexy Corp. Une véritable débauche sonore et visuelle depuis Remission, premier album sorti au début des années 80 qui imposa à la scène gothique (batcave, cold wave et post punk) une violence aussi glauque qu'inattendue...
Après huit longues années d'absence après l'excellent mais peu défendu The Process et un peu éparpillé par ses multiples side-projects, Skinny Puppy est revenu à la lumière en 2004 avec The Greater Wrong Of The Right, opus beaucoup plus accessible et pop que ses précédents, plutôt décevant dans son ensemble, à mille lieux de la sauvagerie lui étant caractéristique. Contre toute attente, Mythmaker vient dignement rattraper le coup en nous offrant une galette très rentre-dedans et diversifiée. (Presque) tout ce qui caractérise Skinny Puppy s'enchaîne sur ce disque : expérimentation trash et malsaine ("PolitikiL", "Magnifishit", "Ambiantz" ou le très Prodigy "Ugli"), violence électrique dans le même esprit que The Process ("Pedafly" frôlant le métal indus), continuité mélodique et électronique de The Greater Wrong Of The Right ("DaL" devenant vite angoissant), accentuées par deux ballades glaciales (le single "HaZe" et "JaHer"). En évinçant les plutôt plats et ennuyeux "PasturN" et "LestiduZ", sans grand intérêt, Mythmaker tient largement ses engagement avec un retour à des ambiances nettement plus noires qu'en 2004. Grosse évolution à souligner : Skinny Puppy prouve comme à l'époque de The Killing Game qu'il peut aussi nous transporter par plus de chant et une voix plus ‘‘douce'', comme en attestent les pistes "HaZe" et surtout "JaHer" sur laquelle la guitare sèche et les synthés se marient jusqu'au frisson.
Si rien n'égalera les fantômes sanglants du passé, ce nouvel album montre à quel point les canadiens méritent leur titre de référence ultime, et savent le préserver.
Après huit longues années d'absence après l'excellent mais peu défendu The Process et un peu éparpillé par ses multiples side-projects, Skinny Puppy est revenu à la lumière en 2004 avec The Greater Wrong Of The Right, opus beaucoup plus accessible et pop que ses précédents, plutôt décevant dans son ensemble, à mille lieux de la sauvagerie lui étant caractéristique. Contre toute attente, Mythmaker vient dignement rattraper le coup en nous offrant une galette très rentre-dedans et diversifiée. (Presque) tout ce qui caractérise Skinny Puppy s'enchaîne sur ce disque : expérimentation trash et malsaine ("PolitikiL", "Magnifishit", "Ambiantz" ou le très Prodigy "Ugli"), violence électrique dans le même esprit que The Process ("Pedafly" frôlant le métal indus), continuité mélodique et électronique de The Greater Wrong Of The Right ("DaL" devenant vite angoissant), accentuées par deux ballades glaciales (le single "HaZe" et "JaHer"). En évinçant les plutôt plats et ennuyeux "PasturN" et "LestiduZ", sans grand intérêt, Mythmaker tient largement ses engagement avec un retour à des ambiances nettement plus noires qu'en 2004. Grosse évolution à souligner : Skinny Puppy prouve comme à l'époque de The Killing Game qu'il peut aussi nous transporter par plus de chant et une voix plus ‘‘douce'', comme en attestent les pistes "HaZe" et surtout "JaHer" sur laquelle la guitare sèche et les synthés se marient jusqu'au frisson.
Si rien n'égalera les fantômes sanglants du passé, ce nouvel album montre à quel point les canadiens méritent leur titre de référence ultime, et savent le préserver.
Très bon 16/20 | par Arno Mothra |
Posté le 02 août 2015 à 21 h 48 |
C'est surprenant de se dire que, même après 30 ans d'existence, un groupe continue de sortir des albums de très grande qualité. Même après le décès d'un des membres du groupe, plusieurs splits, des tensions, Skinny Puppy parvient à surprendre et à renouveler.
Mythmaker, c'est un peu l'album tabou du groupe. Depuis celui-ci, jusqu'au dernier album de 2013, il ne cesse de diviser : son plus lisse que les deux chefs d'oeuvre du groupe (entendez Too Dark Park et Last Rights...) et les directions prises sont assez différentes les unes des autres. Mais ce qu'il reste, c'est qu'à chaque fois, l'album est de grande qualité, surtout en comparaison de ce qui se fait aujourd'hui.
A titre personnel, j'ai trouvé cet album excellent. Comme dit précédemment, il est récent, et c'est bon de trouver des trucs aussi distrayants et perturbants que Too Dark Park - sans évidemment lui arriver à la cheville, les membres du groupe eux même n'y arriveront même plus, par ailleurs... - & co.
L'intro, Magnifishit, a ce que j'appelle le syndrome de Ride ("Seagull"). Excellente, attention à ne pas écouter qu'elle. On y trouve un Ogre qui se la pète un peu avec ses "oh yeah ?" bien saturés, et on y retrouve cette oppression si caractéristique du groupe. Refrain entêtant, quasiment pop, il se démarque cependant de l'electro dite "indus" d'en ce moment, étant donné que Nivek Ogre n'est pas n'importe qui : c'est Nivek Ogre. Il en a vu, il a toujours la voix de quelqu'un qui va s'envoyer des coups de machette sur scène (fait !) et on sent bien qu'on a toujours affaire au personnage disjoncté qu'Ogre s'est crée.
La suite reste convaincante, on y retrouve les "refrains" bordéliques et métalliques du groupe, à travers "Pedafly" notamment, qui sonne assez Moistboyz, une centaines de stéroïdes en plus pour le coup !
Pour résumer, Mythmaker est un album franchement excellent. On y retrouve les codes du groupe, avec un son plus lisse et actuel, mais franchement on ne s'y perd pas. C'est bon de voir qu'ils aiment ce qu'ils font, et qu'ils savent se renouveler tout en conservant leur patte artistique.
Mythmaker, c'est un peu l'album tabou du groupe. Depuis celui-ci, jusqu'au dernier album de 2013, il ne cesse de diviser : son plus lisse que les deux chefs d'oeuvre du groupe (entendez Too Dark Park et Last Rights...) et les directions prises sont assez différentes les unes des autres. Mais ce qu'il reste, c'est qu'à chaque fois, l'album est de grande qualité, surtout en comparaison de ce qui se fait aujourd'hui.
A titre personnel, j'ai trouvé cet album excellent. Comme dit précédemment, il est récent, et c'est bon de trouver des trucs aussi distrayants et perturbants que Too Dark Park - sans évidemment lui arriver à la cheville, les membres du groupe eux même n'y arriveront même plus, par ailleurs... - & co.
L'intro, Magnifishit, a ce que j'appelle le syndrome de Ride ("Seagull"). Excellente, attention à ne pas écouter qu'elle. On y trouve un Ogre qui se la pète un peu avec ses "oh yeah ?" bien saturés, et on y retrouve cette oppression si caractéristique du groupe. Refrain entêtant, quasiment pop, il se démarque cependant de l'electro dite "indus" d'en ce moment, étant donné que Nivek Ogre n'est pas n'importe qui : c'est Nivek Ogre. Il en a vu, il a toujours la voix de quelqu'un qui va s'envoyer des coups de machette sur scène (fait !) et on sent bien qu'on a toujours affaire au personnage disjoncté qu'Ogre s'est crée.
La suite reste convaincante, on y retrouve les "refrains" bordéliques et métalliques du groupe, à travers "Pedafly" notamment, qui sonne assez Moistboyz, une centaines de stéroïdes en plus pour le coup !
Pour résumer, Mythmaker est un album franchement excellent. On y retrouve les codes du groupe, avec un son plus lisse et actuel, mais franchement on ne s'y perd pas. C'est bon de voir qu'ils aiment ce qu'ils font, et qu'ils savent se renouveler tout en conservant leur patte artistique.
Très bon 16/20
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