Love And Rockets
Earth, Sun, Moon |
Label :
Beggars Banquet |
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Earth, Sun, Moon, au titre légèrement mystique, convoquant les éléments, les principales composantes de l'univers, est le troisième album de Love And Rockets.
"Mirror People" est marqué par ce son de guitare et ce jeu de batterie si particuliers qui définiront le groupe (du moins en partie) pour longtemps, sans parler de ce type d'ambiance et de mélodies totalement inédites et indéfinissable, et de la voix unique de Daniel Ash, à la fois profonde et sensuelle, traînante et sardonique ; on serait bien en peine de retrouver leurs influences, et même si c'était le cas ils s'en éloignent radicalement. "The Light" est un titre à la fois nonchalant et intense, où là encore Ash fait preuve de prouesses vocales, appuyé par un larsen de guitare électrique, des accords mineurs de guitare acoustique, des percussions et un harmonica. "Welcome Tomorow" se caractérise par une guitare acoustique presque funky et le chant alterné d'Ash et David J qui se complètent à merveille. Avec "New Tale To Tell", les règles du jeu changent à nouveau mais c'est toujours le groupe qui le mène (et nous par le bout du nez), le morceau s'ouvre par des "hou hou hou" qu'on n'aurait pas pu présumer d'ex-membres de Bauhaus, et encore moins ce refrain déconcertant et cette soudaine folie qui s'empare de la musique au gré de notes de flûte de pan surréalistes. Si "Here On Earth" est moins passionnant et surprenant, il reste de très haute tenue, et se démarque par un bref solo de saxo. "Lazy" porte assez bien son nom, chanté par un Daniel Ash plus lascif et sensuel que jamais, avec une maîtrise peu commune, il développe une ambiance et un rythme là encore indéfinissables – même si le nom de T. Rex finit par venir à l'esprit. "Waiting For The Flood", mêlant guitare acoustique et saxo, est une ballade plus conventionnelle, au refrain plus pop, mais tout de même bougrement efficace. "Rain Bird", titre très folk, évoque un peu le Bowie d'Hunky Dory. Avec "The Telephone Is Empty", on baigne dans une douce folie psychédélique. "Everybody Wants To Go To Heaven" est là encore une ballade – et dans le genre on a fait largement pire, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Les accords de guitare acoustique de "Earth, Sun, Moon" sont plus appuyés, le groupe montre qu'il sait décliner les ballades folk sous de multiples formes, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Les accords cristallins de "Youth" achèvent de le prouver – si toutefois l'auditeur n'était toujours pas convaincu. "Mirror People (Slow Version)" est extrêmement différente de la version originale, plus expérimentale et étrange, on semble se déplacer dans des décors aux contours mouvants comme dans un rêve.
Earth, Sun, Moon est donc un recueil de curieuses ballades, qui se démarque de son prédécesseur Express, même si le groupe garde l'identité très forte qui le caractérise.
L'album suivant, sera plus accessible et un peu moins personnel – c'est d'ailleurs avec celui-ci que le groupe rencontra quelque peu le succès grand public – et marquera la fin de la première période, celle d'après étant très différente, beaucoup plus électronique.
"Mirror People" est marqué par ce son de guitare et ce jeu de batterie si particuliers qui définiront le groupe (du moins en partie) pour longtemps, sans parler de ce type d'ambiance et de mélodies totalement inédites et indéfinissable, et de la voix unique de Daniel Ash, à la fois profonde et sensuelle, traînante et sardonique ; on serait bien en peine de retrouver leurs influences, et même si c'était le cas ils s'en éloignent radicalement. "The Light" est un titre à la fois nonchalant et intense, où là encore Ash fait preuve de prouesses vocales, appuyé par un larsen de guitare électrique, des accords mineurs de guitare acoustique, des percussions et un harmonica. "Welcome Tomorow" se caractérise par une guitare acoustique presque funky et le chant alterné d'Ash et David J qui se complètent à merveille. Avec "New Tale To Tell", les règles du jeu changent à nouveau mais c'est toujours le groupe qui le mène (et nous par le bout du nez), le morceau s'ouvre par des "hou hou hou" qu'on n'aurait pas pu présumer d'ex-membres de Bauhaus, et encore moins ce refrain déconcertant et cette soudaine folie qui s'empare de la musique au gré de notes de flûte de pan surréalistes. Si "Here On Earth" est moins passionnant et surprenant, il reste de très haute tenue, et se démarque par un bref solo de saxo. "Lazy" porte assez bien son nom, chanté par un Daniel Ash plus lascif et sensuel que jamais, avec une maîtrise peu commune, il développe une ambiance et un rythme là encore indéfinissables – même si le nom de T. Rex finit par venir à l'esprit. "Waiting For The Flood", mêlant guitare acoustique et saxo, est une ballade plus conventionnelle, au refrain plus pop, mais tout de même bougrement efficace. "Rain Bird", titre très folk, évoque un peu le Bowie d'Hunky Dory. Avec "The Telephone Is Empty", on baigne dans une douce folie psychédélique. "Everybody Wants To Go To Heaven" est là encore une ballade – et dans le genre on a fait largement pire, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Les accords de guitare acoustique de "Earth, Sun, Moon" sont plus appuyés, le groupe montre qu'il sait décliner les ballades folk sous de multiples formes, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Les accords cristallins de "Youth" achèvent de le prouver – si toutefois l'auditeur n'était toujours pas convaincu. "Mirror People (Slow Version)" est extrêmement différente de la version originale, plus expérimentale et étrange, on semble se déplacer dans des décors aux contours mouvants comme dans un rêve.
Earth, Sun, Moon est donc un recueil de curieuses ballades, qui se démarque de son prédécesseur Express, même si le groupe garde l'identité très forte qui le caractérise.
L'album suivant, sera plus accessible et un peu moins personnel – c'est d'ailleurs avec celui-ci que le groupe rencontra quelque peu le succès grand public – et marquera la fin de la première période, celle d'après étant très différente, beaucoup plus électronique.
Très bon 16/20 | par Gaylord |
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