Love And Rockets

Le dernier voyage des Love And Rockets, juste avant une tournée de Bauhaus reformé fin 98, puis l'éponyme album de Daniel Ash, un peu dans la même teinte musicale.
Musique électronique d'ambiance ou de danse, me rappelant un peu les préhistoriques Talk-Talk ou Propaganda, au goût du jour ; truffée de sons bien vivants de guitares, de voix truquées, de nappes de synthés traficotées et distordues à souhait, du gros sons pour bons dancefloors.
L'exotique planant "Lift- Malibu Mix" ouvre magnifiquement le bal de cet ultime opus de 3/4 de Bauhaus.
Les électroniques drum'n'bass de "R.I.P. 20c" ou "Ghost Of The Multiple Feature", les chaleureux grooves d'"Holy Fool" avec les chœurs de David J, de "Pink Flamingo" avec quelques notes de guitare acoustique ou de "Delicious Ocean" avec le dialogue Ash/Jay sur une petite guitare espagnole : cet album est très rythmé, varié, original.
"Bad For You" est plus simple, comme sait souvent le faire David J, simple et efficace, avec un bon break plus lent et cadencé, et avec une fin toute folle aux synthés.
Les 3 morceaux suivants sont aussi sur des paroles de David J, 25 minutes de bonheur avec "Ressurrection Hex" comprenant des samples de Bauhaus ("Sigmata Martyr" et "In The Night"), une lourde basse de camionneur, du matraquage de sonorités claires et nettes sur un rythme pour chaude boîte de nuit, sans oublier le petit scratch de guitare tiré de "Sigmata Martyr". Les 9 mn de "My Drug" sont délicieusement jouissives telles les meilleurs heures de Talk-Talk, c'est beau, long, très bien rythmé, angélique : un voyage au-dessus des nuages. Tout aussi angélique et rythmé, les 9 mn de "Deep Deep Down" nous amènent délicatement vers d'autres rivages et "Party's Not Over" nous fait glisser doucement vers 4 minutes de "Lift" qui clos cet excellent album des 'regrettés' Love And Rockets.