Love And Rockets
Express |
Label :
Beggars Banquet |
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Love And Rockets est le groupe des trois musiciens de Bauhaus, formation dissolue en 1983 : Daniel Ash (chant, guitares, saxophone), David J (chant, basse) et son frère Kevin Haskins (batterie). Express est leur deuxième album.
Ceux qui s'attendraient à y voir une caricature de groupe gothique seront extrêmement déçus et en seront pour leurs frais.
Le groupe, sans atteindre le génie extraordinaire de Bauhaus, montre un visage plus détendu, plus accessible, plus pop – mais tout aussi original, diversifié et novateur. Ils ont renoncé à faire peur et à choquer. Leur ancien comparse, le ténébreux et charismatique chanteur Peter Murphy, suit de son côté le même type d'évolution, mais dans un registre extrêmement différent, leur seul point commun restant l'influence de David Bowie, leur idole de toujours.
Express est produit par John A. Rivers (Dead Can Dance, Clan Of Xymox, Felt, ...), qui joue également quelques parties de claviers.
L'album s'ouvre par un morceau instrumental aux sonorités assez expérimentales, "Angels And Devils", avec un rythme martelé très lourd, presque indus, et répétitif, ce qui le rend assez hypnotique, rejoint par un saxo dissonant à la dérive. "Could Be Sunshine" commence par un solo de saxo, puis arrivent successivement une batterie au son et au tempo très originaux, une basse lourde, une sorte de xylophone, une guitare ultra-saturée et la voix de David J. Le morceau accélère brutalement, Ash arrive au chant (sa voix est nettement plus intense, originale et intéressante). "Kundalini Express" (le terme kundalini est un mot sanscrit désignant une pratique de yoga qui permet une libre circulation de l'énergie, et est notamment utilisée pour augmenter le plaisir sexuel) est chanté à la fois par les deux compères, c'est un des meilleurs morceaux, avec une guitare slide, une partie de batterie incroyable et des changements rythmiques incessants. "All In My Mind" est nettement plus apaisé et détendu, montrant une autre facette du groupe, plus lascive, mais avec l'arrivée de la guitare acoustique, le rythme accélère, le morceau monte en puissance. "Life In Laralay" (un lieu visiblement imaginaire) débute par un excellent riff de guitare, le bassiste se met à chanter, de manière plus puissante que sur le premier morceau, laissant plus tard la place à Ash. "Ball Of Confusion", reprise du standard de The Temptations, est bien entendu beaucoup plus funk – mais un funk revisité à la sauce Love And Rockets. "Holiday On The Moon" est un morceau à l'atmosphère aussi onirique que son titre peut le laisser entendre. "Yin And Yang And The Flowerpot Man" (le groupe a décidément l'air à cette époque fasciné par l'Orient), dont le titre peut être interprété comme énigmatique ou comme cocasse, c'est selon, est mené sur un rythme trépidant, avec une guitare acoustique et une batterie évoquant quelque peu The Violent Femmes. "All In My Mind (Acoustic Version)", est très différente de la version originale du morceau. Très calme, il débute par des arpèges cristallins, auxquels se mêlent la voix sensuelle de Daniel Ash et une batterie lointaine. "An American Dream" est sans doute mon morceau préféré de l'album, et aussi celui qui évoque le plus Bauhaus (du moins une certaine facette de ce groupe), la guitare 12 cordes d'Ash est superbe de pureté et de simplicité, les délicats arpèges se changent en puissants accords, soutenus par la basse fretless de David J et le martèlement de la batterie de son frère, le morceau monte en puissance et atteint un degré d'intensité qui donne des frissons dans l'échine.
Au total, un très bon album, peut-être le meilleur du groupe, qui comme tous les grands albums est à la fois homogène et varié.
Il est peut-être à l'image de sa pochette, qui représente une des variantes du logo du groupe : un cœur devant une fusée, symbole à la fois simple et d'une grande puissance évocatrice.
Ceux qui s'attendraient à y voir une caricature de groupe gothique seront extrêmement déçus et en seront pour leurs frais.
Le groupe, sans atteindre le génie extraordinaire de Bauhaus, montre un visage plus détendu, plus accessible, plus pop – mais tout aussi original, diversifié et novateur. Ils ont renoncé à faire peur et à choquer. Leur ancien comparse, le ténébreux et charismatique chanteur Peter Murphy, suit de son côté le même type d'évolution, mais dans un registre extrêmement différent, leur seul point commun restant l'influence de David Bowie, leur idole de toujours.
Express est produit par John A. Rivers (Dead Can Dance, Clan Of Xymox, Felt, ...), qui joue également quelques parties de claviers.
L'album s'ouvre par un morceau instrumental aux sonorités assez expérimentales, "Angels And Devils", avec un rythme martelé très lourd, presque indus, et répétitif, ce qui le rend assez hypnotique, rejoint par un saxo dissonant à la dérive. "Could Be Sunshine" commence par un solo de saxo, puis arrivent successivement une batterie au son et au tempo très originaux, une basse lourde, une sorte de xylophone, une guitare ultra-saturée et la voix de David J. Le morceau accélère brutalement, Ash arrive au chant (sa voix est nettement plus intense, originale et intéressante). "Kundalini Express" (le terme kundalini est un mot sanscrit désignant une pratique de yoga qui permet une libre circulation de l'énergie, et est notamment utilisée pour augmenter le plaisir sexuel) est chanté à la fois par les deux compères, c'est un des meilleurs morceaux, avec une guitare slide, une partie de batterie incroyable et des changements rythmiques incessants. "All In My Mind" est nettement plus apaisé et détendu, montrant une autre facette du groupe, plus lascive, mais avec l'arrivée de la guitare acoustique, le rythme accélère, le morceau monte en puissance. "Life In Laralay" (un lieu visiblement imaginaire) débute par un excellent riff de guitare, le bassiste se met à chanter, de manière plus puissante que sur le premier morceau, laissant plus tard la place à Ash. "Ball Of Confusion", reprise du standard de The Temptations, est bien entendu beaucoup plus funk – mais un funk revisité à la sauce Love And Rockets. "Holiday On The Moon" est un morceau à l'atmosphère aussi onirique que son titre peut le laisser entendre. "Yin And Yang And The Flowerpot Man" (le groupe a décidément l'air à cette époque fasciné par l'Orient), dont le titre peut être interprété comme énigmatique ou comme cocasse, c'est selon, est mené sur un rythme trépidant, avec une guitare acoustique et une batterie évoquant quelque peu The Violent Femmes. "All In My Mind (Acoustic Version)", est très différente de la version originale du morceau. Très calme, il débute par des arpèges cristallins, auxquels se mêlent la voix sensuelle de Daniel Ash et une batterie lointaine. "An American Dream" est sans doute mon morceau préféré de l'album, et aussi celui qui évoque le plus Bauhaus (du moins une certaine facette de ce groupe), la guitare 12 cordes d'Ash est superbe de pureté et de simplicité, les délicats arpèges se changent en puissants accords, soutenus par la basse fretless de David J et le martèlement de la batterie de son frère, le morceau monte en puissance et atteint un degré d'intensité qui donne des frissons dans l'échine.
Au total, un très bon album, peut-être le meilleur du groupe, qui comme tous les grands albums est à la fois homogène et varié.
Il est peut-être à l'image de sa pochette, qui représente une des variantes du logo du groupe : un cœur devant une fusée, symbole à la fois simple et d'une grande puissance évocatrice.
Parfait 17/20 | par Gaylord |
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