The Berg Sans Nipple
Paris [Festival Sonic Protest - Point Éphémère] - samedi 13 décembre 2008 |
J'ai découvert Berg sans Nipple sur scène, à l'époque de leur premier album Form Of.... Ce concert a marqué le point de départ d'une affection grandissante pour les albums atypiques de ces deux batteurs-bidouilleurs, jusqu'à leur aboutissement créatif, le splendide Along The Quai.
Assister à nouveau à un concert des Berg sans Nipple allait me permettre de mesurer le chemin parcouru par les deux compères en quatre ans.
Programmés après trois groupes plutôt bruyants, dont les excellents Die Goldenen Zitronen, groupe de punk-électro allemand surréaliste et fichtrement efficace, les deux compères investissent la petite scène dans un nuage de fumée et entament le tribal "Nonante-Trois", à pleine puissance. Shane a pris beaucoup d'assurance. Il s'excite derrière ses futs comme un animal possédé, la moindre parcelle de son corps s'agite dans un seul et même élan et je suis hypnotisé par les amples mouvements de ses baguettes capturés par une lumière vive.
Ils sont tous les deux face à face, de profil au public. Et pas besoin de grands discours entre eux ni de trop de regards pour nous faire comprendre que l'alchimie qui se joue entre eux est incroyable. La machine est en marche, gonflée à bloc, Jérôme passe de son steel-drum rouge sur lequel il frappe avec une précision chirurgicale à son petit clavier qu'il utilise telle une percussion de plus, tandis que Shane frappe comme un dingue sur sa batterie ou lance d'étranges diatribes souvent saturées dans son micro.
Le set est constitué majoritairement d'inédits laissant apercevoir vers quoi s'oriente actuellement le duo. Alors que le concert auquel j'avais assisté, que Form Of... et dans une moindre mesure Along The Quai étaient encore doté d'éléments post-rock identifiables (montées en puissance mélancoliques, rythmes binaires ralentis...), ce concert fut un beau moment de folie tribale, rythmiquement survolté, sans temps morts et énormément porté par la voix (parfois distordue ou samplée en direct) de Shane Aspegren.
Concert court, tout en tension, malheureusement gâché en partie par un son ultra fort et saturé. J'ai fini par me mettre des morceaux de mouchoirs dans les oreilles pour survivre, et certains éléments de leur musique, très dense, étaient absolument inaudibles. Et autre problème : le set s'est terminé en sucette. Au moment d'attaquer le rappel (le morceau "An Eternity in Purgatory"), le clavier de Jérôme commence à émettre un sifflement continu. Après quelques tentatives de régler le problème, le duo, impuissant, quitta la scène, incapable de jouer un nouveau morceau. Le concert aurait pu être grandiose, il n'a été qu'électrique, fascinant et frustrant par sa fin brutale.
Espérons en tout cas que le synthé n'a pas grillé en direct, ce qui m'a semblé être le cas.
Assister à nouveau à un concert des Berg sans Nipple allait me permettre de mesurer le chemin parcouru par les deux compères en quatre ans.
Programmés après trois groupes plutôt bruyants, dont les excellents Die Goldenen Zitronen, groupe de punk-électro allemand surréaliste et fichtrement efficace, les deux compères investissent la petite scène dans un nuage de fumée et entament le tribal "Nonante-Trois", à pleine puissance. Shane a pris beaucoup d'assurance. Il s'excite derrière ses futs comme un animal possédé, la moindre parcelle de son corps s'agite dans un seul et même élan et je suis hypnotisé par les amples mouvements de ses baguettes capturés par une lumière vive.
Ils sont tous les deux face à face, de profil au public. Et pas besoin de grands discours entre eux ni de trop de regards pour nous faire comprendre que l'alchimie qui se joue entre eux est incroyable. La machine est en marche, gonflée à bloc, Jérôme passe de son steel-drum rouge sur lequel il frappe avec une précision chirurgicale à son petit clavier qu'il utilise telle une percussion de plus, tandis que Shane frappe comme un dingue sur sa batterie ou lance d'étranges diatribes souvent saturées dans son micro.
Le set est constitué majoritairement d'inédits laissant apercevoir vers quoi s'oriente actuellement le duo. Alors que le concert auquel j'avais assisté, que Form Of... et dans une moindre mesure Along The Quai étaient encore doté d'éléments post-rock identifiables (montées en puissance mélancoliques, rythmes binaires ralentis...), ce concert fut un beau moment de folie tribale, rythmiquement survolté, sans temps morts et énormément porté par la voix (parfois distordue ou samplée en direct) de Shane Aspegren.
Concert court, tout en tension, malheureusement gâché en partie par un son ultra fort et saturé. J'ai fini par me mettre des morceaux de mouchoirs dans les oreilles pour survivre, et certains éléments de leur musique, très dense, étaient absolument inaudibles. Et autre problème : le set s'est terminé en sucette. Au moment d'attaquer le rappel (le morceau "An Eternity in Purgatory"), le clavier de Jérôme commence à émettre un sifflement continu. Après quelques tentatives de régler le problème, le duo, impuissant, quitta la scène, incapable de jouer un nouveau morceau. Le concert aurait pu être grandiose, il n'a été qu'électrique, fascinant et frustrant par sa fin brutale.
Espérons en tout cas que le synthé n'a pas grillé en direct, ce qui m'a semblé être le cas.
Bon 15/20 | par Sam lowry |
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