Black Rebel Motorcycle Club
American X : Baby 81 Sessions |
Label :
RCA |
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Retourné vers ses amplis grésillants, le BRMC peut se vanter d'avoir réalisé un album impressionnant de maîtrise en 2007. Toutefois, Baby 81 a nécessité de nombreux choix artistiques, d'autant plus que le vivier créatif à disposition grouillait d'au moins le double de compositions, si ce n'est plus. Je n'irai pas par quatre chemins : autant Baby 81 semble opaque et parfois malsain aux oreilles peu habituées, avec des mélodies noyées dans le magma sonique, autant l'EP d'American X est magnifique et simple d'entrée de jeu.
En effet, les morceaux sont beaucoup plus lents, plus posés mais en même temps ils sont plus pesants et sombres que les morceaux hyper rythmés et éthérés de Baby 81. La composition est globalement plus proche du premier album si ce n'est qu'il y a une maturité en plus dans le son de ces motards from hell.
Tout commence avec "The Likes Of You" qui possède une batterie simple et efficace, un brin hypnotique, qui met dans l'ambiance, cela accompagné de guitares un peu folles et qui partent dans tous les sens, sans jamais heurter la tranquillité du morceau. Les guitares crades se superposent à la voix d'un Peter Hayes emprunt d'angoisse et elles se changent carrément en voix distinctes et insistantes. La chanson est planante, légèrement bizarre et on sent une certaine retenue qui donne toute sa personnalité au morceau : c'est électrique, sombre mais pas explosif. Cela s'infiltre mieux dans chaque pore.
"Voice" commence un peu comme un morceau de post-rock : calme et doté d'une petite mélodie de quelques notes. Le début est assez relaxant jusqu'au moment où la batterie arrive pour annoncer le grand changement : les guitares partent alors dans un délire de superpositions, de décalages et de sons noisy qui envoûtent l'esprit.
On passe après à "The Show's About To Begin", déjà jouée en concerts, qui contient des guitares distordues, riffs répétitifs et petites montées d'adrénaline. Ca n'explose toujours pas mais le malaise est instauré, avec chant désillusionné et cris de désespoir, "his life is pure fiction !". Peut-être est-ce le morceau qui rappelle le plus Baby 81. Toutefois, le morceau se termine sur des martèlements à en frémir, comme si le groupe voulait affirmer sa différence.
"MK Ultra" est une petite délivrance après ça, la mélodie est jolie et les deux chants parfois synchronisés et parfois en réponse apportent une touche particulière au morceau... qui est Ultra MélanKolique. Les riffs permanents et insistants remuent un peu plus le couteau dans la plaie. On n'en sort pas indemne.
Après cela, le voyage se dynamise un peu avec "Whenever You're Ready", au ton de film de western et affublé d'un speaker qui apporte un peu de diversité dans le chant parfois trop complaignant du groupe. On se croirait vraiment sur la route 66 ou dans le désert du Nevada, en compagnie de brigands, docteurs en journalisme et autres rois lézards. Une sorte de périple narratif coloré d'americana.
Puis vient "20 Hours", lente, planante, triste. Les refrains un peu plus pop viennent ajouter une touche d'innocence. On se dit alors que ça pourrait être le morceau le plus radio-friendly de l'EP tant c'est vraiment prenant et magnifique. Néanmoins, on a aussi envie de se pendre en l'écoutant, tellement sa sérénité contraste avec sa tristesse. On ne peut qu'y succomber.
Enfin, le meilleur morceau de l'EP, j'ai nommé "Last Chance For Love", vient nous achever. Tout en sons étouffés, en échos et en simplicité. On est sous l'effet de 4 minutes de calme et de petites vaguelettes soniques qui viennent remuer en douceur l'esprit et le coeur. Il n'y a pas besoin de paroles, la musique nous parle, nous susurre des petits mots, nous délivre de nos angoisses. Et on peut se perdre dedans, comme dans la contemplation d'une mer calme et agitée ici et là de quelques soubresauts par une légère brise. Une vraie perle d'émotion.
En effet, les morceaux sont beaucoup plus lents, plus posés mais en même temps ils sont plus pesants et sombres que les morceaux hyper rythmés et éthérés de Baby 81. La composition est globalement plus proche du premier album si ce n'est qu'il y a une maturité en plus dans le son de ces motards from hell.
Tout commence avec "The Likes Of You" qui possède une batterie simple et efficace, un brin hypnotique, qui met dans l'ambiance, cela accompagné de guitares un peu folles et qui partent dans tous les sens, sans jamais heurter la tranquillité du morceau. Les guitares crades se superposent à la voix d'un Peter Hayes emprunt d'angoisse et elles se changent carrément en voix distinctes et insistantes. La chanson est planante, légèrement bizarre et on sent une certaine retenue qui donne toute sa personnalité au morceau : c'est électrique, sombre mais pas explosif. Cela s'infiltre mieux dans chaque pore.
"Voice" commence un peu comme un morceau de post-rock : calme et doté d'une petite mélodie de quelques notes. Le début est assez relaxant jusqu'au moment où la batterie arrive pour annoncer le grand changement : les guitares partent alors dans un délire de superpositions, de décalages et de sons noisy qui envoûtent l'esprit.
On passe après à "The Show's About To Begin", déjà jouée en concerts, qui contient des guitares distordues, riffs répétitifs et petites montées d'adrénaline. Ca n'explose toujours pas mais le malaise est instauré, avec chant désillusionné et cris de désespoir, "his life is pure fiction !". Peut-être est-ce le morceau qui rappelle le plus Baby 81. Toutefois, le morceau se termine sur des martèlements à en frémir, comme si le groupe voulait affirmer sa différence.
"MK Ultra" est une petite délivrance après ça, la mélodie est jolie et les deux chants parfois synchronisés et parfois en réponse apportent une touche particulière au morceau... qui est Ultra MélanKolique. Les riffs permanents et insistants remuent un peu plus le couteau dans la plaie. On n'en sort pas indemne.
Après cela, le voyage se dynamise un peu avec "Whenever You're Ready", au ton de film de western et affublé d'un speaker qui apporte un peu de diversité dans le chant parfois trop complaignant du groupe. On se croirait vraiment sur la route 66 ou dans le désert du Nevada, en compagnie de brigands, docteurs en journalisme et autres rois lézards. Une sorte de périple narratif coloré d'americana.
Puis vient "20 Hours", lente, planante, triste. Les refrains un peu plus pop viennent ajouter une touche d'innocence. On se dit alors que ça pourrait être le morceau le plus radio-friendly de l'EP tant c'est vraiment prenant et magnifique. Néanmoins, on a aussi envie de se pendre en l'écoutant, tellement sa sérénité contraste avec sa tristesse. On ne peut qu'y succomber.
Enfin, le meilleur morceau de l'EP, j'ai nommé "Last Chance For Love", vient nous achever. Tout en sons étouffés, en échos et en simplicité. On est sous l'effet de 4 minutes de calme et de petites vaguelettes soniques qui viennent remuer en douceur l'esprit et le coeur. Il n'y a pas besoin de paroles, la musique nous parle, nous susurre des petits mots, nous délivre de nos angoisses. Et on peut se perdre dedans, comme dans la contemplation d'une mer calme et agitée ici et là de quelques soubresauts par une légère brise. Une vraie perle d'émotion.
Excellent ! 18/20 | par UpToTheSkies |
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