Black Rebel Motorcycle Club

Black Rebel Motorcycle Club, voilà un groupe qui a su se dépatouiller du buzz qui leur collait aux basques dès la sortie de B.R.M.C et à se forger une bien jolie réputation scénique. Les fondations du Club de l'Ancienne Belgique tremblent encore du vrombissement de gros cubes, signature et épilogue de leurs concerts 2002. Take Them On, On Your Own et Howl plus tard, voici l'équipée sauvage de retour dans les plaines bruxelloises bien décidée à mettre à sac une Orangerie impatiemment complice.

Guitare sèche et harmonica, Peter Hayes se la joue lonesome cow-boy et nous emmène visiter les vastes étendues du grand ouest américain. Entre traditionnel et folk campagnard, on se dit que B.R.M.C. est plus habitué au siège de bécanes rutilantes qu'à la selle d'un canasson. Grand bien nous fasse, les rebelles ont décidé d'enfourcher leurs chevaux-moteur et goûter au bitume. Murs de guitares en fusion et fulgurances soniques, voilà le Black Rebel Motorcycle Club là où on l'attend. C'est direct, puissant, incandescent. Mais si l'Orangerie s'enflamme et se consume sur les incendiaires ‘'Whatever Happened To...'', ‘'Love Burns'' et autre ‘'Six Barrel Shotgun'', la salle du Botanique plonge, comble de l'ironie, dans une relative torpeur. La faute à un set un brin longuet ? Peut-être... Une certitude, vocalement, c'est faiblard. Et tellement faiblard du côté de Robert Turner qu'il faut trop souvent tendre l'oreille pour décrypter ce qu'il chante. A entendre la réaction du public présent, la salle ne lui en tient pas rigueur trop heureuse de s'extasier sur un final colossal dont on retiendra les ‘'Spread Your Love'' et ‘'Heart And Soul'' diaboliquement rageurs.

Black Rebel Motorcycle Club devrait encore nous valoir quelques réjouissances. Musicalement, ça tient la route. On s'évitera donc de les envoyer à la casse. Juste resserrer quelques boulons et l'entretien des 50.000 pour Robert Turner et on pourra se réjouir de les retrouver lors de leur prochain passage.