Mercury Rev
Opus 40 |
Label :
V2 |
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Après avoir signé quelques œuvres regroupant nombre de guitares noisy et autres bruits dadaïstes, Mercury Rev passe à autre chose. Et ouvre du même coup les portes d'un monde complètement fantasmagorique.
Que les choses soient claires : ce n'est plus du rock. Pas de guitares d'ailleurs mais des instruments classiques à cordes et autres arrangements baroques luxueux. On se croirait dans la BO d'un film pour Disney. Et rien de plus normal : Jonathan Donahue considérant Fantasia comme un sommet psychédélique sur lequel le temps n'a aucune prise. Tout est merveilleux, certes, mais il ne faut pas oublier que les membres de Mercury Rev passaient pour être plus dignes d'asiles psychiatriques que de salle de concert, et on devine encore quelques traces de cette douce folie qui fait le charme de ce groupe atypique.
Les flûtes et le xylophone de "Tonite Is Shows" font penser à un conte de fée avec princesses, licornes et forêts enchantées. On se pincerait presque pour y croire ! D'une finesse incroyable, cette berceuse entraîne l'auditeur vers une montée en puissance majestueuse (à grand renfort de coups de caisse et cymbales) jusqu'à naviguer en eaux miroitantes, brillant de milles éclats, comme des paillettes.
On a l'impression d'être dans un rêve mais on est sans cesse sur la corde raide. Par-dessus les arrangements omniprésent de violons sur "Opus 40" survient la voix haut perchée de Jonathan Donahue. Encore pas tout à fait maîtrisée, celle-ci semble être extra-terrestre. Aiguë, chevrotante, elle fait courir des frissons partout ! Le chant est prêt à casser à tout moment, comme du cristal trop fragile. Et pourtant elle explose en un feu d'artifice mélancolique lors du refrain éclatant et d'un charme fou.
Chaudes, envoûtantes, les mélodies de Mercury Rev, à l'instar de "Silver Street" dont l'intensité est encore plus élevée qu'il s'agit d'un extrait live, se démarquent du tout venant. Flirtant avec le grandiloquent et le somptueux, elles n'apparaissent absolument pas bouffies, mais plutôt délicates (les chœurs féminins en pluie d'anges), malgré la surenchère lyrique. Tout simplement car Mercury Rev ne signe pas là des chansons adultes, témoins d'une maturité acquise, mais au contraire indiquent que ceux-là sont retombés en enfance, pataugeant dans le merveilleux et le fantastique, dans un psychédélisme régressif mais onirique.
Que les choses soient claires : ce n'est plus du rock. Pas de guitares d'ailleurs mais des instruments classiques à cordes et autres arrangements baroques luxueux. On se croirait dans la BO d'un film pour Disney. Et rien de plus normal : Jonathan Donahue considérant Fantasia comme un sommet psychédélique sur lequel le temps n'a aucune prise. Tout est merveilleux, certes, mais il ne faut pas oublier que les membres de Mercury Rev passaient pour être plus dignes d'asiles psychiatriques que de salle de concert, et on devine encore quelques traces de cette douce folie qui fait le charme de ce groupe atypique.
Les flûtes et le xylophone de "Tonite Is Shows" font penser à un conte de fée avec princesses, licornes et forêts enchantées. On se pincerait presque pour y croire ! D'une finesse incroyable, cette berceuse entraîne l'auditeur vers une montée en puissance majestueuse (à grand renfort de coups de caisse et cymbales) jusqu'à naviguer en eaux miroitantes, brillant de milles éclats, comme des paillettes.
On a l'impression d'être dans un rêve mais on est sans cesse sur la corde raide. Par-dessus les arrangements omniprésent de violons sur "Opus 40" survient la voix haut perchée de Jonathan Donahue. Encore pas tout à fait maîtrisée, celle-ci semble être extra-terrestre. Aiguë, chevrotante, elle fait courir des frissons partout ! Le chant est prêt à casser à tout moment, comme du cristal trop fragile. Et pourtant elle explose en un feu d'artifice mélancolique lors du refrain éclatant et d'un charme fou.
Chaudes, envoûtantes, les mélodies de Mercury Rev, à l'instar de "Silver Street" dont l'intensité est encore plus élevée qu'il s'agit d'un extrait live, se démarquent du tout venant. Flirtant avec le grandiloquent et le somptueux, elles n'apparaissent absolument pas bouffies, mais plutôt délicates (les chœurs féminins en pluie d'anges), malgré la surenchère lyrique. Tout simplement car Mercury Rev ne signe pas là des chansons adultes, témoins d'une maturité acquise, mais au contraire indiquent que ceux-là sont retombés en enfance, pataugeant dans le merveilleux et le fantastique, dans un psychédélisme régressif mais onirique.
Parfait 17/20 | par Vic |
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