Léo Ferré
Et... Basta ! |
Label :
Barclay |
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1973. L'heure est sombre. Ferré fait une démonstration implacable de son art. Il abandonne toute forme chanson connue et lâche un disque d'une noirceur effarante.
Et... Basta ! fait étalage de tous ses souvenirs personnels, de sa vie, ses blessures, sa solitude et même sa désespérance. Au cours d'une plage de 34min de déchirure sont évoqués, de manière plus ou moins direct, les amis qui l'ont trahis, le mépris auquel il à du faire face à ses débuts, l'amour qui meurt et les séparations difficiles.
'Dis donc léo, ça ne te gêne pas de gagner de l'argent avec tes idées ? Non, ça ne me gênait pas, non plus, de n'en pas gagner avec mes idées, toujours les mêmes, il y a quelques années. Vois-tu, la différence qu'il y a entre moi et M. Ford ou M. Fiat, c'est que Ford ou Fiat envoient des ouvriers dans des usines et qu'ils font de l'argent avec eux. Moi, j'envoie mes idées dans la rue, et je fais de l'argent avec elles. Ca te gêne ? Moi, non. Et voilà !'
'Quand j'emprunte mes paradoxes je les rend avec intérêt'. Toute la complexité du personnage est abordée. Se défendant d'être un porte parole des idées de mai 68, il se dévoile comme un marginal irréductible, un indépendant total. 'Ni dieu, ni maître, ni femme, ni amis, ni rien, ni moi, ni eux et Basta !' Nous touchons des oreilles ce qu'aucun n'aurait pu ou voulu oser ou même imaginer : un disque à part composé d'un long défilé de paroles d'une force et d'une intelligence totalement inégalable et quasi inconcevable. Une grande claque d'un homme en colère
68-73 non stop ! 'Je sais des paradis tranquilles' comme seul issue à sa douleur l'exil en toscane. Un disque radical tant par la densité et la complexité des paroles que par les nappes minimalistes de piano et de percussions déchirante ou toute sa passion du rock progressif s'étale. Plus proche du texte lu que de la réelle chanson Et basta est un bijou de noirceur difficile à saisir, un cri qui hante vos nuits dans vos cauchemars. Les plus noirs, les pires. Un disque radical qui n'a pas été conçu pour plaire à tout le monde.
Et... Basta ! fait étalage de tous ses souvenirs personnels, de sa vie, ses blessures, sa solitude et même sa désespérance. Au cours d'une plage de 34min de déchirure sont évoqués, de manière plus ou moins direct, les amis qui l'ont trahis, le mépris auquel il à du faire face à ses débuts, l'amour qui meurt et les séparations difficiles.
'Dis donc léo, ça ne te gêne pas de gagner de l'argent avec tes idées ? Non, ça ne me gênait pas, non plus, de n'en pas gagner avec mes idées, toujours les mêmes, il y a quelques années. Vois-tu, la différence qu'il y a entre moi et M. Ford ou M. Fiat, c'est que Ford ou Fiat envoient des ouvriers dans des usines et qu'ils font de l'argent avec eux. Moi, j'envoie mes idées dans la rue, et je fais de l'argent avec elles. Ca te gêne ? Moi, non. Et voilà !'
'Quand j'emprunte mes paradoxes je les rend avec intérêt'. Toute la complexité du personnage est abordée. Se défendant d'être un porte parole des idées de mai 68, il se dévoile comme un marginal irréductible, un indépendant total. 'Ni dieu, ni maître, ni femme, ni amis, ni rien, ni moi, ni eux et Basta !' Nous touchons des oreilles ce qu'aucun n'aurait pu ou voulu oser ou même imaginer : un disque à part composé d'un long défilé de paroles d'une force et d'une intelligence totalement inégalable et quasi inconcevable. Une grande claque d'un homme en colère
68-73 non stop ! 'Je sais des paradis tranquilles' comme seul issue à sa douleur l'exil en toscane. Un disque radical tant par la densité et la complexité des paroles que par les nappes minimalistes de piano et de percussions déchirante ou toute sa passion du rock progressif s'étale. Plus proche du texte lu que de la réelle chanson Et basta est un bijou de noirceur difficile à saisir, un cri qui hante vos nuits dans vos cauchemars. Les plus noirs, les pires. Un disque radical qui n'a pas été conçu pour plaire à tout le monde.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Mozz |
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