Léo Ferré
La Chanson Du Mal Aimé |
Label :
Barclay |
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1969 : C'est Extra. Ferré balance un pavé dans la mare avec un album ultra politique.
1970 : Amour Anarchie. Les choses ne se calment pas.
1971 : La Solitude. L'irrévérence ultime aux yeux de certains. L'expérience électrique.
1973 : Année prolifique : Il N'y A Plus Rien, Et... Basta !, deux albums sombres et extrêmes dans leur genre
En à peine 4ans, il balance coup sur coup une série d'album monumentaux. Succès aidant il peut en 1972 disposer d'un orchestre pour revenir à ses premières amours : la composition et la mise en musique des poèmes. Après Verlaine, Rimbaud et Aragon il s'attaque aux travaux de Wilhelm Albert Vladimir Apollinaris de Waz-Kostrowitcky celui que l'on connait mieux sous le nom de Guillaume Apollinaire. Plus particulièrement à La Chanson Du Mal-Aimé, extrait du recueil Alcools, qui conte la longue errance d'un cœur solitaire. Une œuvre d'un lyrisme fou.
"Il y a 20 ans que je n'écris plus de musique" disait Léo au moment de cet enregistrement, en s'épargnant la nécessité d'écrire un texte et en prenant un fabuleux il peut se concentrer sur le captage et la retranscription en musique de l'atmosphère. On pourra rapprocher rapidement sa musique à celle de Debussy. Nous sommes là dans une formation classique qui ne rockera donc pas le moindre du monde. Le résultat est une œuvre émouvante et somptueuse, une musique réfléchie qui ne s'apprécie que sur la durée qui demande un minimum d'implication.
On navigue entre réalisme et féerie, un univers à la fois mystérieux et descriptif qui se marie aux textes d'une façon fascinante. On en oublie presque que c'est du Apollinaire. On n'entre pas si facilement dans la chanson du mal aimé. Rien ici n'est immédiat malgré un texte d'une limpidité et d'une fluidité apparente. Prévu à l'origine sur une lecture à quatre voix, il se limitera finalement à la seule lecture du maestro, ce qui est admirablement réussi.
L'univers baroque mis en place ouvre la porte à un long trip sensoriel et visuel. C'est de la musique qui se voit, qui se lit comme un poème, qui se vit comme un voyage.
Un pur moment d'intemporalité, un morceau pour l'éternité. Les mots ne sont pas trop faibles. Il n'y a VRAIMENT plus rien à dire tellement c'est beau.
1970 : Amour Anarchie. Les choses ne se calment pas.
1971 : La Solitude. L'irrévérence ultime aux yeux de certains. L'expérience électrique.
1973 : Année prolifique : Il N'y A Plus Rien, Et... Basta !, deux albums sombres et extrêmes dans leur genre
En à peine 4ans, il balance coup sur coup une série d'album monumentaux. Succès aidant il peut en 1972 disposer d'un orchestre pour revenir à ses premières amours : la composition et la mise en musique des poèmes. Après Verlaine, Rimbaud et Aragon il s'attaque aux travaux de Wilhelm Albert Vladimir Apollinaris de Waz-Kostrowitcky celui que l'on connait mieux sous le nom de Guillaume Apollinaire. Plus particulièrement à La Chanson Du Mal-Aimé, extrait du recueil Alcools, qui conte la longue errance d'un cœur solitaire. Une œuvre d'un lyrisme fou.
"Il y a 20 ans que je n'écris plus de musique" disait Léo au moment de cet enregistrement, en s'épargnant la nécessité d'écrire un texte et en prenant un fabuleux il peut se concentrer sur le captage et la retranscription en musique de l'atmosphère. On pourra rapprocher rapidement sa musique à celle de Debussy. Nous sommes là dans une formation classique qui ne rockera donc pas le moindre du monde. Le résultat est une œuvre émouvante et somptueuse, une musique réfléchie qui ne s'apprécie que sur la durée qui demande un minimum d'implication.
On navigue entre réalisme et féerie, un univers à la fois mystérieux et descriptif qui se marie aux textes d'une façon fascinante. On en oublie presque que c'est du Apollinaire. On n'entre pas si facilement dans la chanson du mal aimé. Rien ici n'est immédiat malgré un texte d'une limpidité et d'une fluidité apparente. Prévu à l'origine sur une lecture à quatre voix, il se limitera finalement à la seule lecture du maestro, ce qui est admirablement réussi.
L'univers baroque mis en place ouvre la porte à un long trip sensoriel et visuel. C'est de la musique qui se voit, qui se lit comme un poème, qui se vit comme un voyage.
Un pur moment d'intemporalité, un morceau pour l'éternité. Les mots ne sont pas trop faibles. Il n'y a VRAIMENT plus rien à dire tellement c'est beau.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Mozz |
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