The Modern Lovers
Jonathan Richman & The Modern Lovers |
Label :
Beserkley |
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Pochette digne d'une couv d'un bouquin Harlequin, Jonathan Richman & The Modern Lovers annonce déjà par son packaging une couleur bien différente que son prédécesseur qui avait su titiller les punks en herbe quelques mois auparavant.
C'est que The Modern Lovers était un album 'posthume', regroupant les efforts du début des seventies d'un groupe qui n'existe plus en cette année punk. Si pour cet album Jonathan Richman a bien à ses côtés des 'amoureux modernes', seul le batteur David Robinson (qui ne va pas tarder à se faire virer) est encore de la partie. Et ces nouveaux Modern Lovers ne sont plus qu'employés du patron. Il faut donc voir cet album non comme le deuxième album des Modern Lovers mais plutôt comme le premier de Richman en solo.
Ce Richman-là n'a plus trop à voir avec l'ado romantique et anti-hippie du premier album qui inventait sans le vouloir le punk. Ce Richman nouveau refuse même catégoriquement de jouer "Roadrunner" devant une audience qui ne cesse de le lui demander depuis que celui-ci est devenu tube en Angleterre. Le songwriter de Boston qui n'en fait qu'à sa tête, a décidé depuis belle lurette de débrancher l'électricité et propose désormais à ses ouailles un rock'n'roll qui estompe sérieusement son rock. Dans cette carcasse en filigrane avec ambiance live intimiste (cf "New England" où on a le droit à un petit aparté avant d'entamer la chanson), Jonathan Richman use de 'Oh-oh-oh-oh-oh', 'Li-li-li' ou autres 'Dum-de-dum-de-dum-dum-da-dum-day' (!) pour faire passer une pilule du bonheur extrêmement régressive. Pour preuve ce triumvirat enfantin sur la deuxième face vynilique à faire fuir d'horreur l'intello rock : "Abominable Snowman In The Market", "Hey There Little Insect"," Here Come The Martian Martians". Lou Reed qui jam avec Henri Dès.
Débandade assurée pour celui qui attendait de nouveau la formule proto du punk des Modern Lovers première mouture, Jonathan Richman & The Modern Lovers est source de jouissance pour celui qui saura faire preuve de second degré et légèreté. Son âme d'enfant sera hautement récompensée par la sublimissime "Important in Your Life", total chef-d'œuvre richmanien qui place cet album dans le rang des indispensables du monsieur.
C'est que The Modern Lovers était un album 'posthume', regroupant les efforts du début des seventies d'un groupe qui n'existe plus en cette année punk. Si pour cet album Jonathan Richman a bien à ses côtés des 'amoureux modernes', seul le batteur David Robinson (qui ne va pas tarder à se faire virer) est encore de la partie. Et ces nouveaux Modern Lovers ne sont plus qu'employés du patron. Il faut donc voir cet album non comme le deuxième album des Modern Lovers mais plutôt comme le premier de Richman en solo.
Ce Richman-là n'a plus trop à voir avec l'ado romantique et anti-hippie du premier album qui inventait sans le vouloir le punk. Ce Richman nouveau refuse même catégoriquement de jouer "Roadrunner" devant une audience qui ne cesse de le lui demander depuis que celui-ci est devenu tube en Angleterre. Le songwriter de Boston qui n'en fait qu'à sa tête, a décidé depuis belle lurette de débrancher l'électricité et propose désormais à ses ouailles un rock'n'roll qui estompe sérieusement son rock. Dans cette carcasse en filigrane avec ambiance live intimiste (cf "New England" où on a le droit à un petit aparté avant d'entamer la chanson), Jonathan Richman use de 'Oh-oh-oh-oh-oh', 'Li-li-li' ou autres 'Dum-de-dum-de-dum-dum-da-dum-day' (!) pour faire passer une pilule du bonheur extrêmement régressive. Pour preuve ce triumvirat enfantin sur la deuxième face vynilique à faire fuir d'horreur l'intello rock : "Abominable Snowman In The Market", "Hey There Little Insect"," Here Come The Martian Martians". Lou Reed qui jam avec Henri Dès.
Débandade assurée pour celui qui attendait de nouveau la formule proto du punk des Modern Lovers première mouture, Jonathan Richman & The Modern Lovers est source de jouissance pour celui qui saura faire preuve de second degré et légèreté. Son âme d'enfant sera hautement récompensée par la sublimissime "Important in Your Life", total chef-d'œuvre richmanien qui place cet album dans le rang des indispensables du monsieur.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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