The Rakes

C'est après une prestation nerveuse de Johnny Boy, duo punk rock tourangeau dans la veine du rock morveux anglais actuel (Bishop, Fratellis, Paddingtons...), que The Rakes arrivent sur la scène du Chabada remplie aux deux tiers.

Le premier sentiment pour qui ne connaîtrait pas ce groupe est que The Rakes n'ont pas grand chose pour eux avec leur look recherché genre "nous-sommes-là-mais-personne-nous-voit", notamment ce guitariste Matthew Swinnerton au charisme de percepteur d'impôts, néanmoins cette hypothèque est levée dès les premiers titres du groupe, devenu quintette sur cette tournée avec l'apport d'un guitariste/claviériste.

C'est le sentiment d'une liberté retrouvée que dégagent donc sur scène The Rakes après un second album privé des aspérités et fulgurances faisant le charme du premier. Aux côtés des "22 Grand job", "Strasbourg" et autre "Terror" issus de Capture/Release, les "Suspicious Eyes", "Down With The Moonlight", "We Dance Together" soutiennent largement la comparaison une fois libérés du corset de la production bien-au-milieu de Ten New Messages.

The Rakes enchaînent donc tous ses titres comme autant de potentiels tubes indies devant un public angevin conquis, le groupe est même rejoint par une fan montée sur scène aux côtés du chanteur Alan Donohoe le temps du classique "22 Grand Job". Au final, The Rakes quittent la scène le devoir accompli après un set de 65 minutes, rappel compris, en confirmant son statut de bon groupe de la scène anglaise actuelle. Un seul regret, qu'ils n'aient pas joué mon titre préféré "Auslandmission".