Tim Buckley
Happy Sad |
Label :
Elektra |
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Depuis ses débuts avec les Bohemians, son groupe de lycée, jusqu'à la fin des années 60, Tim Buckley est en proie à une perpétuelle mutation. Folk, pop, rock, psyché... son univers musical ne cesse de s'enrichir. En 1969, le songwriter à la voix d'ange déclare son amour immodéré pour une musique qui l'accompagnera jusqu'à la fin de sa vie, le jazz.
Fasciné par les Miles Davis, Charles Mingus ou Thelonious Monk, Tim Buckley entreprend de remodeler ses racines folk avec ses nouvelles inspirations. Son troisième album, Happy Sad, sera donc estampillé folk-jazz. Toujours accompagné par le fidèle guitariste Lee Underwood, Tim Buckley abandonne une production majestueuse pour un dépouillement synonyme de liberté. Enregistrées le plus souvent en une seule prise, ces 6 chansons allongées jusqu'à plus soif permettent ainsi à Tim Buckley de faire valoir son sens inné de l'improvisation.
Considérant désormais sa voix comme un instrument à part entière, Tim Buckley se permet plusieurs envolées lyriques qui ne manqueront pas de traumatiser tous les futurs adeptes de la chose. Thom Yorke en tête. L'écolo névrosé reprendra d'ailleurs avec son groupe "Sing A Song For You". Un curieux choix pour un type comme lui car seule chanson 'conventionnelle' de l'album. 2 min 39 de folk éthéré qui contraste fortement avec le tourbillon incandescent et hallucinant de "Gypsy Woman". Apothéose de l'album, ce morceau n'en est pas moins l'unique non représentant de cette 'heureuse tristesse' si bien dosée tout au long du disque. Une emprunte mélancolique, douce-amère qui rapproche Tim Bucley d'un Nick Drake. Mais un Nick Drake qui aurait emprunté la voie d'un Van' Mo sur Astral Weeks.
Si vous aimez ces deux artistes, vous devriez à coup sûr avoir les mêmes sentiments pour Tim Buckley et Happy Sad. Avec le recul, cet album apparaît comme un passage obligé pour Tim Buckley, une transition vers des terrains expérimentaux, encore plus foncièrement jazz. Toute sa deuxième partie de carrière est en germe dans cet album. Mais Happy Sad a conservé toute sa singularité au fil des années au point de faire éclore l'idée qu'il est l'album le plus sous-estimé de Tim Buckley. Idée à ne pas remettre en cause.
Fasciné par les Miles Davis, Charles Mingus ou Thelonious Monk, Tim Buckley entreprend de remodeler ses racines folk avec ses nouvelles inspirations. Son troisième album, Happy Sad, sera donc estampillé folk-jazz. Toujours accompagné par le fidèle guitariste Lee Underwood, Tim Buckley abandonne une production majestueuse pour un dépouillement synonyme de liberté. Enregistrées le plus souvent en une seule prise, ces 6 chansons allongées jusqu'à plus soif permettent ainsi à Tim Buckley de faire valoir son sens inné de l'improvisation.
Considérant désormais sa voix comme un instrument à part entière, Tim Buckley se permet plusieurs envolées lyriques qui ne manqueront pas de traumatiser tous les futurs adeptes de la chose. Thom Yorke en tête. L'écolo névrosé reprendra d'ailleurs avec son groupe "Sing A Song For You". Un curieux choix pour un type comme lui car seule chanson 'conventionnelle' de l'album. 2 min 39 de folk éthéré qui contraste fortement avec le tourbillon incandescent et hallucinant de "Gypsy Woman". Apothéose de l'album, ce morceau n'en est pas moins l'unique non représentant de cette 'heureuse tristesse' si bien dosée tout au long du disque. Une emprunte mélancolique, douce-amère qui rapproche Tim Bucley d'un Nick Drake. Mais un Nick Drake qui aurait emprunté la voie d'un Van' Mo sur Astral Weeks.
Si vous aimez ces deux artistes, vous devriez à coup sûr avoir les mêmes sentiments pour Tim Buckley et Happy Sad. Avec le recul, cet album apparaît comme un passage obligé pour Tim Buckley, une transition vers des terrains expérimentaux, encore plus foncièrement jazz. Toute sa deuxième partie de carrière est en germe dans cet album. Mais Happy Sad a conservé toute sa singularité au fil des années au point de faire éclore l'idée qu'il est l'album le plus sous-estimé de Tim Buckley. Idée à ne pas remettre en cause.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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