Tim Buckley
Lorca |
Label :
Elektra |
||||
Tim Buckley, l'un des princes de la folk les plus déroutants de l'histoire avait décidé, en 1970, de frapper un grand coup sur la table de l'anti-conformisme en sortant un disque peu accessible, du moins dans sa première partie, intitulé Lorca.
Les deux premiers titres de ce disque sont très loin de l'image actuelle du chanteur, virevoltant littéralement sur des mélodies dissonantes et quasi-expérimentales. "Lorca" en particulier est un titre majeur de l'oeuvre de Tim Buckley, dans laquelle il dévoile l'étendue de son talent de vocaliste sur des airs d'orgues et de piano sortis tout droit du cimetière d'à côté. Difficile en effet de trouver une ligne directrice à ce morceau de près de 10 minutes, qui ressemble presque à un exercice de style passionnant et bluffant. "Anonymous Proposition" est plus accessible mais le caractère jazzy et dépouillé des arrangements reste encore à mille lieux de la folk traditionnelle de Dylan par exemple. La voix du géant plane au dessus de ce mic-mac musical en créant une atmosphère indescriptible. Comme sur "Lorca", le lien musique-chant est loin d'être évident mais tout aussi fascinant.
La suite de cet album est plus standardisée, avec des titres folk plus proches de son univers habituel, même si des influences jazzy évidentes les rendent encore un peu imperméables à la première écoute. "I Had A Talk With My Woman" est un titre excellent, malheureusement mal mis en valeur par les expérimentations des deux premiers titres.
Un album à découvrir en vinyl plutôt que sur CD pour ne pas être dérouté par l'enchaînement de morceaux assez peu semblables. Les faces A et B du disque original savaient bien mettre ces titres à leur place, contrairement au CD, qui compile le tout sans distinction. Lorca reste un excellent album, mais certainement pas le premier à mettre dans les mains de tout un chacun qui souhaite découvrir aujourd'hui le talent du géniteur de Jeff.
Les deux premiers titres de ce disque sont très loin de l'image actuelle du chanteur, virevoltant littéralement sur des mélodies dissonantes et quasi-expérimentales. "Lorca" en particulier est un titre majeur de l'oeuvre de Tim Buckley, dans laquelle il dévoile l'étendue de son talent de vocaliste sur des airs d'orgues et de piano sortis tout droit du cimetière d'à côté. Difficile en effet de trouver une ligne directrice à ce morceau de près de 10 minutes, qui ressemble presque à un exercice de style passionnant et bluffant. "Anonymous Proposition" est plus accessible mais le caractère jazzy et dépouillé des arrangements reste encore à mille lieux de la folk traditionnelle de Dylan par exemple. La voix du géant plane au dessus de ce mic-mac musical en créant une atmosphère indescriptible. Comme sur "Lorca", le lien musique-chant est loin d'être évident mais tout aussi fascinant.
La suite de cet album est plus standardisée, avec des titres folk plus proches de son univers habituel, même si des influences jazzy évidentes les rendent encore un peu imperméables à la première écoute. "I Had A Talk With My Woman" est un titre excellent, malheureusement mal mis en valeur par les expérimentations des deux premiers titres.
Un album à découvrir en vinyl plutôt que sur CD pour ne pas être dérouté par l'enchaînement de morceaux assez peu semblables. Les faces A et B du disque original savaient bien mettre ces titres à leur place, contrairement au CD, qui compile le tout sans distinction. Lorca reste un excellent album, mais certainement pas le premier à mettre dans les mains de tout un chacun qui souhaite découvrir aujourd'hui le talent du géniteur de Jeff.
Très bon 16/20 | par Sinoc |
En ligne
360 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages