Bright Eyes
Don't Be Frightened Of Turning The Page... |
Label :
Phantom Sound & Vision |
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Mini-LP de Bright Eyes sorti dans l'indifférence européenne la plus totale, en 2001. Avant de devenir le nouveau Dylan, où je ne sais quoi d'absurde encore, Conor Oberst créait déjà des disques avec une énergie immense, nous livrant ses imperfections et sa sensibilité à fleur de peau de manière brute de décoffrage. Cartes sur table : Dès le premier morceau, gratte sèche et flutte, voix tremblotante qui nous raconte sa vie avec passion, on sait que l'on est face à quelque chose de grand, car viscéralement sincère. Ce jeune homme de tout juste 21 ans, sans talent vocal particulier, met toute son âme à produire des albums intimistes mais décomplexés. Sa voix tour à tour fragile ou enragée devient du coup une sacré force, qui laisse difficilement indifférent. "You Are The Roots..." (le titre est trop long pour être reproduit en entier) est d'une tendresse suffocante, portée par une voix d'une expressivité très rare. Et il y a un morceau qui dépasse tous les autres en ambition, appartenant aux grands classiques de son auteur : "No Lies, Just Love", évoquant le dégoût de vivre, l'envie de se suicider, puis l'amour de la vie revenant à travers les yeux d'un enfant venant de naître. C'est l'ennui dans une maison perdue au milieu d'un décor gris, sauvé par les choses les plus élémentaires, le désir du dépassement de soi, la reconnaissance de l'amour. Ce n'est pas juste une chanson, la douleur et la joie l'incarnent.
En tout juste 24 minutes, Bright Eyes nous livre un petit chef-d'oeuvre. Son énergie bouillonnante qui trouvera son épanouissement avec le gargantuesque "Lifted", sorti l'année suivante, est plus qu'entraperçue ici. Je recommande à tous ceux qui ont découvert Bright Eyes lors de sa reconnaissance médiatique, avec "I'm Wide Awake, It's Morning" de se pencher sur cette production beaucoup moins sage et bien plus passionnée.
En tout juste 24 minutes, Bright Eyes nous livre un petit chef-d'oeuvre. Son énergie bouillonnante qui trouvera son épanouissement avec le gargantuesque "Lifted", sorti l'année suivante, est plus qu'entraperçue ici. Je recommande à tous ceux qui ont découvert Bright Eyes lors de sa reconnaissance médiatique, avec "I'm Wide Awake, It's Morning" de se pencher sur cette production beaucoup moins sage et bien plus passionnée.
Excellent ! 18/20 | par Sam lowry |
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