Bright Eyes
Lifted Or The Story Is In The Soil, Keep Your Ear To The Ground |
Label :
Saddle Creek |
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Treize magnifiques chansons de Bright Eyes. Des textes parmis les plus drôles et dérangés de l'histoire de la folk. Une voix hésitante entre la douceur, le dechirement, l'ironie et la rage pure. Bref du gros gros coup de coeur ! Une instrumentation variée vient souligner les grands mouvements du disque où l'on retrouve pas moins de 27 musiciens et trois chorales, dont une de gens bourrés... Le mixage est superbe pouvant donner l'illusion du live dans votre salon. L'emballage façon livre des textes (c'est tout bête mais il fallait y penser et le faire bien) et de jolies illustrations ne gâchent rien.
Un vrai bijou !
Un vrai bijou !
Parfait 17/20 | par To7 |
Posté le 02 septembre 2006 à 12 h 30 |
Présenté comme le digne successeur de Dylan -mouais, facile ça-, Conor Oberst peut en tout cas faire figure d'extraordinaire conteur folk. On peut même, après quelques écoutes de cette sompteuse galette, se retrouver sidéré par autant de douleur, de générosité et de fougue déployées.
Lifted est l'album de l'ouverture souvent difficile aux autres, alors que les précédents essais étaient avant tout introspectifs et quelque peu égotistes (quoique passionnants). Tour à tour furieux, tendre, révolté ou désespéré, Conor Oberst est doté d'un puissant charisme, relayé par une voix tremblottante, à peine juste, mais terriblement expressive. La musique oscille entre folk décharné, country symphonique, furie punk, pop naïve, mais garde toujours une coloration ennivrante, résultant de l'alchimie entre des textes simples et évocateurs et des arrangements variés et originaux. Jamais surproduit, ce disque est une plongée dans l'univers d'un homme qui en a déja trop vu pour tout garder pour lui.
La musique transcende l'existence morne d'une petite ville des Etats-Unis.
La générosité vient à bout de tout, même des rêves les plus sombres.
Un album-thérapie qui peut redonner foi aux plus blasés, foi en l'avenir de la musique rock sans concessions commerciales et foi en ces moments simples ou tout peut arriver.
Touché par une grâce rarement atteinte, voici un disque d'une sincérité quasi-absolue qui s'écoute bouche-bée.
Lifted est l'album de l'ouverture souvent difficile aux autres, alors que les précédents essais étaient avant tout introspectifs et quelque peu égotistes (quoique passionnants). Tour à tour furieux, tendre, révolté ou désespéré, Conor Oberst est doté d'un puissant charisme, relayé par une voix tremblottante, à peine juste, mais terriblement expressive. La musique oscille entre folk décharné, country symphonique, furie punk, pop naïve, mais garde toujours une coloration ennivrante, résultant de l'alchimie entre des textes simples et évocateurs et des arrangements variés et originaux. Jamais surproduit, ce disque est une plongée dans l'univers d'un homme qui en a déja trop vu pour tout garder pour lui.
La musique transcende l'existence morne d'une petite ville des Etats-Unis.
La générosité vient à bout de tout, même des rêves les plus sombres.
Un album-thérapie qui peut redonner foi aux plus blasés, foi en l'avenir de la musique rock sans concessions commerciales et foi en ces moments simples ou tout peut arriver.
Touché par une grâce rarement atteinte, voici un disque d'une sincérité quasi-absolue qui s'écoute bouche-bée.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 19 février 2007 à 15 h 29 |
Voici l'album de Bright Eyes par lequel il faut commencer pour découvrir le groupe, c'est d'ailleurs à mon sens le meilleur. Petit détail, monsieur à grandi par rapport à la photo de gamin qu'on lui prête ici injustement.
Il est le meilleur malgré le côté chiant qu'il peut avoir à la première écoute. L'adaptation demandée à cette production à deux balles d'apparence, est assez longue et laborieuse c'est vrai. Ca ressemblerais presque à une production amateur, le chant tremblotant et s'enraillant de temps en temps tout comme il monte en intensité, pour redescendre, et recommencer. C'est d'ailleurs l'effet voulu avec l'intro style on prend son temps à faire patienter l'auditeur au premier morceau, et avec le bordel de sons au début de second sans aucun rapport avec celui-ci. Ce deuxième morceau est d'ailleurs joyeux, et d'une façon étrange, très fragile, faite de doutes, mais soudainement et parfois très intense, absolument humaine en définitive. La troisième piste, beaucoup plus calme casse le rythme, avec une sorte de mélancolie douce, mais laissant place à l'espoir tout de même, ce que fait toute l'oeuvre d'une manière générale. Ceci en gardant une petite place pour la folie du bonhomme. Ensuite arrive "You Will You Will" etc, qui reprend la même recette que le morceau précédent mais qui se coupe plus tard, pour partir à l'inverse, ceci avec le même talent. Et cela illustre à merveille ce futur oscillant. "Lover I Don't Have To Love", est elle relativement triste sans cette amertume, ce dégoût que cela apporte d'ordinaire. Car il y a toujours ce côté actif, plus fort plus intense que le reste et qui appelle à la domination du positivisme par opposition. Cela nous touche au plus profond pour nous donner envie de repartir. Arrive "Bowl Of Oranges", morceau dont je ne sais quoi penser, car il m'arrive de l'apprécier beaucoup et de le trouver un peu plat d'autres fois. Il doux gentil, et prépare la suite à merveille, en cela il reste tout même à féliciter. Car ensuite arrive, la perle, le morceau que ce mec ne réécrira jamais, le seul truc retenu à la première écoute, qui débute tout doucement, quelques sons aigus, d'autres de guitare préparés étrangement en fin de morceau précédent. Et là on arrive dans du sérieux, du très sérieux. C'est un morceau qui nous rend malade, mais nous guérit de nos maux, comme un bon morceau de Spiritulalized qui rendrait dépendant. C'est un calme, posé, cri de haine de dégoût, où monsieur Conor dépose ses tripes sur la table et les sublime ensuite comme par orchestration, la batterie martiale arrive, et ce cri se transforme en un appel à la guerre contre tout ce qui bloque, qui empêche la vie. Magistral serait un euphémisme. Alors à ce moment, déboussolé, jubilant, on se retrouve doucement bercé dans un morceau, avec une jolie et tendre voix féminine en renfort, à l'onirisme paradisiaque, comme si l'on avait un orgasme tellement sucré, on passerait sa vie entière à ce stade.
Et puis ça repart, avec "Make War", façon country, ramenant à une vie tellement douce en opposition avec cet état de tension des débuts. Un autre regard sur le quotidien. Le problème, c'est qu'après il faut gérer la gueule de bois, mais tout est prévu, pour il y a "Waste Of Pain", qui en remet une belle couche histoire de faire durer le plaisir. Puis avec "From A Balance Beam" on prolonge l'effet de "Waste Of Pain" pour le côté martial. Et "Laura Laurent" nous refait le coup du bien trop joli réveil, dans des îles paradisiaque. Et déjà arrive "Lets Not Shit Ourselves", qui tente de nous sevrer. Le coeur bat très fort, mais c'est le seul vrai point négatif, ça ne marche du tout. Totalement accro.
Un double orgasme en album, ça devrait être fourni à tout le monde à l'age de la majorité, par la sécurité sociale.
Alors, merde, ça c'est le miracle de la musique, un mec qui sait pas chanter, qui n'a rien d'exceptionnel sur sa gratte, nous pond comme ça un truc tellement difficile à qualifier, c'est ça le rock'n'roll.
Et tout cela sans aucun artifice, sans aucune tricherie technologique, ni de moyen tout simplement, preuve de l'innovation qu'il peut toujours y avoir dans la simplicité.
Alors pour ce qui est de la comparaison avec un certain vieux bonhomme américain habitué à la folie équine, j'oserais (on va me tuer) presque faire un lien avec un album absolument méconnu qui parle d'une certaine récolte. Plus grave encore je rapprocherais "A Man Needs A Maid" à "I Don't Know When But A Day Is Gonna Come", ceci pour l'intensité ressentie par moi-même à leur écoute, et pour le fou besoin de ces morceaux que j'ai pu avoir après.
Après tout la vie d'un pauvre bouffeur de sable peut se révéler aussi intense que celle d'une personne normale paumée dans une contrée lointaine. Ce n'est qu'un folkeux parmi toute cette génération, mais il reste unique. A Isoler. Seul l'humain donne ça.
'That was really great'
La note suprême
A Oui pour l'objectivité c'est loupé, mais de toute façon dans le domaine musical ça ne veut rien dire, c'est un non-sens. C'est juste un témoignage qui est ici.
Il est le meilleur malgré le côté chiant qu'il peut avoir à la première écoute. L'adaptation demandée à cette production à deux balles d'apparence, est assez longue et laborieuse c'est vrai. Ca ressemblerais presque à une production amateur, le chant tremblotant et s'enraillant de temps en temps tout comme il monte en intensité, pour redescendre, et recommencer. C'est d'ailleurs l'effet voulu avec l'intro style on prend son temps à faire patienter l'auditeur au premier morceau, et avec le bordel de sons au début de second sans aucun rapport avec celui-ci. Ce deuxième morceau est d'ailleurs joyeux, et d'une façon étrange, très fragile, faite de doutes, mais soudainement et parfois très intense, absolument humaine en définitive. La troisième piste, beaucoup plus calme casse le rythme, avec une sorte de mélancolie douce, mais laissant place à l'espoir tout de même, ce que fait toute l'oeuvre d'une manière générale. Ceci en gardant une petite place pour la folie du bonhomme. Ensuite arrive "You Will You Will" etc, qui reprend la même recette que le morceau précédent mais qui se coupe plus tard, pour partir à l'inverse, ceci avec le même talent. Et cela illustre à merveille ce futur oscillant. "Lover I Don't Have To Love", est elle relativement triste sans cette amertume, ce dégoût que cela apporte d'ordinaire. Car il y a toujours ce côté actif, plus fort plus intense que le reste et qui appelle à la domination du positivisme par opposition. Cela nous touche au plus profond pour nous donner envie de repartir. Arrive "Bowl Of Oranges", morceau dont je ne sais quoi penser, car il m'arrive de l'apprécier beaucoup et de le trouver un peu plat d'autres fois. Il doux gentil, et prépare la suite à merveille, en cela il reste tout même à féliciter. Car ensuite arrive, la perle, le morceau que ce mec ne réécrira jamais, le seul truc retenu à la première écoute, qui débute tout doucement, quelques sons aigus, d'autres de guitare préparés étrangement en fin de morceau précédent. Et là on arrive dans du sérieux, du très sérieux. C'est un morceau qui nous rend malade, mais nous guérit de nos maux, comme un bon morceau de Spiritulalized qui rendrait dépendant. C'est un calme, posé, cri de haine de dégoût, où monsieur Conor dépose ses tripes sur la table et les sublime ensuite comme par orchestration, la batterie martiale arrive, et ce cri se transforme en un appel à la guerre contre tout ce qui bloque, qui empêche la vie. Magistral serait un euphémisme. Alors à ce moment, déboussolé, jubilant, on se retrouve doucement bercé dans un morceau, avec une jolie et tendre voix féminine en renfort, à l'onirisme paradisiaque, comme si l'on avait un orgasme tellement sucré, on passerait sa vie entière à ce stade.
Et puis ça repart, avec "Make War", façon country, ramenant à une vie tellement douce en opposition avec cet état de tension des débuts. Un autre regard sur le quotidien. Le problème, c'est qu'après il faut gérer la gueule de bois, mais tout est prévu, pour il y a "Waste Of Pain", qui en remet une belle couche histoire de faire durer le plaisir. Puis avec "From A Balance Beam" on prolonge l'effet de "Waste Of Pain" pour le côté martial. Et "Laura Laurent" nous refait le coup du bien trop joli réveil, dans des îles paradisiaque. Et déjà arrive "Lets Not Shit Ourselves", qui tente de nous sevrer. Le coeur bat très fort, mais c'est le seul vrai point négatif, ça ne marche du tout. Totalement accro.
Un double orgasme en album, ça devrait être fourni à tout le monde à l'age de la majorité, par la sécurité sociale.
Alors, merde, ça c'est le miracle de la musique, un mec qui sait pas chanter, qui n'a rien d'exceptionnel sur sa gratte, nous pond comme ça un truc tellement difficile à qualifier, c'est ça le rock'n'roll.
Et tout cela sans aucun artifice, sans aucune tricherie technologique, ni de moyen tout simplement, preuve de l'innovation qu'il peut toujours y avoir dans la simplicité.
Alors pour ce qui est de la comparaison avec un certain vieux bonhomme américain habitué à la folie équine, j'oserais (on va me tuer) presque faire un lien avec un album absolument méconnu qui parle d'une certaine récolte. Plus grave encore je rapprocherais "A Man Needs A Maid" à "I Don't Know When But A Day Is Gonna Come", ceci pour l'intensité ressentie par moi-même à leur écoute, et pour le fou besoin de ces morceaux que j'ai pu avoir après.
Après tout la vie d'un pauvre bouffeur de sable peut se révéler aussi intense que celle d'une personne normale paumée dans une contrée lointaine. Ce n'est qu'un folkeux parmi toute cette génération, mais il reste unique. A Isoler. Seul l'humain donne ça.
'That was really great'
La note suprême
A Oui pour l'objectivité c'est loupé, mais de toute façon dans le domaine musical ça ne veut rien dire, c'est un non-sens. C'est juste un témoignage qui est ici.
Intemporel ! ! ! 20/20
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