Yo La Tengo
I Am Not Afraid Of You And I Will Beat Your Ass |
Label :
Matador |
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Que peut-on attendre d'un groupe qui en est à son 12ème album et qui entame sa 22ème année de carrière ? Pas grand-chose serait-on tenté de dire... Oui mais voilà, Yo La Tengo est un groupe à part dans le monde de l'indé et est toujours capable de 'botter le cul' à tous ces petits jeunes groupes de rock prétentieux.
I Am Not Afraid Of You And I Will Beat Your Ass, déclaré illico 'meilleur titre d'album de l'année 2006', se veut le témoin quasi-idéal d'un groupe touche-à-tout au génie, comme tout les groupes indés de cette trempe, forcément sous-estimé. Cela commence avec une de leur spécialité, la chanson noisy aux accents velvetiens, "Pass The Hatchet, I'm Goodkind" qui donne une nouvelle fois l'occasion à Ira Kaplan de nous démontrer si besoin il en était tout son talent de guitariste. Passer ensuite sans vergogne à la pop-song "Beanbag Chair" n'es pas donné à tout le monde. Pourtant, Yo La Tengo est un habitué du procédé. Procédé qu'il maîtrise à merveille notamment depuis le grandiose I Can Hear The Heart Beating As One, et qui leur permet de tutoyer n'importe quel style musical: du punk "Watch Out For Me Ronnie" à la soul sophistiquée de "Mr Tough", en passant par la pop atmosphérique de "I Feel Like Going Home".
Yo La Tengo s'est toujours distingué par ses influences d'érudit rock. I Am Not Afraid... y inclut grandement l'influence des Kinks, particulièrement choyée sur "Black Flowers". Le groupe servira d'ailleurs de backing band au grand Ray Davies durant quelques concerts de sa tournée américaine de 2000. Plus étonnant, "The Room Got Heavy" qui mêle percus afros et mélodie electro à la Suicide. Du grand art... Mais le meilleur morceau de l'album fait parti du domaine qu'ils contribueront à développer au même titre que Sonic Youth, à savoir le noisy-rock. "The Story Of Yo La Tengo": près de 12 minutes de montée en puissance rock'n'roll qui n'aurait pas dépareillé sur un Daydream Nation.
I Am Not Afraid... ferait presque figure de best-of s'il n'y avait pas d'une part la très chiante instrumentale "Daphnia", et d'autre part le simple fait que nous n'avons pas affaire à une compilation mais bien au dernier opus d'un groupe qui trace sa route sans se soucier d'autre chose que le maintien d'une discographie parfaite. Oui, Yo La Tengo aura presque tout fait en une longévité qu'il faut bien qualifié de record pour un groupe indé. Il ne leur reste plus qu'à faire un très mauvais album et la boucle sera bouclée... Mais vu la qualité de ce dernier album, ce n'est pas près de leur arriver.
I Am Not Afraid Of You And I Will Beat Your Ass, déclaré illico 'meilleur titre d'album de l'année 2006', se veut le témoin quasi-idéal d'un groupe touche-à-tout au génie, comme tout les groupes indés de cette trempe, forcément sous-estimé. Cela commence avec une de leur spécialité, la chanson noisy aux accents velvetiens, "Pass The Hatchet, I'm Goodkind" qui donne une nouvelle fois l'occasion à Ira Kaplan de nous démontrer si besoin il en était tout son talent de guitariste. Passer ensuite sans vergogne à la pop-song "Beanbag Chair" n'es pas donné à tout le monde. Pourtant, Yo La Tengo est un habitué du procédé. Procédé qu'il maîtrise à merveille notamment depuis le grandiose I Can Hear The Heart Beating As One, et qui leur permet de tutoyer n'importe quel style musical: du punk "Watch Out For Me Ronnie" à la soul sophistiquée de "Mr Tough", en passant par la pop atmosphérique de "I Feel Like Going Home".
Yo La Tengo s'est toujours distingué par ses influences d'érudit rock. I Am Not Afraid... y inclut grandement l'influence des Kinks, particulièrement choyée sur "Black Flowers". Le groupe servira d'ailleurs de backing band au grand Ray Davies durant quelques concerts de sa tournée américaine de 2000. Plus étonnant, "The Room Got Heavy" qui mêle percus afros et mélodie electro à la Suicide. Du grand art... Mais le meilleur morceau de l'album fait parti du domaine qu'ils contribueront à développer au même titre que Sonic Youth, à savoir le noisy-rock. "The Story Of Yo La Tengo": près de 12 minutes de montée en puissance rock'n'roll qui n'aurait pas dépareillé sur un Daydream Nation.
I Am Not Afraid... ferait presque figure de best-of s'il n'y avait pas d'une part la très chiante instrumentale "Daphnia", et d'autre part le simple fait que nous n'avons pas affaire à une compilation mais bien au dernier opus d'un groupe qui trace sa route sans se soucier d'autre chose que le maintien d'une discographie parfaite. Oui, Yo La Tengo aura presque tout fait en une longévité qu'il faut bien qualifié de record pour un groupe indé. Il ne leur reste plus qu'à faire un très mauvais album et la boucle sera bouclée... Mais vu la qualité de ce dernier album, ce n'est pas près de leur arriver.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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