Kickback
No Surrender |
Label :
GSR Music |
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Kickback a fait un break. Long. Laissant la scène hardcore appauvrie d'un de ses ténors. Les moins obtus ont néanmoins pu se régaler les tympans de Diapsiquir, co-fondé avec Toxik H., guitariste du groupe de black-death metal Arkhon Infaustus. Nous sommes quand même très loin du style qui a fait la renommée des Parisiens, et c'est donc avec ferveur que l'on peut aujourd'hui écouter le digne descendant des "150 Passions Meurtrières".
La pochette de "No Surrender" est sans équivoque. Kickback règne sur l'hexagone et impose une fois de plus sa domination à grands coups de hardcore metal tendu sombre et violent. L'arrivée aux guitares de Toxik H. n'est pas étrangère à ce surplus de noirceur qui se répand tout au long des titres, alors que le hurleur en chef s'égosille à en crever et que sa rage est véritablement terrifiante.
La musique s'étoffe de samples (l'extrait de "Seul contre tous" dans le titre "No Surrender" par exemple), gagne en vitesse d'exécution ("Deathlust", "Aging Disgracefully") grâce au jeu de Toxik H., en cohérence, en massivité, en puissance, en hargne, en tout. Voilà probablement le meilleur album de Kickback, qui magnifie son style pour en faire une machine à écraser, un tank russe roulant vers Berlin en mai 45.
Pendant ces années d'absence, j'en ai eu des occasions d'écouter des formations hardcore, mais aussi techniques et douées soient-elles, aucune ne m'a fait l'effet destructeur de Kickback, qui se joue des dissonances ("Still On The Prowl") et écrase l'auditeur sous un blindage de riffs monstrueux, de rythmiques chaotiques et d'ambiances malsaines. Les influences black et death, voire doom, sont là, maniées avec un art consommé de l'épuration et de l'efficacité brute pour un résultat hautement perturbant.
À la différence des productions passées, je n'entends dans "No Surrender" aucune baisse de régime, aucun morceau moins inspiré. On retrouve ces chœurs hardcore typiques ("The Law Of The Self"), ces ralentissements subis qui vous laissent à moitié mort dans un fossé merdeux, ainsi qu'un talent rare et hors norme pour composer des hymnes à la crasse urbaine ("Sideshow").
Kickback succède à son propre trône, personne n'ayant été en mesure de proposer un truc aussi épais que cet album. Avec No Surrender, les Parisiens mettent à genoux toutes les scènes hardcore, pointent un fusil à pompe sur leurs nuques et les enterrent dans la fosse commune. Ne montrant aucune pitié, aucune humanité, le groupe prend d'assaut un territoire que plus personne n'osait revendiquer.
Moi qui regrettais amèrement la disparition de cette bête, de même que celle d'Arkhon Infaustus, je prends pour la première fois depuis très longtemps une monstrueuse claque dans un genre dont je n'attendais plus rien. "No Surrender" devient sans contexte mon album de chevet, et ce pour très longtemps... Ou tout du moins jusqu'au prochain Kickback.
La pochette de "No Surrender" est sans équivoque. Kickback règne sur l'hexagone et impose une fois de plus sa domination à grands coups de hardcore metal tendu sombre et violent. L'arrivée aux guitares de Toxik H. n'est pas étrangère à ce surplus de noirceur qui se répand tout au long des titres, alors que le hurleur en chef s'égosille à en crever et que sa rage est véritablement terrifiante.
La musique s'étoffe de samples (l'extrait de "Seul contre tous" dans le titre "No Surrender" par exemple), gagne en vitesse d'exécution ("Deathlust", "Aging Disgracefully") grâce au jeu de Toxik H., en cohérence, en massivité, en puissance, en hargne, en tout. Voilà probablement le meilleur album de Kickback, qui magnifie son style pour en faire une machine à écraser, un tank russe roulant vers Berlin en mai 45.
Pendant ces années d'absence, j'en ai eu des occasions d'écouter des formations hardcore, mais aussi techniques et douées soient-elles, aucune ne m'a fait l'effet destructeur de Kickback, qui se joue des dissonances ("Still On The Prowl") et écrase l'auditeur sous un blindage de riffs monstrueux, de rythmiques chaotiques et d'ambiances malsaines. Les influences black et death, voire doom, sont là, maniées avec un art consommé de l'épuration et de l'efficacité brute pour un résultat hautement perturbant.
À la différence des productions passées, je n'entends dans "No Surrender" aucune baisse de régime, aucun morceau moins inspiré. On retrouve ces chœurs hardcore typiques ("The Law Of The Self"), ces ralentissements subis qui vous laissent à moitié mort dans un fossé merdeux, ainsi qu'un talent rare et hors norme pour composer des hymnes à la crasse urbaine ("Sideshow").
Kickback succède à son propre trône, personne n'ayant été en mesure de proposer un truc aussi épais que cet album. Avec No Surrender, les Parisiens mettent à genoux toutes les scènes hardcore, pointent un fusil à pompe sur leurs nuques et les enterrent dans la fosse commune. Ne montrant aucune pitié, aucune humanité, le groupe prend d'assaut un territoire que plus personne n'osait revendiquer.
Moi qui regrettais amèrement la disparition de cette bête, de même que celle d'Arkhon Infaustus, je prends pour la première fois depuis très longtemps une monstrueuse claque dans un genre dont je n'attendais plus rien. "No Surrender" devient sans contexte mon album de chevet, et ce pour très longtemps... Ou tout du moins jusqu'au prochain Kickback.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Arno Vice |
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