Morrissey
Southpaw Grammar |
Label :
Reprise |
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Succédant à Vauxhall & I, sommet incontestable de la discographie du Mozz ; Southpaw Grammar reçoit un accueil mitigé lors de sa sortie. Un album de huit titres, articulé autour de ses deux pièces d'ouverture et clôture.
L'entrée en matière se fait progressivement au fil des onze minutes de "The Teacher Are Afraid Of The Pupils" : une longue plage au démarrage lancinant et au final intense ; et de loin le meilleur morceau du disque. Les titres suivants ont moins de charme à l'image de "The Boy Racer", trop étouffé par de grosses guitares à la Oasis.
Southpaw Grammar est peut être trop proche des disques à succès du moment, et par conséquent trop éloigné du style qui convient le mieux à Morrissey.
Cet album est cependant loin d'être mauvais. Bien que dans une des périodes les moins palpitantes de sa carrière, le charisme et la voix du mancunien sont toujours au rendez vous.
L'entrée en matière se fait progressivement au fil des onze minutes de "The Teacher Are Afraid Of The Pupils" : une longue plage au démarrage lancinant et au final intense ; et de loin le meilleur morceau du disque. Les titres suivants ont moins de charme à l'image de "The Boy Racer", trop étouffé par de grosses guitares à la Oasis.
Southpaw Grammar est peut être trop proche des disques à succès du moment, et par conséquent trop éloigné du style qui convient le mieux à Morrissey.
Cet album est cependant loin d'être mauvais. Bien que dans une des périodes les moins palpitantes de sa carrière, le charisme et la voix du mancunien sont toujours au rendez vous.
Sympa 14/20 | par Sonicjulio |
Posté le 01 février 2006 à 11 h 32 |
Je n'ai jamais trop suivi la carrière de Morrisey après la séparation des Smiths mais le peu que j'ai entendu m'a souvent découragé de plus m'intéresser à sa discographie.
La première fois que j'ai entendu "The Teacher Are Afraid Of The Pupils", j'ai trouvé ça indigeste. L'impression c'est confirmé tout au long du disque et ne m'a jamais quitté depuis. Les titres suivant malgré des qualités de chant et d'instrumentation évidente n'arrivent pas à convaincre. Les guitares essayent d'être tranchante, elles ne le sont pas. Les textes sont très travaillés et visent à y introduire des double sens mais à trop les travailler ils les a rendu incompréhensibles.
Même si sa carrière solo a été jalonnée de quelques pics intéressants, une trop grande part de ses chansons frise l'insupportable. Dommage qu'il n'ai pas réussi à mieux utiliser son indéniable talent.
La première fois que j'ai entendu "The Teacher Are Afraid Of The Pupils", j'ai trouvé ça indigeste. L'impression c'est confirmé tout au long du disque et ne m'a jamais quitté depuis. Les titres suivant malgré des qualités de chant et d'instrumentation évidente n'arrivent pas à convaincre. Les guitares essayent d'être tranchante, elles ne le sont pas. Les textes sont très travaillés et visent à y introduire des double sens mais à trop les travailler ils les a rendu incompréhensibles.
Même si sa carrière solo a été jalonnée de quelques pics intéressants, une trop grande part de ses chansons frise l'insupportable. Dommage qu'il n'ai pas réussi à mieux utiliser son indéniable talent.
Pas terrible 9/20
Posté le 02 février 2008 à 06 h 56 |
Aveuglés par l'éclat de l'album Vauxhall And I, le public et la critique ont boudé son successeur, Southpaw Grammar, et je constate que c'est encore le cas aujourd'hui. Je me devais de réparer cette injustice. J'ai moi aussi été assez décontenancé par cet opus à l'époque, mais j'y ai tout de suite adhéré.
Morrissey est là où on ne l'attend pas, il frappe là où ça fait mal. N'en déplaise à tous ceux qui veulent le cantonner à faire du sous-Smiths, qui attendaient un autre Vauxhall And I, très bel album, avec de jolies mélodies, de jolies guitares, une mélancolie douceâtre, mais qui paraît quelque peu gentillet et prévisible à côté de ce Southpaw Grammar.
Sur cet album, Morrissey, plus désabusé que jamais, mais aussi plus combatif, ose enfin montrer sa virilité – j'allais dire poser les couilles sur la table –, mais sans pour autant mettre de côté sa sensibilité et même sa fragilité, et son groupe, plus uni et inspiré que jamais, le soutient parfaitement dans cette mutation. Les muscles sont tendus, les nerfs aussi.
L'album s'ouvre avec un morceau de plus de 11 minutes, "The Teachers Are Afraid Of The Pupils". Il commence par des samples de cordes, s'avance lentement, de manière sournoise, rampante, se perdant en circonvolutions, avec des guitares saturées qui crachent des déflagrations sonores, pour un résultat évoquant presque le rock progressif (!). Après cette épreuve terrifiante, "Reader Meet Author" nous ramène en terrain plus connu. Le morceau est nettement plus rapide et mélodique, enjoué pour tout dire, avec de très belles parties de guitares. Waow ! "The Boy Racer", qui s'ouvre par une guitare saturée étouffée, est stupéfiant de tension, de rage contenue, avec des guitares tranchantes comme des lames de rasoir et un refrain que vous n'êtes pas prêts d'oublier. "The Operation" débute par un long solo de batterie tribale très surprenant, qui évoque plus The Creatures (mais on sait que Morrissey était fan de Siouxsie And The Banshees, c'est peut-être une piste) que The Smiths. Le batteur s'acharne, son jeu est puissant, complexe et varié, très éloigné du rock et plus encore de la pop. Au bout de plus de 4 longues minutes, arrivent les autres instruments et la voix, la batterie se faisant plus classique. Le morceau change à nouveau de rythme pour s'achever par un final ultra speed et dissonant, presque punk. On tient un très grand morceau. "Dagenham Dave", là encore un classique, Morrissey a rarement aussi bien chanté, les guitares sont couillues mais on n'oublie pas la finesse comme en témoigne cette délicate guitare acoustique. "Do Your Best And Don't Worry" n'est pas tout à fait au niveau des quatre précédentes compositions, mais on y retrouve cette énergie punk alliée à des mélodies efficaces héritées des sixties. Ce niveau, on l'atteint à nouveau – ou presque – avec "Best Friend On The Payroll". ‘Its not gonna work out' chante un Morrissey plus désabusé que jamais. "Southpaw" débute par une guitare qu'on croirait sortie de chez Bauhaus, mais le morceau change très vite de ton. Il est vif, nerveux et percutant... et il dure 10 minutes.
Sans doute l'album le plus sombre, le plus rock et le plus viril aussi, et un des plus personnels, de la discographie du Mozz. C'est aussi son dernier grand album, la suite se révélera bien fade...
Brrrrrrr...! J'en ai encore des frissons dans le dos...
Morrissey est là où on ne l'attend pas, il frappe là où ça fait mal. N'en déplaise à tous ceux qui veulent le cantonner à faire du sous-Smiths, qui attendaient un autre Vauxhall And I, très bel album, avec de jolies mélodies, de jolies guitares, une mélancolie douceâtre, mais qui paraît quelque peu gentillet et prévisible à côté de ce Southpaw Grammar.
Sur cet album, Morrissey, plus désabusé que jamais, mais aussi plus combatif, ose enfin montrer sa virilité – j'allais dire poser les couilles sur la table –, mais sans pour autant mettre de côté sa sensibilité et même sa fragilité, et son groupe, plus uni et inspiré que jamais, le soutient parfaitement dans cette mutation. Les muscles sont tendus, les nerfs aussi.
L'album s'ouvre avec un morceau de plus de 11 minutes, "The Teachers Are Afraid Of The Pupils". Il commence par des samples de cordes, s'avance lentement, de manière sournoise, rampante, se perdant en circonvolutions, avec des guitares saturées qui crachent des déflagrations sonores, pour un résultat évoquant presque le rock progressif (!). Après cette épreuve terrifiante, "Reader Meet Author" nous ramène en terrain plus connu. Le morceau est nettement plus rapide et mélodique, enjoué pour tout dire, avec de très belles parties de guitares. Waow ! "The Boy Racer", qui s'ouvre par une guitare saturée étouffée, est stupéfiant de tension, de rage contenue, avec des guitares tranchantes comme des lames de rasoir et un refrain que vous n'êtes pas prêts d'oublier. "The Operation" débute par un long solo de batterie tribale très surprenant, qui évoque plus The Creatures (mais on sait que Morrissey était fan de Siouxsie And The Banshees, c'est peut-être une piste) que The Smiths. Le batteur s'acharne, son jeu est puissant, complexe et varié, très éloigné du rock et plus encore de la pop. Au bout de plus de 4 longues minutes, arrivent les autres instruments et la voix, la batterie se faisant plus classique. Le morceau change à nouveau de rythme pour s'achever par un final ultra speed et dissonant, presque punk. On tient un très grand morceau. "Dagenham Dave", là encore un classique, Morrissey a rarement aussi bien chanté, les guitares sont couillues mais on n'oublie pas la finesse comme en témoigne cette délicate guitare acoustique. "Do Your Best And Don't Worry" n'est pas tout à fait au niveau des quatre précédentes compositions, mais on y retrouve cette énergie punk alliée à des mélodies efficaces héritées des sixties. Ce niveau, on l'atteint à nouveau – ou presque – avec "Best Friend On The Payroll". ‘Its not gonna work out' chante un Morrissey plus désabusé que jamais. "Southpaw" débute par une guitare qu'on croirait sortie de chez Bauhaus, mais le morceau change très vite de ton. Il est vif, nerveux et percutant... et il dure 10 minutes.
Sans doute l'album le plus sombre, le plus rock et le plus viril aussi, et un des plus personnels, de la discographie du Mozz. C'est aussi son dernier grand album, la suite se révélera bien fade...
Brrrrrrr...! J'en ai encore des frissons dans le dos...
Excellent ! 18/20
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