Baby Bird
Between My Ears There's Nothing But Music |
Label :
Baby Bird |
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Le nouvel album de Babybird est sorti après un long silence pas net : il se vend mal en Angleterre du fait d'une promo désastreuse : on retrouve pourtant dès le premier titre (un "Too Much" aux somptueux arrangements) le Babybird des jours heureux (album Ugly Beautiful) avec un sens unique des mélodies pop parfois un peu faciles ("Snails", "Shoutabout") mais toujours touchantes ("The Little Things" et sa ligne de basse omniprésente, "Better Than Love", ritournelle entêtante). A coté de cela on trouvera dans cet album des textes émouvants et originaux ("70 Years"), hymne à l'amour d'un couple venant de fêter ses noces de vermeil. Bref, il faut aider Babybird car l'homme a souffert (Stephen Jones aka Babybird en témoigne avec une extraordinaire franchise sur son site) : son talent est intact. Son disque n'étant pas encore distribué en France, il vous faudra aller zoner sur le net pour l'acheter.
Très bon 16/20 | par Ilerousse17 |
Posté le 28 décembre 2006 à 22 h 13 |
Ca y est, c'est donc sûr, Babybird est en phase de passer aux oubliettes. Son grand (sic) retour est ignoré en France, et son sort ne doit guère être plus favorable dans son Angleterre natale. Pourtant, plus on l'écoute, plus on le trouve bon le Stephen Jones.
Ce n'est pas qu'il sort des disques parfaits le bougre (mis à part Fatherhood et There's Something Going On, énormes), mais il émane toujours de ses albums une ambiance unique et des compositions purement miraculeuses.
Ca tombe bien, Between My Ears There's Nothing But Music commence par une perle, histoire de rappeler à tout le monde qui est LE maître de la pop: "Too Much" est d'une finesse rare, et admirablement bien construit. "Dive" et "Snails" font resurgir le côté bestial de l'anglais, immédiatement apaisé par l'ex-futur single "Old Skin" d'une sobriété bienfaisante.
Viennent ensuite deux titres exceptionnels, "The Little Things" et "70" mélancoliques à souhait.
A ce stade on se dit que la musique de Babybird n'a jamais été aussi triste. Et c'est à ce moment qu'apparaît le dispensable "Lighter'n Spoon" censé peut être réconforter l'auditeur désemparé, qui ne jure que par "You're Gorgeous" (mais existent-ils vraiment ces amateurs de Babybird là ?) ...
Finalement la chanson devient sympathique, tant cette 'joie' paraît fausse: une mélancolie poisseuse apparaît en filigrane derrière les mélodies entraînantes, et nous rappelle que Babybird, ce n'est JAMAIS gai.
Puis les démons rappellent l'oiselet à l'ordre, et on est à nouveau séduit (ou déprimé au choix) par la belle "Divorce Song".
"Shoutabout" présente en revanche les mêmes symptômes que "Lighter'n Spoon": prétendument jovial, le titre a tout de même un mauvais goût de réchauffé.
Heureusement, l'album se clôt de la plus belle manière qui soit, avec deux titres d'une élégance rare. "Better Than Love" et "Beautiful Place" suintent la tristesse, le chant est superbe et les mélodies sont somptueuses. On est définitivement envoûté. Et à peine suis-je remis de mes émotions, qu'une chanson cachée dépouillée en remet une couche: non, vraiment, Stephen Jones ne va pas bien, mais oui, vraiment, son retour est magnifique !
Between My Ears There's Nothing But Music est indiscutablement sur le podium des meilleurs albums de Babybird, aux côtés de There's Something Going On et de Fatherhood ; c'est donc un disque indispensable pour tous les amateurs de pop désabusée. Achetez-le ! Si vous le trouvez, bien sûr.
Ce n'est pas qu'il sort des disques parfaits le bougre (mis à part Fatherhood et There's Something Going On, énormes), mais il émane toujours de ses albums une ambiance unique et des compositions purement miraculeuses.
Ca tombe bien, Between My Ears There's Nothing But Music commence par une perle, histoire de rappeler à tout le monde qui est LE maître de la pop: "Too Much" est d'une finesse rare, et admirablement bien construit. "Dive" et "Snails" font resurgir le côté bestial de l'anglais, immédiatement apaisé par l'ex-futur single "Old Skin" d'une sobriété bienfaisante.
Viennent ensuite deux titres exceptionnels, "The Little Things" et "70" mélancoliques à souhait.
A ce stade on se dit que la musique de Babybird n'a jamais été aussi triste. Et c'est à ce moment qu'apparaît le dispensable "Lighter'n Spoon" censé peut être réconforter l'auditeur désemparé, qui ne jure que par "You're Gorgeous" (mais existent-ils vraiment ces amateurs de Babybird là ?) ...
Finalement la chanson devient sympathique, tant cette 'joie' paraît fausse: une mélancolie poisseuse apparaît en filigrane derrière les mélodies entraînantes, et nous rappelle que Babybird, ce n'est JAMAIS gai.
Puis les démons rappellent l'oiselet à l'ordre, et on est à nouveau séduit (ou déprimé au choix) par la belle "Divorce Song".
"Shoutabout" présente en revanche les mêmes symptômes que "Lighter'n Spoon": prétendument jovial, le titre a tout de même un mauvais goût de réchauffé.
Heureusement, l'album se clôt de la plus belle manière qui soit, avec deux titres d'une élégance rare. "Better Than Love" et "Beautiful Place" suintent la tristesse, le chant est superbe et les mélodies sont somptueuses. On est définitivement envoûté. Et à peine suis-je remis de mes émotions, qu'une chanson cachée dépouillée en remet une couche: non, vraiment, Stephen Jones ne va pas bien, mais oui, vraiment, son retour est magnifique !
Between My Ears There's Nothing But Music est indiscutablement sur le podium des meilleurs albums de Babybird, aux côtés de There's Something Going On et de Fatherhood ; c'est donc un disque indispensable pour tous les amateurs de pop désabusée. Achetez-le ! Si vous le trouvez, bien sûr.
Parfait 17/20
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