The Residents
Commercial Album |
Label :
Mute Cryptic Corporation |
||||
The Residents en partant du principe que :
1) La musique pop est en grande partie une répétition de deux types de phrases musicales, les vers et le refrain
2) Ces deux éléments se répètent en moyenne trois fois dans un tube radio potentiel
3) En la dégraissant du superflu, une chanson pop ne fait pas plus d'une minute
4) Une minute, c'est aussi le temps de la plupart des spots publicitaires
5) La musique américaine n'est donc que de la publicité...
se fendent d'un album COMMERCIAL qui n'a de commercial, bien sûr, QUE le nom...
40 titres donc (sur un vinyle à l'époque) cela fait beaucoup de zic, non ?
NON ! Avec des morceaux ne dépassant guère la minute le compte est bon.
Loin des expériences barrées du "3 Reich R&R" ou de l'ambiant "Eskimo", ce skeud est abordable par tous, un disque pour les 7 à 77 ans, pour les petits cacas parfumés du matin ou pour les lectures au calme en nocturne, bande-son continue de vos vies un peu terne, laissez-vous tenter.
Avec le concours de Phil 'Snakefinger' Lithman (guitare, chant, violon), du grand Fred Frith (guitare) & de Chris Cutler (percussions, batterie) (anciens Henry Cow excusez du peu) ils prouvent qu'ils sont les artistes les plus imaginatifs de la scène indépendante Californienne de l'époque, 1980.
Un truc plein de chansonnettes bizarroïdes et technoïdes, kitsch, aux paroles volontiers à l'eau de rose, aux mélodies niaises, c'est pour vous, indémodable puisque hors des modes. Formidable, me direz-vous, et bien voyez-vous... franchement sur ce site indé où Zappa n'est pas de mise, je le jugerai bien A EVITER.
1) La musique pop est en grande partie une répétition de deux types de phrases musicales, les vers et le refrain
2) Ces deux éléments se répètent en moyenne trois fois dans un tube radio potentiel
3) En la dégraissant du superflu, une chanson pop ne fait pas plus d'une minute
4) Une minute, c'est aussi le temps de la plupart des spots publicitaires
5) La musique américaine n'est donc que de la publicité...
se fendent d'un album COMMERCIAL qui n'a de commercial, bien sûr, QUE le nom...
40 titres donc (sur un vinyle à l'époque) cela fait beaucoup de zic, non ?
NON ! Avec des morceaux ne dépassant guère la minute le compte est bon.
Loin des expériences barrées du "3 Reich R&R" ou de l'ambiant "Eskimo", ce skeud est abordable par tous, un disque pour les 7 à 77 ans, pour les petits cacas parfumés du matin ou pour les lectures au calme en nocturne, bande-son continue de vos vies un peu terne, laissez-vous tenter.
Avec le concours de Phil 'Snakefinger' Lithman (guitare, chant, violon), du grand Fred Frith (guitare) & de Chris Cutler (percussions, batterie) (anciens Henry Cow excusez du peu) ils prouvent qu'ils sont les artistes les plus imaginatifs de la scène indépendante Californienne de l'époque, 1980.
Un truc plein de chansonnettes bizarroïdes et technoïdes, kitsch, aux paroles volontiers à l'eau de rose, aux mélodies niaises, c'est pour vous, indémodable puisque hors des modes. Formidable, me direz-vous, et bien voyez-vous... franchement sur ce site indé où Zappa n'est pas de mise, je le jugerai bien A EVITER.
A éviter 6/20 | par Raoul vigil |
Posté le 19 décembre 2006 à 19 h 10 |
Ce Commercial Album est la porte d'entrée idéale à l'univers très singulier des mythiques The Residents. Le concept barré décrit ci-dessus leur permis de passer en boucle à l'époque sur une radio de San Francisco, plus habituée jusque-là à passer les hits du moments, en y achetant des espaces publicitaires. Une façon peu commune mais efficace d'imposer une musique différente sur les ondes.
A priori, on pourrait craindre que le concept très fort (ce qui est toujours le cas chez les Residents) écrase quelque peu l'intérêt musical d'une telle oeuvre. Mais heureusement, l'album s'en sort très bien sur ce plan là grâce à des compositions variées à l'atmosphère souvent inquiétante. Les excellentes chansons telles que "Easter Woman", "Japanese Watercolor" ou encore "The Act Of Being Polite" affichent clairement des ambitions autres que purement conceptuelles.
Et je vous rassure, si vous détestez Frank Zappa, ce qui est une preuve de bon goût au XXIème siècle, cela ne vous empêchera pas d'apprécier cet album qui s'inscrit plutôt entre The Normal et Kraftwerk.
A priori, on pourrait craindre que le concept très fort (ce qui est toujours le cas chez les Residents) écrase quelque peu l'intérêt musical d'une telle oeuvre. Mais heureusement, l'album s'en sort très bien sur ce plan là grâce à des compositions variées à l'atmosphère souvent inquiétante. Les excellentes chansons telles que "Easter Woman", "Japanese Watercolor" ou encore "The Act Of Being Polite" affichent clairement des ambitions autres que purement conceptuelles.
Et je vous rassure, si vous détestez Frank Zappa, ce qui est une preuve de bon goût au XXIème siècle, cela ne vous empêchera pas d'apprécier cet album qui s'inscrit plutôt entre The Normal et Kraftwerk.
Très bon 16/20
Posté le 08 février 2008 à 14 h 21 |
Les Residents est un groupe unique dans le paysage contemporain. Leur anonymat bien gardé derrière des smokings noirs et impersonnels, et un globe oculaire en guise de tête. Ces déguisements leur permet de critiquer les rouages de la pop musique en évitant le centre de ce milieu même: l'égo qui encourage l'auditeur à s'y identifier. Les Residents sont comme des entités étrangères qui peuvent en tout objectivité critiquer un monde qu'ils observent à distance.
Commercial Album est teinté de l'humour noir qui caractérise si bien l'univers angoissant des Residents. 40 morceaux constituent l'album. Ce chiffre fait référence au Top 40 américain qui définit l'ordre des chansons non plus selon des préoccupations musicales mais d'après le marché. Les chansons durent toute une minute exactement. Une minute de quoi? Du squelette d'une chanson pop durant normalement 2 minutes trente. Il s'agit de la substance concrète d'un morceau pop.
Qu'on ne s'y trompe pas, la musique des Residents ne fait preuve d'aucune générosité sur ce disque, au contraire. Les arrangements sont décharnés, les paroles sont pauvres et rares, les sons sont désuets, toujours une uniformité de ton qui brise tout drame rock. Un court texte sur le vinyl original préconisait même à l'auditeur d'écouter quatre fois la même plage d'une minute s'il voulait avoir un morceau en entier. Provocation certes mais pas gratuite lorsque l'on connait la pauvreté de ce qui est diffusé à la radio. Il s'agit juste de révèler l'absurdité de ce qui d'habitude se fait mécaniquement sans notre intervention.
Commercial Album est sans doute l'un des plus grands albums concept de l'histoire de la pop musique. Sa qualité n'a d'égal que sa perversité: reprendre le formatage pour le vider de sa substance et montrer un humour ravageur. On a bien besoin de ce genre d'objet sans convention qui aujourd'hui se raréfient.
Commercial Album est teinté de l'humour noir qui caractérise si bien l'univers angoissant des Residents. 40 morceaux constituent l'album. Ce chiffre fait référence au Top 40 américain qui définit l'ordre des chansons non plus selon des préoccupations musicales mais d'après le marché. Les chansons durent toute une minute exactement. Une minute de quoi? Du squelette d'une chanson pop durant normalement 2 minutes trente. Il s'agit de la substance concrète d'un morceau pop.
Qu'on ne s'y trompe pas, la musique des Residents ne fait preuve d'aucune générosité sur ce disque, au contraire. Les arrangements sont décharnés, les paroles sont pauvres et rares, les sons sont désuets, toujours une uniformité de ton qui brise tout drame rock. Un court texte sur le vinyl original préconisait même à l'auditeur d'écouter quatre fois la même plage d'une minute s'il voulait avoir un morceau en entier. Provocation certes mais pas gratuite lorsque l'on connait la pauvreté de ce qui est diffusé à la radio. Il s'agit juste de révèler l'absurdité de ce qui d'habitude se fait mécaniquement sans notre intervention.
Commercial Album est sans doute l'un des plus grands albums concept de l'histoire de la pop musique. Sa qualité n'a d'égal que sa perversité: reprendre le formatage pour le vider de sa substance et montrer un humour ravageur. On a bien besoin de ce genre d'objet sans convention qui aujourd'hui se raréfient.
Exceptionnel ! ! 19/20
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