Jimmy Eat World
Jimmy Eat World |
Label :
Wooden Blue |
||||
Jimmy Eat World s'est toujours fait discret dans le paysage rock. Son tout premier LP apparu dans l'indifférence générale avait à l'époque pourtant tout pour plaire, car en avance sur son temps. ‘Avait' car le style ne surprend désormais plus personne, et que la recette de ce disque paraît bien anodine aujourd'hui...
Simultanément au plus extravagant –car plus charismatique- Punk In Drublic de NoFX, la direction de Jimmy Eat World s'établissait comme une longueur d'avance sur le mouvement musical collé au slogan ‘no futur'. Dans son cas, en alliant la vélocité du punk à des mélodies plus qu'efficaces aux paroles toujours aussi jeunes mais moins politisées. Un remède au mode mineur et au pessimisme, donnant assez de substance pour lentement tisser à la fois les prototypes du hardcore mélodique et du punk US des prochaines années. Et en prolongement, la sensibilité ajoutée à la dureté du punk laisse entrevoir la silhouette d'un style encore beaucoup trop lointain pour être cité concrètement, mais dont Jimmy Eat World sera officieusement (et à son insu) le garant pour ses premiers pas : le style emo. Sur ce disque, son éveil en est peut être le petit interlude fragile de "Usery". Il était rare d'en faire ainsi dans un morceau punk...
Si "Chaci", "Amphibious", "Splat Out Of Luck", "Wednesday" et une grande majorité de l'album sont emprunt de ce punk énergique et lumineux, JEW parsème tout de même son travail de plans qui tendent plus vers du rock alternatif. Cela ne tient pas à grand-chose, mais on retrouve dans "Crooked" une basse au thème new-wave muant le morceau en un rock alternatif grungy, et dans les sept minutes de "Scientific" (incontestablement le meilleur titre) la moelle hardcore qui bâtira les épaules de ce fameux genre emo et de groupes comme Thursday.
La vague s'étant amplement forgée depuis, on ne trouvera certainement aucun intérêt à ce Jimmy Eat World, mais il méritait d'être mentionné comme un pionnier anonyme et autoproduit.
Simultanément au plus extravagant –car plus charismatique- Punk In Drublic de NoFX, la direction de Jimmy Eat World s'établissait comme une longueur d'avance sur le mouvement musical collé au slogan ‘no futur'. Dans son cas, en alliant la vélocité du punk à des mélodies plus qu'efficaces aux paroles toujours aussi jeunes mais moins politisées. Un remède au mode mineur et au pessimisme, donnant assez de substance pour lentement tisser à la fois les prototypes du hardcore mélodique et du punk US des prochaines années. Et en prolongement, la sensibilité ajoutée à la dureté du punk laisse entrevoir la silhouette d'un style encore beaucoup trop lointain pour être cité concrètement, mais dont Jimmy Eat World sera officieusement (et à son insu) le garant pour ses premiers pas : le style emo. Sur ce disque, son éveil en est peut être le petit interlude fragile de "Usery". Il était rare d'en faire ainsi dans un morceau punk...
Si "Chaci", "Amphibious", "Splat Out Of Luck", "Wednesday" et une grande majorité de l'album sont emprunt de ce punk énergique et lumineux, JEW parsème tout de même son travail de plans qui tendent plus vers du rock alternatif. Cela ne tient pas à grand-chose, mais on retrouve dans "Crooked" une basse au thème new-wave muant le morceau en un rock alternatif grungy, et dans les sept minutes de "Scientific" (incontestablement le meilleur titre) la moelle hardcore qui bâtira les épaules de ce fameux genre emo et de groupes comme Thursday.
La vague s'étant amplement forgée depuis, on ne trouvera certainement aucun intérêt à ce Jimmy Eat World, mais il méritait d'être mentionné comme un pionnier anonyme et autoproduit.
Correct 12/20 | par X_YoB |
En ligne
525 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages