Jimmy Eat World
Static Prevails |
Label :
Capitol |
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Dès son second disque, et son premier en production professionnelle, Jimmy Eat World applique au rock la définition de l'émotion. Un rock américain mélodique aux guitares agressives mais brillantes, au chant plus doux et aux harmonies vocales souveraines. Static Prevails fait preuve de conviction dans son punk US, à la manière et certainement grâce aux émules d'une œuvre comme le ‘blue' de Weezer ou plus exagérément le Siamese Dream des Pumpkins. Le complexe de la rage ensoleillée n'est plus désormais, le rock peut prendre un autre tournant. Il peut s'enticher de la pop sans honte.
Contrairement au contenu d'antan, il ne s'agit plus de démangeaisons punks. Les sons clairs et les ambiances calmes apparaissent, les murmurent prennent de la place, et le temps se prend pour faire monter la pression jusqu'aux refrains éclatants. Cette production de gros label y est pour beaucoup, ne faisant que confirmer l'appartenance du groupe aux précurseurs emo, style dont la prod' est souvent très poussée. On dirait parfois presque un Quicksand tenté par la pop luxueuse, et donc un peu au futur (lointain) Rival School.
Bien qu'il s'agisse encore d'un emo primitif poppy et peu évident à percevoir, son essence romantique est indiscutable. Si "Seventeen" commence comme un morceau de Fugazi, il n'en est pas moins un power-pop mielleux. Si "Robot Factory" est un rock énervé, il n'en n'est pas moins intelligent. Le meilleur témoin du talent du groupe étant le premier "Thinking That's All", rageur et mélodieux à la fois sans trop en faire, contrairement à "Call It In The Air" qui en fera certainement dégobiller plus d'un... Jimmy Eat World ne tranche toujours pas en la faveur d'un rock en particulier bien qu'il soit désormais incontestablement populaire, et c'est peut être ce qui fera tout son charme pour les fans de rock accessible.
Punk US, hardcore mélodique, power-pop, emocore... c'est finalement bien vaste, et tout se rejoint quelque part.
Contrairement au contenu d'antan, il ne s'agit plus de démangeaisons punks. Les sons clairs et les ambiances calmes apparaissent, les murmurent prennent de la place, et le temps se prend pour faire monter la pression jusqu'aux refrains éclatants. Cette production de gros label y est pour beaucoup, ne faisant que confirmer l'appartenance du groupe aux précurseurs emo, style dont la prod' est souvent très poussée. On dirait parfois presque un Quicksand tenté par la pop luxueuse, et donc un peu au futur (lointain) Rival School.
Bien qu'il s'agisse encore d'un emo primitif poppy et peu évident à percevoir, son essence romantique est indiscutable. Si "Seventeen" commence comme un morceau de Fugazi, il n'en est pas moins un power-pop mielleux. Si "Robot Factory" est un rock énervé, il n'en n'est pas moins intelligent. Le meilleur témoin du talent du groupe étant le premier "Thinking That's All", rageur et mélodieux à la fois sans trop en faire, contrairement à "Call It In The Air" qui en fera certainement dégobiller plus d'un... Jimmy Eat World ne tranche toujours pas en la faveur d'un rock en particulier bien qu'il soit désormais incontestablement populaire, et c'est peut être ce qui fera tout son charme pour les fans de rock accessible.
Punk US, hardcore mélodique, power-pop, emocore... c'est finalement bien vaste, et tout se rejoint quelque part.
Pas mal 13/20 | par X_YoB |
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