Captain Beefheart
Mirror Man |
Label :
Buddah |
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A défaut d'être un vrai retour aux sources, ces quatre longs titres sortent de la manche du Magic Band sous Mirror Man pour une petite heure de blues transcendé. Son contenu fut à l'époque évincé du Strickly Personnal à sa sortie en 68. Cette édition permet donc de profiter un temps soit peu de la vieille mouture musicale de Captain Beefheart sous de gros trips obstinés sans oublier son aspect décalé. Les dix-neuf minutes de "Tarotplane", les huit d'un "Kandy Korn" étendu (puisque déjà sur Strickly Personnal), les dix de "25th Century Quaker" et les quinze du dansant "Mirror Man" auront de quoi en lobotomiser plus d'un l'une après l'autre. Ce par leurs riffs obsédants (les guitares sont toujours impressionnantes chez Beefheart, quoi qu'elle fasse), leurs rythmes emprunts d'un héritage aussi lourd que jouissif, et bien entendu ces cordes vocales sauvages omniprésentes comme narrateur mélodique excentrique. En prenant son temps, en étalant ainsi son blues débordé, les ressources de Mirror Man font qu'on tombe beaucoup plus facilement sous le charme qu'avec les galettes plus tordues et les plages plus évasives du boss. Cela en fait une des œuvres anciennes les plus appréciables et accessibles de la troupe.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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