Masters Of Reality

Deep In A Hole

Deep In A Hole

 Label :     Brownhouse 
 Sortie :    mardi 23 octobre 2001 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Fondateur du courant stoner suite à la production des albums de Kyuss, Chris Goss est une référence, une figure incontournable, une légende vivante, qui officie également avec les Masters Of Reality, qui jetait les bases du genre dès 1986!
Adepte d'un rock ultra-lourd à grosses guitares, le groupe sait offrir de longues escapades tortueuses, propres aux délires les plus fous, teintés de psychédélisme. Discrets, les Masters Of Reality n'en sont pas moins excellents ! Et cet opus, qui est loin d'être leur premier, garde la fougue du groupe à l'abris du temps. Nombre de pépites entêtantes figurent au programme, gage de longs voyages psychotiques...
Habitué aux orgies se déroulant aux Desert Sessions, Parain du stoner, mentor de tous les groupes comme Fu Manchu, Monster Magnet etc..., proche des Josh Homme, Nick Oliveri et autres pochtrons comme Mark Lanegan (ces derniers ont ghrandement participé à cet album et furent d'ailleurs de la tournée en 2001), Chris Goss traîne sa carcasse débonnaire et son bonnet fétiche de studio en studio, sans se faire connaître mais en étant d'une influence énorme dans le paysage rock américain. Sans lui les choses n'auraient certainement pas été pareilles...
Et on n'aurait pas pu éprouver autant de plaisir à écouter ses trips planants et ébouriffants comme lui seul sait les faire. La cocaïne, le meilleur ami du rocker...


Très bon   16/20
par Vic


 Moyenne 17.33/20 

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Posté le 29 novembre 2005 à 21 h 09

Avec cet album sorti plus de 10 ans après le début de leur carrière les Masters Of Reality nous offrent une œuvre impeccable. Bien moins connus que les Queens of the Stone Age (qu'ils ont pourtant certainement beaucoup influencé), ils nous livrent ici un album mêlant rythmique lourde et riffs psyché sur lesquels vient se poser la voix claire de Chris Goss parfois accompagnée, entre autres, de la voix chaude et sombre de Mark Lanegan. Tout comme chez les Queens of the stone Age ou Kyuss, on retrouve ici des morceaux puissants entrecoupés de moments beaucoup plus envoûtants tels "Counting horses" ou le magnifique "Roof of the shed" aussi doux et vénéneux que peut l'être "Mosquito song". Enfin, pour ne citer que quelques noms, outre Chris Goss, John Leamy et Mark Lanegan, on retrouve également Dave Catching, Josh Homme, Troy Van Leeuwen et Nick Oliveri : c'est sur la base de cette distribution que j'avais fait acquisition de cette album il y a quelques années, et je ne m'en suis toujours pas lassée.
Excellent !   18/20



Posté le 30 novembre 2007 à 18 h 25

C'est bizarre comme certains albums monumentaux peuvent passer inaperçus. Masters Of Reality n'est pas un groupe très populaire mais on trouve assez rarement de critiques élogieuses de Deep In The Hole. Pourtant ce disque est une bombe atomique ! Ni plus ni moins. Si ses prédécesseurs comportaient des morceaux magnifiques, les albums complets avaient du mal à tenir la distance : trop de morceaux, pas assez de consistance. Le résultat final s'en ressentait. Ici tout est magique de bout en bout.

Magique est d'ailleurs peut-être un des qualificatifs les plus précis pour juger cette œuvre hors du commun. Car Deep In The Hole est une pièce unique à écouter du début à la fin durant lequel Chris Goss et John Leamy ont construit un environnement musical entier et cohérent. Après plusieurs disques, Chris Goss est parvenu à canaliser ses capacités de composition afin d'élaborer un album suivant un fil directeur du début à la fin. Chaque morceau fourmille toujours autant d'idées de compositions, d'arrangements, de production... mais tout se coordonne parfaitement pour tisser cette atmosphère bien particulière et difficilement définissable. Parfois théâtrale, parfois folle, parfois psychédélique, parfois plus rock, la seule constante est cette impression d'écouter une musique rêvée, éthérée. La pochette annonce bien la couleur : lancer l'écoute c'est suivre le lapin blanc dans son terrier musical, c'est suivre Chris Goss dans son univers bariolé et frapadingue. A coup de mélodies ciselées, de nappes de synthés, d'effets de voix et de paroles irréelles, Chris Goss brode un univers fantastique. L'aspect légèrement progressif des structures amènent par là-dessus une dimension supplémentaire : on est porté d'un bout à l'autre de l'album.

Les idées qui défilent à une vitesse ahurissante morceau après morceau sont d'une qualité rare : les riffs de guitares puissants et mélodiques à la fois qui démultiplient l'impact des titres ("Corpus Scorpios Electrified", "A Wish For A Fish", "Scatagoria"...), les mélodies d'une beauté à couper le souffle ("Counting Horses" est une des plus belles ballades qu'il m'ait été donné d'entendre), les lignes de chant envoutantes souvent renforcées de choeurs... La production est magistrale (on en attendait pas moins du grand Chris Goss) et Deep In A Hole n'en finit jamais de nous retourner la tronche ; on a l'impression qu'un morceau est terminé mais on embraye à nouveau sur un passage magistral...

Impossible de décrire précisément ce qui se passe en écoutant ce disque, on reste littéralement émerveillé. Il est impératif d'y jeter une oreille pour peu qu'on aime le rock sous n'importe quelle forme. Pas facile d'apprécier cette musique complexe à la première écoute mais l'effort est vite récompensé. Si on ajoute à toutes ces qualités le fait qu'il comporte en guest tout l'entourage habituel de Chris Goss : Josh Homme, Mark Lanegan (qui sublime un morceau comme d'habitude), Troy Van Leewen, Nick Oliveri, Dave Catching..., c'est suffisant pour susciter l'intérêt ?
Excellent !   18/20







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