Pour qui ne connaît pas l'univers musical des Boo Radleys, je conseille de commencer par écouter ce disque. Comme d'habitude avec le shoegazing, la voix féminine est de sortie, mais contrairement aux autres groupes du mouvement musical suscité, la voix s'entend assez bien. En ce sens, l'univers liverpuldien y est pour quelque chose. L'album est long mais paradoxalement court, du fait des multiples genres visités (noisy, dub, pop sixties...).

Ecouter "Giant Steps" c'est comme débroussailler une forêt vierge, ça prend du temps, on ne sait pas où l'on va et ce à quoi on s'attend. La sensation de découverte est omniprésente. La variété des tons est abondante, comme chaque rayon de soleil se répercutant sur les arbres d'une forêt et filtré par une végétation dense. Au détour d'une rangée d'arbre, on aperçoit et entend un cours d'eau au bruit incessant. On s'assied sur un banc et comtemple la nature, pour finir par ne faire plus qu'un avec elle. Le temps passe. Tout devient clair, limpide. Le mystère est partiellement levé, jusqu'à la prochaine découverte. Où est-on ? Existe-t-il une sortie? Oui, la fin du disque.