Laura Gibson
Beasts Of Seasons |
Label :
Hush |
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Beasts Of Seasons, deuxième album de Laura Gibson est coupé en deux, d'abord quatre titres réunis sous le nom de Communion Songs, puis cinq autres nommés Funeral Songs. Cette répartition n'empêche nullement une grande cohérence mélancolique entre tous les titres.
Dès les premières notes de "Shadows On Parade" apparaissent les bourgeons de Bridge Carols, son album rêveur avec Ethan Rose paru un peu plus tard en 2010. L'ambiance est soyeuse, aérienne, portée par quelques accords de guitare et une cascade d'autres sons plus ou moins identifiables, tous bien agréables. Ce défilé d'ombres est visible dans la longue et émouvante vidéo réalisée à partir de vieilles images. Après cette belle introduction, "Come By Storm" arrive, les notes volent et dansent ensemble comme des papillons, violoncelle, piano, banjo et autres se présentent tour à tour comme des acteurs. On reconnaît ici la production toute en retenue de Tucker Martine, qu'on a déjà rencontré auprès de Laura Veirs (présente dans les choeurs), de Jesse Sykes ou des Decemberists, dont quelques membres jouent sur l'album. Mené énergiquement par des tambours, "Spirited" est une occasion rare d'entendre un marxophone, cousin américain du tympanon médiéval. La musique avance fièrement, gravement et nous entraîne, le titre de Communion Songs prend ici toute sa justification.
"Funeral Song" est la plus plaisante, à chaque écoute l'émotion me submerge, le chant et la guitare de Laura Gibson bien sûr, mais la scie, le violoncelle, la clarinette, les cuivres qui jouent une fanfare triste, tout y est d'une finesse langoureuse. Je ne peux pas écouter cette chanson sans arrêter ce que je suis en train de faire.
"Where Have All Your Good Words Gone" est un titre sombre, presque une marche funèbre rythmé par les tambours et guidé par le violon. C'est une chanson nocturne, on y avance dans une forêt touffue, un peu effrayante.
Chaque titre apporte son lot de magie, d'enchantement. Il y a une impression de minimalisme, de dépouillement alors qu'il s'agit de subtilité, d'embellissement. "Sleeper" est lumineux, chaque note, chaque instrument, chaque bruit y affleure à sa place, à sa bonne place, rien de débraillé. Toutes ces chansons forment une nouvelle carte sentimentale, plus ou moins nostalgique. On y trouve rien de radicalement nouveau, Beasts Of Seasons aurait pu être enregistré dans les années 30 ou 50 que cela ne changerait rien, c'est une interprétation de thèmes universels, d'émotions communes et paisibles, lointaines du tumulte.
Beasts Of Seasons s'arrête doucement avec la charmante "Glory", la guitare y est comme effleurée, les choeurs sont célestes. Le silence qui suit est encore de la musique.
Cet album est celui que je préfère de Laura Gibson, chacune des chansons me parlent directement, elles me sont adressées, sont écrites pour moi.
Dès les premières notes de "Shadows On Parade" apparaissent les bourgeons de Bridge Carols, son album rêveur avec Ethan Rose paru un peu plus tard en 2010. L'ambiance est soyeuse, aérienne, portée par quelques accords de guitare et une cascade d'autres sons plus ou moins identifiables, tous bien agréables. Ce défilé d'ombres est visible dans la longue et émouvante vidéo réalisée à partir de vieilles images. Après cette belle introduction, "Come By Storm" arrive, les notes volent et dansent ensemble comme des papillons, violoncelle, piano, banjo et autres se présentent tour à tour comme des acteurs. On reconnaît ici la production toute en retenue de Tucker Martine, qu'on a déjà rencontré auprès de Laura Veirs (présente dans les choeurs), de Jesse Sykes ou des Decemberists, dont quelques membres jouent sur l'album. Mené énergiquement par des tambours, "Spirited" est une occasion rare d'entendre un marxophone, cousin américain du tympanon médiéval. La musique avance fièrement, gravement et nous entraîne, le titre de Communion Songs prend ici toute sa justification.
"Funeral Song" est la plus plaisante, à chaque écoute l'émotion me submerge, le chant et la guitare de Laura Gibson bien sûr, mais la scie, le violoncelle, la clarinette, les cuivres qui jouent une fanfare triste, tout y est d'une finesse langoureuse. Je ne peux pas écouter cette chanson sans arrêter ce que je suis en train de faire.
"Where Have All Your Good Words Gone" est un titre sombre, presque une marche funèbre rythmé par les tambours et guidé par le violon. C'est une chanson nocturne, on y avance dans une forêt touffue, un peu effrayante.
Chaque titre apporte son lot de magie, d'enchantement. Il y a une impression de minimalisme, de dépouillement alors qu'il s'agit de subtilité, d'embellissement. "Sleeper" est lumineux, chaque note, chaque instrument, chaque bruit y affleure à sa place, à sa bonne place, rien de débraillé. Toutes ces chansons forment une nouvelle carte sentimentale, plus ou moins nostalgique. On y trouve rien de radicalement nouveau, Beasts Of Seasons aurait pu être enregistré dans les années 30 ou 50 que cela ne changerait rien, c'est une interprétation de thèmes universels, d'émotions communes et paisibles, lointaines du tumulte.
Beasts Of Seasons s'arrête doucement avec la charmante "Glory", la guitare y est comme effleurée, les choeurs sont célestes. Le silence qui suit est encore de la musique.
Cet album est celui que je préfère de Laura Gibson, chacune des chansons me parlent directement, elles me sont adressées, sont écrites pour moi.
Parfait 17/20 | par NicoTag |
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