My Own Private Alaska
Amen |
Label :
I AM Recordings |
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On pourrait mettre milles mots, milles lignes. Des métaphores à la pelle, des figures de style éblouissantes. On pourrait en parler des heures, débattre du bien fondé de cette originalité recherchée à travers cette formation atypique...
On pourrait faire mille écoutes à milles personne qu'aucune n'y trouverait la même chose. Car ce groupe, cette entité (car il s'agit bien d'entité, tant la fusion des musiciens y est surhumaine), a quelque chose en plus, d'anormal... Ou peut-être ce quelque chose des grands groupes...
Chaque auditeur viendra y puiser ce qu'il recherche dans cet album, car il est universel. Chacun, s'il accepte de s'abandonner à cette musique, y trouvera un morceau de soi.
L'universel est intemporel. Les émotions pures sont irremplaçables. Que toute personne passant par la écoute cet album en connaissance de cause et s'abandonne lors de l'écoute. Ainsi se savoure l'âme de la musique.
Amen.
On pourrait faire mille écoutes à milles personne qu'aucune n'y trouverait la même chose. Car ce groupe, cette entité (car il s'agit bien d'entité, tant la fusion des musiciens y est surhumaine), a quelque chose en plus, d'anormal... Ou peut-être ce quelque chose des grands groupes...
Chaque auditeur viendra y puiser ce qu'il recherche dans cet album, car il est universel. Chacun, s'il accepte de s'abandonner à cette musique, y trouvera un morceau de soi.
L'universel est intemporel. Les émotions pures sont irremplaçables. Que toute personne passant par la écoute cet album en connaissance de cause et s'abandonne lors de l'écoute. Ainsi se savoure l'âme de la musique.
Amen.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Domino |
Posté le 21 août 2010 à 15 h 13 |
C'est avec un plaisir non feint que je découvre aujourd'hui le nouvel album des atypiques My Own Private Alaska. Produit aux States par le grand Ross Robinson, bien connu pour ces productions metals au cours des deux dernières décennies, on constate donc que les toulousains ont décidé de mettre les petits plats dans les grands.
La pochette originale, ce piano maculé de sang séché, retranscrit bien le style MOPA, un mélange de musique classique et de screamo agité. Et dès le premier titre, "Anchorage", on entend quelques évolutions majeures par rapport aux productions antérieures. Déjà la voix change quelque peu de registre. Les passages parlés me font penser à du Enablers, alors que d'autres vocaux plus chantés (l'introduction du tubesque "After You") m'évoquent un Jonathan Davis des bons jours. Les atmosphères sont également beaucoup plus profondes, plus amples, plus lourdes, la production n'y étant pas étrangère. La batterie a gagné en puissance, elle bénéficie d'un son plus mat qui souligne la précision et la complexité accrues du jeu.
Les onze titres de Amen se scindent en trois catégories : des morceaux anciens réarrangés ("Die For Me", "I Am An Island", "Kill Me Twice", "Page Of A Dictionary"), une reprise popularisée par Nirvana ("Where Did You Sleep Last Night ?") qui fonctionne ici très bien tant elle sonne juste et inspirée, sept nouveaux titres enfin. Autant le préciser de suite, la première catégorie n'est en rien du remplissage. En effet, il ne s'agit pas d'un simple copier coller de leur effort précédent, les chansons bénéficiant d'un traitement de faveur, enrichies, embellies, à l'image d'un "Page Of A Dictionary" transfiguré et presque méconnaissable. Les amateurs du premier jet n'y trouveront vraisemblablement rien à redire.
La formule trio piano-voix-batterie n'est pas non plus remise en cause, et le concept me semble même renforcé au sein de ces nouvelles compositions, peut-être moins instinctives que par le passé, plus réfléchies donc, mais qui savent si bien sublimer les ambiances tragiques, le classicisme du piano s'exprimant ici davantage au travers de mélodies plus alambiquées. Pourtant, il n'y a point ici de mièvreries ou de morceaux larmoyants. La voix est toujours aussi agressive et un titre comme "Amen" s'écoute vraisemblablement à fort volume. De plus, la durée moyenne des chansons étant assez élevée pour le style (on doit tourner aux alentours des six minutes), c'est un bon indicateur de la qualité de compositeur des trois protagonistes qui n'ont pas opté pour un style simpliste et minimaliste.
Le seul bémol de ce Amen est que je n'y retrouve pas de titres aussi immédiatement accrocheurs qu'un "Ego Zero", mais il se révèle au final indéniablement plus consistant car plus travaillé, plus mature, pour peu que cela ait encore un sens.
Avec cet album, les toulousains s'ouvrent selon moi les portes de la reconnaissance, et même si celle-ci vient par le truchement de la curiosité engendrée par leur formule étrange, il y a fort à parier qu'on leur restera attaché par le talent et la sincérité que dégagent ces musiciens. Une des plus belles découvertes de ces dernières années...
La pochette originale, ce piano maculé de sang séché, retranscrit bien le style MOPA, un mélange de musique classique et de screamo agité. Et dès le premier titre, "Anchorage", on entend quelques évolutions majeures par rapport aux productions antérieures. Déjà la voix change quelque peu de registre. Les passages parlés me font penser à du Enablers, alors que d'autres vocaux plus chantés (l'introduction du tubesque "After You") m'évoquent un Jonathan Davis des bons jours. Les atmosphères sont également beaucoup plus profondes, plus amples, plus lourdes, la production n'y étant pas étrangère. La batterie a gagné en puissance, elle bénéficie d'un son plus mat qui souligne la précision et la complexité accrues du jeu.
Les onze titres de Amen se scindent en trois catégories : des morceaux anciens réarrangés ("Die For Me", "I Am An Island", "Kill Me Twice", "Page Of A Dictionary"), une reprise popularisée par Nirvana ("Where Did You Sleep Last Night ?") qui fonctionne ici très bien tant elle sonne juste et inspirée, sept nouveaux titres enfin. Autant le préciser de suite, la première catégorie n'est en rien du remplissage. En effet, il ne s'agit pas d'un simple copier coller de leur effort précédent, les chansons bénéficiant d'un traitement de faveur, enrichies, embellies, à l'image d'un "Page Of A Dictionary" transfiguré et presque méconnaissable. Les amateurs du premier jet n'y trouveront vraisemblablement rien à redire.
La formule trio piano-voix-batterie n'est pas non plus remise en cause, et le concept me semble même renforcé au sein de ces nouvelles compositions, peut-être moins instinctives que par le passé, plus réfléchies donc, mais qui savent si bien sublimer les ambiances tragiques, le classicisme du piano s'exprimant ici davantage au travers de mélodies plus alambiquées. Pourtant, il n'y a point ici de mièvreries ou de morceaux larmoyants. La voix est toujours aussi agressive et un titre comme "Amen" s'écoute vraisemblablement à fort volume. De plus, la durée moyenne des chansons étant assez élevée pour le style (on doit tourner aux alentours des six minutes), c'est un bon indicateur de la qualité de compositeur des trois protagonistes qui n'ont pas opté pour un style simpliste et minimaliste.
Le seul bémol de ce Amen est que je n'y retrouve pas de titres aussi immédiatement accrocheurs qu'un "Ego Zero", mais il se révèle au final indéniablement plus consistant car plus travaillé, plus mature, pour peu que cela ait encore un sens.
Avec cet album, les toulousains s'ouvrent selon moi les portes de la reconnaissance, et même si celle-ci vient par le truchement de la curiosité engendrée par leur formule étrange, il y a fort à parier qu'on leur restera attaché par le talent et la sincérité que dégagent ces musiciens. Une des plus belles découvertes de ces dernières années...
Très bon 16/20
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