Lush
Spooky |
Label :
4AD |
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Sur Spooky (="qui donne des frissons"), Miki Berenyi et Emma Anderson se sont muées en divinités enchanteresses déclamant des paroles inaudibles ressemblant plus à des vocalises irréelles et éthérées à l'écoute desquelles on peut traduire ce que l'on veut. La musique de Lush est devenue plus luxueuse, plus rêveuse, plus froide aussi et par là même moins accessible.
Mais avec des titres comme "Covert" et "Untogether", une texture sonore fouillée et travaillée par Robin Guthrie, une atmosphère élégiaque de cathédrale et de volupté féerique, on accède à la magie pure, cristalline et inquantifiable. La pop-music y est préservée dans une bulle excentrique et mythologique. On nage en pleine fantasmagorie à mi-chemin entre le Paradis et L'Enfer. Chacune des chansons est une propulsion vers le céleste que "Monochrome" achève dans une merveille nuageuse.
Un des albums phares du mouvement.
Mais avec des titres comme "Covert" et "Untogether", une texture sonore fouillée et travaillée par Robin Guthrie, une atmosphère élégiaque de cathédrale et de volupté féerique, on accède à la magie pure, cristalline et inquantifiable. La pop-music y est préservée dans une bulle excentrique et mythologique. On nage en pleine fantasmagorie à mi-chemin entre le Paradis et L'Enfer. Chacune des chansons est une propulsion vers le céleste que "Monochrome" achève dans une merveille nuageuse.
Un des albums phares du mouvement.
Bon 15/20 | par Vic |
Posté le 01 décembre 2008 à 00 h 22 |
Tout comme Pale Saints, j'ai découvert ce groupe, Lush, tout d'abord sur la réputation de leur maison de disques que je vénérais à l'époque. L'achat des mini LP m'avait conquis car le mélange de voix éthérées sur murs de guitares noisy était une formule nouvelle et très séduisante. Les voix de Miki Berenyi et Emma Anderson m'avaient touché dés le début, de la même manière que Elizabeth Frazer l'avait fait avant. Bien évidemment, le lien entre les deux groupes a été flagrant, compte tenu de la production de Robin Guthrie himself (des Cocteau Twins pour ceux qui ne suivent pas). J'avoue avoir été un poil déçu à l'époque de la sortie de cet album, car le ton général de la musique se ralentit, alors que j'avais adoré leurs précédentes cavalcades menées par les deux front girls, mais aussi par le duo basse - batterie derrière. Le choix a été donc, pour cet album, de travailler plus l'aspect des voix avant tout. "Stray" met tout de suite dans l'ambiance avec un tempo lent porté par une basse rampante, la batterie discrète avant l'arrivée des voix aux volutes soyeuses... Aucun titre ne dépareille de l'ensemble et l'on hésite largement à faire un choix. Le faut il ? Je ne crois pas... La rêverie est totale à l'écoute des 12 morceaux présents, une bande son idéale pour braver un monde aérien, cotonneux, voire fantomatique. J'avoue m'être souvent endormi en écoutant cet album, non pas que cet album m'ennuie, mais qu'il m'envoie directement au pays des songes de la manière d'un tremplin. Mon autre regret se situe également du voisinage trop étroit avec la musique des Cocteau Twins sur certains titres. "Supperblast" et "Laura" sont les morceaux les plus nerveux, qui rappellent les débuts, mais pas de quoi se réveiller alors qu'on a un large sourire béat aux lèvres et les yeux clos depuis longtemps... Dire que certains prennent des cachets pour s'endormir... Sourires.
Bon 15/20
Posté le 19 juillet 2015 à 23 h 29 |
Ma dernière chronique date de 2011, sur le premier Slowdive. Dans mes trois albums shoegaze cultes, je mets celui-là en second, et en trois les deux premiers Ride (ouais, ça en fait 4).
Spooky est un voyage au pays des rêves. Je fais depuis plus de musique, et je me rends compte de la qualité instrumentale (le break de basse sur "Monochrome" vient d'une autre planète, dissonante et transcendante, par exemple...).
Comme sur le premier opus de Slowdive, les thèmes de l'innocence et de la pureté font mouche, rendus par le shoegaze, musique qui sert le mieux ces thèmes profonds. C'est le premier véritable album de Lush, tant Gaia est plus un rassemblement de morceaux qu'une progression cohérente et aboutie comme ici. Lush se perdra après Spooky dans un rock plus convenu, et ne tiendra pas longtemps.
Je ne sais même pas ce que j'éprouverais si chaque "masterpiece" était présente, "When The Sun Hits" sur Just For A Day de Slowdive, et "De Luxe" sur Spooky de Lush...
Quand on connaît le contexte tragique de ce groupe, cela rend encore plus Spooky inestimable....
Spooky est un voyage au pays des rêves. Je fais depuis plus de musique, et je me rends compte de la qualité instrumentale (le break de basse sur "Monochrome" vient d'une autre planète, dissonante et transcendante, par exemple...).
Comme sur le premier opus de Slowdive, les thèmes de l'innocence et de la pureté font mouche, rendus par le shoegaze, musique qui sert le mieux ces thèmes profonds. C'est le premier véritable album de Lush, tant Gaia est plus un rassemblement de morceaux qu'une progression cohérente et aboutie comme ici. Lush se perdra après Spooky dans un rock plus convenu, et ne tiendra pas longtemps.
Je ne sais même pas ce que j'éprouverais si chaque "masterpiece" était présente, "When The Sun Hits" sur Just For A Day de Slowdive, et "De Luxe" sur Spooky de Lush...
Quand on connaît le contexte tragique de ce groupe, cela rend encore plus Spooky inestimable....
Exceptionnel ! ! 19/20
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