Aphex Twin
26 Mixes For Cash |
Label :
Warp |
||||
26 Mixes For Cash, au titre explicite et provocateur qui correspond bien à l'esprit titilleur de cet artiste hors du commun, est donc une compilation regroupant les divers remixes effectués par le bonhomme tout au long de sa riche et inventive carrière.
Certes, ici, de nombreux groupes ont, à quelques exceptions près, sombré dans l'oubli le plus total, mais la personnalité d'Aphex Twin est tellement présente le long de ces 26 morceaux qu'ils pourraient très bien être tirés d'un de ses albums.
En bref, c'est surtout Aphex Twin qu'on entend ici, les compositions originales (ou ce qu'on peut en imaginer) étant souvent tellement "défigurées" qu'on ne les reconnait plus.
C'est principalement la veine ambient d'Aphex qui transparait ici, à l'image du morceau d'ouverture "Time To Find Me" de Seefeel, voyage sous marin de 7 minutes qui laisse présager un album de grande tenue.
Et c'est effectivement le cas, on se laisse porter sans résistance dans ces univers envoûtants à la magie diffuse mais bien présente.
Et quand Aphex décide de s'en prendre à des monuments de la culture pop, c'est en mixant version instrumentale de Philip Glass et chant de David Bowie sur un "Heroes" torturé et épique.
Quand arrive le tour de NIN, Aphex transforme "The Beauty Of Being Numb" en ballade jazzy à l'ambiance étouffante et malsaine.
Le premier CD se clôt sur un "Let My Fish Loose " de Nobukazu Takemura onirique de toute beauté.
Le deuxième CD s'ouvre lui sur un remix de rap allemand rappelant les expériences déstructurées de Funkstörung.
On y découvre également un remix de son propre morceaux "Windowlicker" façon Old School, boite à rythme vintage de rigueur, rappelant Aphex à ses tout debuts.
Il faudrait parler de tous les morceaux présents pour tenter d'en tirer le dixième de la richesse qu'ils contiennent et vous convaincre du génie d'Aphex Twin, mais seule son écoute saura faire changer d'avis les plus récalcitrants (s'ils existent...).
Un bon moyen d'avoir un condensé de son oeuvre en 2h30 et des poussières et un album, une nouvelle fois, indispensable.
Certes, ici, de nombreux groupes ont, à quelques exceptions près, sombré dans l'oubli le plus total, mais la personnalité d'Aphex Twin est tellement présente le long de ces 26 morceaux qu'ils pourraient très bien être tirés d'un de ses albums.
En bref, c'est surtout Aphex Twin qu'on entend ici, les compositions originales (ou ce qu'on peut en imaginer) étant souvent tellement "défigurées" qu'on ne les reconnait plus.
C'est principalement la veine ambient d'Aphex qui transparait ici, à l'image du morceau d'ouverture "Time To Find Me" de Seefeel, voyage sous marin de 7 minutes qui laisse présager un album de grande tenue.
Et c'est effectivement le cas, on se laisse porter sans résistance dans ces univers envoûtants à la magie diffuse mais bien présente.
Et quand Aphex décide de s'en prendre à des monuments de la culture pop, c'est en mixant version instrumentale de Philip Glass et chant de David Bowie sur un "Heroes" torturé et épique.
Quand arrive le tour de NIN, Aphex transforme "The Beauty Of Being Numb" en ballade jazzy à l'ambiance étouffante et malsaine.
Le premier CD se clôt sur un "Let My Fish Loose " de Nobukazu Takemura onirique de toute beauté.
Le deuxième CD s'ouvre lui sur un remix de rap allemand rappelant les expériences déstructurées de Funkstörung.
On y découvre également un remix de son propre morceaux "Windowlicker" façon Old School, boite à rythme vintage de rigueur, rappelant Aphex à ses tout debuts.
Il faudrait parler de tous les morceaux présents pour tenter d'en tirer le dixième de la richesse qu'ils contiennent et vous convaincre du génie d'Aphex Twin, mais seule son écoute saura faire changer d'avis les plus récalcitrants (s'ils existent...).
Un bon moyen d'avoir un condensé de son oeuvre en 2h30 et des poussières et un album, une nouvelle fois, indispensable.
Parfait 17/20 | par Burette |
Posté le 13 juin 2010 à 14 h 56 |
Cette compilation double-disque sort dans un digipack couleur argent : un gros clin-d'œil au titre ? Peut-être. Je pencherais plutôt pour la sobriété de l'objet, qui en devient discrètement attirant.
En 2003, je ne jure encore, sans exception ou presque, que par le rock et sa multitude de dérivés. En plus, je n'ai pas pour habitude de me délecter de compilations, sauf pour les live, et encore. Me voilà donc face à un achat tout à fait inhabituel. Et risqué, puisque je ne connais alors que les clips de "Windowlicker" et "Come To Daddy".
Je me rappelle mon premier émoi dans cette collection de mixes/remixes datant essentiellement de la période 1993-1998 : cd1 track3, ou ‘Journey' de Gentle People revisité par le bonhomme de Cornouailles. Plus de dix minutes, complètement envoûtées par l'omniprésence d'Aphex Twin. Évidemment, je ne connais pas (toujours pas) la version originale, alors je ne peux pas identifier le travail à mettre de son côté ou de celui de Gentle People. En réalité, on finit par se rendre compte qu'il y a comme un yin et un yang qui s'entremêlent pendant ces dix minutes. Chacun entaché du travail de l'autre. Quelle collaboration ! Pardon, quel remix ! Grandiosissime ! Un exemple parmi d'autres, et ici, ça part un peu dans tous les sens : impossible de ne pas se laisser happer, que ce soit dans la douceur, la langueur, la brutalité, l'incompréhension ou l'émotion des différents titres proposés.
Cet album (car pour moi, c'est un peu le premier "album" que j'ai écouté d'Aphex Twin) a été une ouverture immense sur tout un nouveau monde, à une époque où j'avais énormément de mal à écouter tout un disque de musique électronique sans zapper. Avec Massive Attack et Amon Tobin cette même année, je commençais une découverte sans égale qui allait me faire oublier petit à petit le rock. Sans aucun regret. Quelques années après, enfin, mais paradoxalement grâce à la musique électronique elle-même, je reprenais le chemin du rock, tout en marchant sur celui de l'électro, et sur quelques autres en même temps. Le rock m'avait manqué, l'électro aurait dû me manqué pendant longtemps mais l'erreur est depuis plus que réparée. Merci à Richard D.James pour cette splendeur. Finalement, en 2010, il n'a toujours pas vendu son âme...
Le logique manque d'homogénéité empêche une note maximale, mais quelles découvertes !
En 2003, je ne jure encore, sans exception ou presque, que par le rock et sa multitude de dérivés. En plus, je n'ai pas pour habitude de me délecter de compilations, sauf pour les live, et encore. Me voilà donc face à un achat tout à fait inhabituel. Et risqué, puisque je ne connais alors que les clips de "Windowlicker" et "Come To Daddy".
Je me rappelle mon premier émoi dans cette collection de mixes/remixes datant essentiellement de la période 1993-1998 : cd1 track3, ou ‘Journey' de Gentle People revisité par le bonhomme de Cornouailles. Plus de dix minutes, complètement envoûtées par l'omniprésence d'Aphex Twin. Évidemment, je ne connais pas (toujours pas) la version originale, alors je ne peux pas identifier le travail à mettre de son côté ou de celui de Gentle People. En réalité, on finit par se rendre compte qu'il y a comme un yin et un yang qui s'entremêlent pendant ces dix minutes. Chacun entaché du travail de l'autre. Quelle collaboration ! Pardon, quel remix ! Grandiosissime ! Un exemple parmi d'autres, et ici, ça part un peu dans tous les sens : impossible de ne pas se laisser happer, que ce soit dans la douceur, la langueur, la brutalité, l'incompréhension ou l'émotion des différents titres proposés.
Cet album (car pour moi, c'est un peu le premier "album" que j'ai écouté d'Aphex Twin) a été une ouverture immense sur tout un nouveau monde, à une époque où j'avais énormément de mal à écouter tout un disque de musique électronique sans zapper. Avec Massive Attack et Amon Tobin cette même année, je commençais une découverte sans égale qui allait me faire oublier petit à petit le rock. Sans aucun regret. Quelques années après, enfin, mais paradoxalement grâce à la musique électronique elle-même, je reprenais le chemin du rock, tout en marchant sur celui de l'électro, et sur quelques autres en même temps. Le rock m'avait manqué, l'électro aurait dû me manqué pendant longtemps mais l'erreur est depuis plus que réparée. Merci à Richard D.James pour cette splendeur. Finalement, en 2010, il n'a toujours pas vendu son âme...
Le logique manque d'homogénéité empêche une note maximale, mais quelles découvertes !
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