Hole
My Body, The Hand Grenade |
Label :
City Slang |
||||
Quoi de mieux qu'une bonne vieille compil' de faces B, démos et autres extraits live, pour remettre sur les rails un groupe en perdition ? ...
Vous l'aurez compris, il n'est question ici que de réchauffé (ou presque), réservé donc aux fans assidus exclusivement (ou presque).
En 1997, 3 ans déjà après l'album évènement, on attend toujours un successeur à Live Through This ... et la maison de disques Geffen aussi d'ailleurs. Venu un peu de nulle part, My Body, The Hand Grenade semble plutôt là pour nous faire patienter et continuer à nous faire espérer en un vrai nouvel album de Hole.
Un peu fourre-tout et d'une cohérence très relative, cette compil' rassemble tout ce qui a pu être trouvé dans les fonds de tiroirs : des titres composés à l'époque des premiers balbutiements de Hole ("Phonebill Song", le sauvage "Retard Girl" qui à l'époque avait fait remarquer le combo, "Burn Black"), datant des années 1990-1992. Sur cette période, on retiendra avant tout le touchant et incendiaire "Beautiful Son" où déjà la voix de Courtney s'amuse à passer du tendre au rugueux, ainsi que le superbe "20 Years In Dakota" avec un chant appliqué et un texte sensible, qui aurait très bien pu trouver sa place sur Live Through This [2 titres enregistrés par Jack Endino en 1992].
On nous a également dépoussiéré une démo ultra brouillon de "Miss World" à l'intérêt douteux, et balancé trois extraits du MTV Unplugged de Hole en février 1995 : "Softer, Softest", "He Hit Me (And It Felt Like A Kiss)", reprise d'un morceau de Carole King pas franchement joyeux, et "Seasons Of The Witch" (autre reprise).
Je m'arrêterais une seconde sur l'inédit "Old Age", complètement surprenant, qui s'ouvre sur la même intro que "Credit In The Straight World", mais à la différence qu'il se poursuit sur une même rythmique et le même ton, là où "Credit..." partait sur quelque chose de clairement plus punk. Sans aucun doute la deuxième belle surprise de cette compil' avec "20 Years In Dakota".
Le tout se conclut par 2 titres live : "Drown Soda" et "Asking For It", enregistrés respectivement à Londres et au Reading Festival en 1995.
Bref ... Courtney nous la joue encore une fois un peu macabre, avec un bandeau noir vertical ornant la pochette en signe de deuil, en dédicaçant ce CD à Kristen Paff (ndlr : première bassiste du groupe morte d'une overdose) et à Kurt Cobain, et en s'offrant un petit trip sur les reines guillotinées à l'intérieur du livret. Que de réjouissances !
My Body, The Hand Grenade est, en terme de qualité, une compil' de facture assez moyenne qui se sauve par quelques morceaux de bravoure tombés du ciel ; et en terme de concept, d'une utilité vraiment restreinte.
On a bien du mal à croire que Miss Love cherche ici à tourner la page sur le passé alors qu'elle n'a de cesse d'en faire son fond de commerce.
Dommage, car je persiste à penser qu'elle a un certain talent d'écriture, de composition et d'interprétation.
Vous l'aurez compris, il n'est question ici que de réchauffé (ou presque), réservé donc aux fans assidus exclusivement (ou presque).
En 1997, 3 ans déjà après l'album évènement, on attend toujours un successeur à Live Through This ... et la maison de disques Geffen aussi d'ailleurs. Venu un peu de nulle part, My Body, The Hand Grenade semble plutôt là pour nous faire patienter et continuer à nous faire espérer en un vrai nouvel album de Hole.
Un peu fourre-tout et d'une cohérence très relative, cette compil' rassemble tout ce qui a pu être trouvé dans les fonds de tiroirs : des titres composés à l'époque des premiers balbutiements de Hole ("Phonebill Song", le sauvage "Retard Girl" qui à l'époque avait fait remarquer le combo, "Burn Black"), datant des années 1990-1992. Sur cette période, on retiendra avant tout le touchant et incendiaire "Beautiful Son" où déjà la voix de Courtney s'amuse à passer du tendre au rugueux, ainsi que le superbe "20 Years In Dakota" avec un chant appliqué et un texte sensible, qui aurait très bien pu trouver sa place sur Live Through This [2 titres enregistrés par Jack Endino en 1992].
On nous a également dépoussiéré une démo ultra brouillon de "Miss World" à l'intérêt douteux, et balancé trois extraits du MTV Unplugged de Hole en février 1995 : "Softer, Softest", "He Hit Me (And It Felt Like A Kiss)", reprise d'un morceau de Carole King pas franchement joyeux, et "Seasons Of The Witch" (autre reprise).
Je m'arrêterais une seconde sur l'inédit "Old Age", complètement surprenant, qui s'ouvre sur la même intro que "Credit In The Straight World", mais à la différence qu'il se poursuit sur une même rythmique et le même ton, là où "Credit..." partait sur quelque chose de clairement plus punk. Sans aucun doute la deuxième belle surprise de cette compil' avec "20 Years In Dakota".
Le tout se conclut par 2 titres live : "Drown Soda" et "Asking For It", enregistrés respectivement à Londres et au Reading Festival en 1995.
Bref ... Courtney nous la joue encore une fois un peu macabre, avec un bandeau noir vertical ornant la pochette en signe de deuil, en dédicaçant ce CD à Kristen Paff (ndlr : première bassiste du groupe morte d'une overdose) et à Kurt Cobain, et en s'offrant un petit trip sur les reines guillotinées à l'intérieur du livret. Que de réjouissances !
My Body, The Hand Grenade est, en terme de qualité, une compil' de facture assez moyenne qui se sauve par quelques morceaux de bravoure tombés du ciel ; et en terme de concept, d'une utilité vraiment restreinte.
On a bien du mal à croire que Miss Love cherche ici à tourner la page sur le passé alors qu'elle n'a de cesse d'en faire son fond de commerce.
Dommage, car je persiste à penser qu'elle a un certain talent d'écriture, de composition et d'interprétation.
Pas mal 13/20 | par GirlfromMars |
Posté le 24 mars 2005 à 21 h 27 |
Essayons d'être objectif et donc de se fonder sur le contenu MUSICAL de l'album et non sur la personnalité (on adore ou on déteste) de Courtney.
Faisant fusionner tristesse et énervement, cet enregistrement mêle démos, B-sides, reprises et live, montrant ainsi divers aspects de l'artiste et confirmant l'idée que Courtney est une parolière hors pair !
Riffs écorchés, ballades admirablement déprimantes, ça vous prend aux tripes !!
Probablement le CD le plus intéressant du groupe.
Faisant fusionner tristesse et énervement, cet enregistrement mêle démos, B-sides, reprises et live, montrant ainsi divers aspects de l'artiste et confirmant l'idée que Courtney est une parolière hors pair !
Riffs écorchés, ballades admirablement déprimantes, ça vous prend aux tripes !!
Probablement le CD le plus intéressant du groupe.
Très bon 16/20
En ligne
468 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages