Kaiser Chiefs
The Future Is Medieval |
Label :
Fiction |
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On connait l'histoire. Kaiser Chiefs se la joue Internet Friendly en permettant à ses fans de composer leur propre album des 10 chansons qu'ils préfèrent parmi 20. Le groupe sortira ensuite une version dite "officielle" de leur album. Future Is Medieval est donc un album qui a surfé sur une courte hype, pendant le mois de juin. Puis, on n'en a plus tellement entendu parler. Car en effet, il ne suffit pas de jouer sur la hype pour pouvoir faire un carton. Soit il y a un réel suivi derrière, soit le projet artistique tient la route. Cet album n'est-il pas qu'un petit effet poudre aux yeux, histoire de laisser une fausse impression d'inspiration prolifique, qui ne cache en réalité qu'une indécision entre des morceaux pas particulièrement intéressants ?
Car cet album n'est pas un retour en forme pour Kaiser Chiefs. Il ressemble à un pot-pourri de tout ce qui pourrait être rock anglais de stade. La dénomination est grossière, mais que dire de plus pour définir la musique du groupe de Leeds. Vraiment, Kaiser Chiefs est un excellent groupe en live, capable de soulever des foules entières de hooligans malgré tout l'alcool qu'ils auraient dans le sang. Mais en studio, c'est une autre histoire.
Mettons d'entrée les choses au clair. Cet album n'est pas un mauvais album. On passe un bon moment et certains morceaux montrent une facette particulièrement agréable du groupe, lorsqu'il prend le risque de se diversifier un peu ou de travailler les mélodies plutôt que les "na na na na na" et autres artifices pseudo-rock festif. Prenons ainsi le surprenant "Starts With Nothing" particulièrement réussi, capable de soulever des foules dans une grande messe presque digne d'un excellent U2. Le "Out Of Focus", sorti du Depeche Mode de 1993, est aussi une bonne surprise. Puisant de l'inspiration chez ses ainés, Kaiser Chiefs garde son son tout en se diversifiant. Deux morceaux excellents, auxquels je peux ajouter "Dead Or In Serious Trouble", "Little Shocks" et "Coming Up For Air", qui ont toutes quelque chose d'attachant. Mais le reste ...
Le reste est un resucé de Britpop façon Blur, même plus déguisé. C'est correct, mais qu'en retire-t-on à part une franche et désagréable impression de déjà entendu, à la fois chez les ancêtres mais aussi chez Kaiser Chiefs. Redite, morceau bourratif, tel est l'apanage du groupe sur ce titre. Les musiciens sont toujours très pros mais même l'énergique Ricky Wilson semble livrer la marchandise sans la folle étincelle des débuts. Normal.
Une éclaircie cependant, dans un paysage musical aussi gris que la pochette. Le somptueux, dépouillé et poignant "If You Will Have Me", qui cloture l'album. Ode magnifique à un père disparu, porté par la voix génialement moche de Nick Hodgson, ce morceau illumine l'album et nous laisse un espoir pour Kaiser Chiefs. Si ils sont capables de produire des morceaux pareils, pourquoi pas espérer un album de cette tenue.
Car cet album n'est pas un retour en forme pour Kaiser Chiefs. Il ressemble à un pot-pourri de tout ce qui pourrait être rock anglais de stade. La dénomination est grossière, mais que dire de plus pour définir la musique du groupe de Leeds. Vraiment, Kaiser Chiefs est un excellent groupe en live, capable de soulever des foules entières de hooligans malgré tout l'alcool qu'ils auraient dans le sang. Mais en studio, c'est une autre histoire.
Mettons d'entrée les choses au clair. Cet album n'est pas un mauvais album. On passe un bon moment et certains morceaux montrent une facette particulièrement agréable du groupe, lorsqu'il prend le risque de se diversifier un peu ou de travailler les mélodies plutôt que les "na na na na na" et autres artifices pseudo-rock festif. Prenons ainsi le surprenant "Starts With Nothing" particulièrement réussi, capable de soulever des foules dans une grande messe presque digne d'un excellent U2. Le "Out Of Focus", sorti du Depeche Mode de 1993, est aussi une bonne surprise. Puisant de l'inspiration chez ses ainés, Kaiser Chiefs garde son son tout en se diversifiant. Deux morceaux excellents, auxquels je peux ajouter "Dead Or In Serious Trouble", "Little Shocks" et "Coming Up For Air", qui ont toutes quelque chose d'attachant. Mais le reste ...
Le reste est un resucé de Britpop façon Blur, même plus déguisé. C'est correct, mais qu'en retire-t-on à part une franche et désagréable impression de déjà entendu, à la fois chez les ancêtres mais aussi chez Kaiser Chiefs. Redite, morceau bourratif, tel est l'apanage du groupe sur ce titre. Les musiciens sont toujours très pros mais même l'énergique Ricky Wilson semble livrer la marchandise sans la folle étincelle des débuts. Normal.
Une éclaircie cependant, dans un paysage musical aussi gris que la pochette. Le somptueux, dépouillé et poignant "If You Will Have Me", qui cloture l'album. Ode magnifique à un père disparu, porté par la voix génialement moche de Nick Hodgson, ce morceau illumine l'album et nous laisse un espoir pour Kaiser Chiefs. Si ils sont capables de produire des morceaux pareils, pourquoi pas espérer un album de cette tenue.
Pas mal 13/20 | par Bona |
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