Hole
Celebrity Skin |
Label :
Geffen |
||||
En 1998, la Miss Love scande à qui veut entendre que le cynisme est mort. Tourner la page du lourd héritage posthume laissé par son défunt mari, devient finalement le prétexte de ce nouvel album. Changer la face du rock, rien que ça !
La poupée de chiffon tendance Mimi Cracra ('la dope elle aimeu ça !') s'est grimmée en poupée Barbie, style 'Quinzaine à Cannes', pour mieux reconquérir un public MTV, et l'illusion est parfaite.
Un gros tube éponyme en boucle sur la chaine, tissé d'un gros riff musclé pondu par les chibres du projet (Erlandson le guitariste est à pas mal de compos, et Corgan en chef d'orchestre tout le long de l'album). On devine déjà le virage à 180 degrès décidé par Love : rien d'agréssif, rien de sale, rien de choquant. Pas le moindre mucus ni vomi nauséabond donc, de simples pop-songs à guitares en totale antithèse de Pretty On The Inside.
Lisse comme tout : "Awful", meilleur titre de l'album selon la leadeuse elle-même (et au potentiel radiophonique similaire à "Malibu"), n'est qu'une chansonnette féministe, certes. Le fait est que c'est efficace malgré le regret de ne pas obtenir la dose de rage qu'on attendait de la folle-furieuse.
Passée la douche froide, c'est 'mignon' à écouter. Le reste du disque est de la même trempe, sur deux plans différents. Les gros riffs aux messages clairement autobiographiques : "Reasons To Be Beautiful" ou surtout "Use Once & Destroy" (premiers mots du "Radio Friendly..." de Nirvana), et "Playing Your Song" sur les moutons copieurs du groupe de son amoureux tombé au front.
Elle dicte les règles en quelque sorte. Elle n'en oublie pas l'homage pour autant. Comme sur ce "Northern Star" dédié à Kurt, à classer dans la seconde couleur de l'album (moins éléctrique), tout comme "Boys On The Radio", soit-disant sur Jeff Buckley.
D'autres titres semblent plus intimes, bien qu'on hume l'exercice de style : ces "Dying" et "Petals" en restent pourtant les plus comestibles de la galette. "Heaven Tonight" (chanson pour sa fille aux paroles ridicules) est au contraire indigeste ; et "Hit So Hard" est l'ersatz d'une cover interprétée lors du MTV Unplugged ("He Hits Me", je crois).
Il ne faut donc pas prendre ces douze titres comme issus de la formation Hole, mais plus de l'humeur de la charismatique riot grrrrrl.
Et bien malheureusement, aux vues de la situation actuelle du groupe, l'album qui devait sauver la face du rock ressemble plus à un sabordage qu'à une (r)évolution.
La poupée de chiffon tendance Mimi Cracra ('la dope elle aimeu ça !') s'est grimmée en poupée Barbie, style 'Quinzaine à Cannes', pour mieux reconquérir un public MTV, et l'illusion est parfaite.
Un gros tube éponyme en boucle sur la chaine, tissé d'un gros riff musclé pondu par les chibres du projet (Erlandson le guitariste est à pas mal de compos, et Corgan en chef d'orchestre tout le long de l'album). On devine déjà le virage à 180 degrès décidé par Love : rien d'agréssif, rien de sale, rien de choquant. Pas le moindre mucus ni vomi nauséabond donc, de simples pop-songs à guitares en totale antithèse de Pretty On The Inside.
Lisse comme tout : "Awful", meilleur titre de l'album selon la leadeuse elle-même (et au potentiel radiophonique similaire à "Malibu"), n'est qu'une chansonnette féministe, certes. Le fait est que c'est efficace malgré le regret de ne pas obtenir la dose de rage qu'on attendait de la folle-furieuse.
Passée la douche froide, c'est 'mignon' à écouter. Le reste du disque est de la même trempe, sur deux plans différents. Les gros riffs aux messages clairement autobiographiques : "Reasons To Be Beautiful" ou surtout "Use Once & Destroy" (premiers mots du "Radio Friendly..." de Nirvana), et "Playing Your Song" sur les moutons copieurs du groupe de son amoureux tombé au front.
Elle dicte les règles en quelque sorte. Elle n'en oublie pas l'homage pour autant. Comme sur ce "Northern Star" dédié à Kurt, à classer dans la seconde couleur de l'album (moins éléctrique), tout comme "Boys On The Radio", soit-disant sur Jeff Buckley.
D'autres titres semblent plus intimes, bien qu'on hume l'exercice de style : ces "Dying" et "Petals" en restent pourtant les plus comestibles de la galette. "Heaven Tonight" (chanson pour sa fille aux paroles ridicules) est au contraire indigeste ; et "Hit So Hard" est l'ersatz d'une cover interprétée lors du MTV Unplugged ("He Hits Me", je crois).
Il ne faut donc pas prendre ces douze titres comme issus de la formation Hole, mais plus de l'humeur de la charismatique riot grrrrrl.
Et bien malheureusement, aux vues de la situation actuelle du groupe, l'album qui devait sauver la face du rock ressemble plus à un sabordage qu'à une (r)évolution.
Moyen 10/20 | par X_YoB |
Posté le 10 septembre 2005 à 12 h 29 |
Aaah, Celebrity Skin, en voilà un disque que tout le monde attendait au tournant, tous viseurs infra-rouge pointés en direction de miss Love.
Enfin on allait savoir à quel point le Kurt avait fourré son nez dans la poudre à canon de Live Through This, si Courtney n'était qu'une poseuse...
Bon on se doutait tous de la réponse et Celebrity Skin n'a fait que confirmer tout ça. Qu'avons-nous ici ? Du hard FM, sans grande originalité. Fini la rage punk ou grunge des efforts précédents, Courtney cherche la respectabilité, le coca sans whisky, la clope qui file pas le cancer.
L'album n'est pourtant pas désagréable, loin de là. Il est parsemé de
quelques singles accrocheurs, à écouter fort dans sa décapotable "Down Hollywood Boulevard", une jolie balade acoustique pour Kurt, "Nothern Star", une ou deux chansons pop gentillettes comme "Heaven tonight" ou "Boys On The Radio", et quelques énervements pour faire bonne figure par exemple "Use Once & Destroy" (ben voyons...) ou "Playing Your Song".
Certains titres sont plus réussis que d'autres à l'évidence, comme par hasard tous co-signés Billy Corgan (Dieu vivant de l'époque), les singles "Celebrity Skin" (dont Corgan recyclera l'idée sur l'énorme "The Everlasting Gaze" de ses Super Citrouilles ), "Malibu" ou encore le très joli "Dying" mais le reste souffre d'une aseptisation sentant bon l'"establishment". Ici que de l'antidote et pas de poison ou de venin qui faisait la saveur de Live Through This ou Pretty On The Inside.
Au final un gentil disque, pas désagréable, quelques très bon titres mais seulement pas excitant car louchant trop vers le mainstream. On est plus proche de "Beverly Hills 90210" que de "Fight Club".
Enfin on allait savoir à quel point le Kurt avait fourré son nez dans la poudre à canon de Live Through This, si Courtney n'était qu'une poseuse...
Bon on se doutait tous de la réponse et Celebrity Skin n'a fait que confirmer tout ça. Qu'avons-nous ici ? Du hard FM, sans grande originalité. Fini la rage punk ou grunge des efforts précédents, Courtney cherche la respectabilité, le coca sans whisky, la clope qui file pas le cancer.
L'album n'est pourtant pas désagréable, loin de là. Il est parsemé de
quelques singles accrocheurs, à écouter fort dans sa décapotable "Down Hollywood Boulevard", une jolie balade acoustique pour Kurt, "Nothern Star", une ou deux chansons pop gentillettes comme "Heaven tonight" ou "Boys On The Radio", et quelques énervements pour faire bonne figure par exemple "Use Once & Destroy" (ben voyons...) ou "Playing Your Song".
Certains titres sont plus réussis que d'autres à l'évidence, comme par hasard tous co-signés Billy Corgan (Dieu vivant de l'époque), les singles "Celebrity Skin" (dont Corgan recyclera l'idée sur l'énorme "The Everlasting Gaze" de ses Super Citrouilles ), "Malibu" ou encore le très joli "Dying" mais le reste souffre d'une aseptisation sentant bon l'"establishment". Ici que de l'antidote et pas de poison ou de venin qui faisait la saveur de Live Through This ou Pretty On The Inside.
Au final un gentil disque, pas désagréable, quelques très bon titres mais seulement pas excitant car louchant trop vers le mainstream. On est plus proche de "Beverly Hills 90210" que de "Fight Club".
Correct 12/20
Posté le 07 juillet 2006 à 11 h 43 |
Que c'est ennuyeux... Une égérie grunge cradingue qui tombe dans de la mauvaise pop gnangnan, vraiment c'est ennuyeux. Bon le brushing, le nez refait, les fringues dolce gabana ça passe, ça la rendrait même belle la Courtney ; les amourettes people on s'en fout un peu, les histoires de 'crédible/pas crédible' sont un peu dépassées.
Mais à la seule condition, bien entendu, que la dame fournisse un travail de qualité, et là c'est un autre problème.
Courtney n'est pas la rockeuse d'un seul homme (elle le serait plutôt de diamants même maintenant !!!) et en vraie mante religieuse qui se respecte, elle tire, de ces liaisons passionnées, l'essence talentueuse, tel un parfum léger qu'elle porterait toujours sur elle pour s'assurer le succès.
Le sortilège frappe cette fois Billy Corgan, qui se retrouve illico de corvée de composition et d'arrangements, enfermé à double tour dans un studio californien.
Et c'est donc une patte très Smashing Pumpkinesque qu'on retrouve tout au long de ces douze pistes. Des voix noyées dans un lac d'overdubs, des effets en veux-tu en voilà et une petite touche d'electro pour se donner des grands airs. Un mélange audacieux? Pas vraiment parce que la qualité intrinsèque des morceaux ne suit pas. Love en 1998 était en panne, qu'on le sache.
Trois cas de figures : de la chanson qui passe en radio ("Celebrity Skin", "Heaven Tonight"), du wock and woll super énervé ("Playing Your Song")et enfin du Hole 100% Corgan ("Hit So Hard"). Le tout fait de petites réussites et surtout de grands ratages.
Un album pépère bien moelleux qui se complaît dans une insuffisance crasse au yoga délétère.
On le sait, Courtney vaut mieux que ça.
Mais à la seule condition, bien entendu, que la dame fournisse un travail de qualité, et là c'est un autre problème.
Courtney n'est pas la rockeuse d'un seul homme (elle le serait plutôt de diamants même maintenant !!!) et en vraie mante religieuse qui se respecte, elle tire, de ces liaisons passionnées, l'essence talentueuse, tel un parfum léger qu'elle porterait toujours sur elle pour s'assurer le succès.
Le sortilège frappe cette fois Billy Corgan, qui se retrouve illico de corvée de composition et d'arrangements, enfermé à double tour dans un studio californien.
Et c'est donc une patte très Smashing Pumpkinesque qu'on retrouve tout au long de ces douze pistes. Des voix noyées dans un lac d'overdubs, des effets en veux-tu en voilà et une petite touche d'electro pour se donner des grands airs. Un mélange audacieux? Pas vraiment parce que la qualité intrinsèque des morceaux ne suit pas. Love en 1998 était en panne, qu'on le sache.
Trois cas de figures : de la chanson qui passe en radio ("Celebrity Skin", "Heaven Tonight"), du wock and woll super énervé ("Playing Your Song")et enfin du Hole 100% Corgan ("Hit So Hard"). Le tout fait de petites réussites et surtout de grands ratages.
Un album pépère bien moelleux qui se complaît dans une insuffisance crasse au yoga délétère.
On le sait, Courtney vaut mieux que ça.
Moyen 10/20
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