The Constantines

Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Non il ne s'agit pas ici des Goldoraks ou des Unknowns mais bien des Constantines. A voir la petite trentaine de personnes clairsemée dans le Café-Théâtre du Botanique, je ne suis pas le seul à partir dans l'inconnu. Seul indice mais de taille : ils ont été signés en 2003 chez Sub Pop, gage de qualité en soi. Et dès l'entame du premier morceau, on comprend que The Constantines sonne comme peu d'autres. Ils ont leur propre son et ça c'est déjà grand. Proposant un (blues) rock essoré et magnifié par la voix chaude et profonde de Bry Webb (entre celles d'Arno et de Strummer), les Cons' jouent facile et juste. Dépositaire du son Constantines de par sa voix si caractéristique, Bry Webb n'en tire pas moins la couverture à lui. Steve Lambke (guitare) et Whil Kidman (claviers) viendront successivement pousser la chansonnette, ici énergisée punk. The Constantines est un groupe. Cela se voit, cela s'entend. La réaction du public est à l'avenant : enthousiaste et complice. Sentiment renforcé quand Doug MacGregor (batterie) distribue tambourins et maracas pour accompagner la basse de Dallas Wehrle sur "Hyacinth Blues" et clôturer le set évidemment trop court. L'alpaguage de MacGregor déjà à échanger ses impressions parmi les quelques chanceux présents suffira à relancer la machine Constantines pour 2 rappels qui remplissent pleinement leurs rôles : faire plaisir à un public qui en redemande.