Hole
Nobody's Daughter |
Label :
Mercury |
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Dés 2005, Courtney Love commence à réfléchir à son second effort solo. À l'époque, Love connaît des moments douloureux: ennuis judiciaires, éternels problèmes d'addiction, etc. Son énième condamnation à gagner un centre de réhabilitation n'entamera, cependant, pas son envie de livrer un successeur au bon America's Sweetheart (2004): c'est notamment en réhab qu'elle écrira une poignée de chansons. Love s'entoure aussi de Linda Perry et de Billy Corgan pour la composition de son nouvel opus solo qu'elle appelle initialement How Dirty Girls Get Clean. Sans cesse repoussé, l'album est rebaptisé Nobody's Daughter du nom d'une chanson. En 2009, Courtney Love annonce qu'elle ressuscite son groupe culte Hole. Nobody's Daughter sera donc le premier album du groupe après douze ans d'absence. Hole mais avec qui exactement ? Les rumeurs parlent du retour de Melissa Auf Der Maur à la basse ou même de celui d'Eric Erlandson. Au final, à part Love, il n'y aura aucun autre membre du line-up original. La veuve de Kurt Cobain déclare: "[Hole is] MY band MY name MY trademark". Ambiance. Que du sang neuf donc autour de la vieille icône 90s Love. Un certain Micko Larkin tient la guitare et participe même à l'écriture et à la production en compagnie du vétéran Michael Beinhorn, déjà à la prod de Celebrity Skin (1998). Un jour d'avril 2010 sort le casse-gueule et attendu Nobody's Daughter.
À l'écoute de l'album, qui s'ouvre sur la très bonne chanson-titre, on se dit que Courtney Love reprend les choses où elle les avait laissées en 1998. Le son est léché, parfois assez pop ("For Once in Your Life") et les décharges plus musclées, même si elles se révèlent efficaces, manquent souvent de spontanéité ("Loser Dust", ou le premier single "Skinny Little Bitch", un pastiche sympathique et moins glossy de l'excellent "Celebrity Skin"). Les chansons qui défilent sur cet album qui avoisine les cinquante minutes sont toujours plutôt réussies, voire très réussies. La vraie surprise de l'opus s'appelle "Never Go Hungry", la dernière plage qui voit Love s'essayer à un folk-rock bluesy plutôt rugueux. Le morceau, l'un des seuls que Love aient écrit entièrement toute seule comme une grande, montre une Courtney authentique et plutôt rafraîchissante.
Quant aux thèmes qui parcourent l'album, ils tournent, comme souvent depuis Celebrity Skin, principalement autour de la drogue ("How Dirty Girls Get Clean") ou de Kurt, mi-ange mi-fantôme qui hante Love depuis son suicide (le très beau "Honey").
Face au disque, l'auditeur a le choix entre trois positions : les fans de Celebrity Skin sont soit (1) plutôt ravis car ils trouvent leur compte sur Nobody's Daughter, soit (2) plutôt déçus car ils se demandent à quoi les douze années qui séparent les deux opus ont réellement servis. Enfin (3), les détracteurs de Celebrity Skin ont de la nouvelle matière pour se persuader que l'increvable Courtney Love est complètement morte artistiquement à en frôler le ridicule.
Personnellement, étant un grand fan de Celebrity Skin et préférant voir le verre à moitié plein, je dois vous avouer que j'ai envie de me classer dans la première catégorie. Nobody's Daughter n'est ni Live Through This ni tout à fait Celebrity Skin, mais pour autant il n'en est pas moins... bon.
À l'écoute de l'album, qui s'ouvre sur la très bonne chanson-titre, on se dit que Courtney Love reprend les choses où elle les avait laissées en 1998. Le son est léché, parfois assez pop ("For Once in Your Life") et les décharges plus musclées, même si elles se révèlent efficaces, manquent souvent de spontanéité ("Loser Dust", ou le premier single "Skinny Little Bitch", un pastiche sympathique et moins glossy de l'excellent "Celebrity Skin"). Les chansons qui défilent sur cet album qui avoisine les cinquante minutes sont toujours plutôt réussies, voire très réussies. La vraie surprise de l'opus s'appelle "Never Go Hungry", la dernière plage qui voit Love s'essayer à un folk-rock bluesy plutôt rugueux. Le morceau, l'un des seuls que Love aient écrit entièrement toute seule comme une grande, montre une Courtney authentique et plutôt rafraîchissante.
Quant aux thèmes qui parcourent l'album, ils tournent, comme souvent depuis Celebrity Skin, principalement autour de la drogue ("How Dirty Girls Get Clean") ou de Kurt, mi-ange mi-fantôme qui hante Love depuis son suicide (le très beau "Honey").
Face au disque, l'auditeur a le choix entre trois positions : les fans de Celebrity Skin sont soit (1) plutôt ravis car ils trouvent leur compte sur Nobody's Daughter, soit (2) plutôt déçus car ils se demandent à quoi les douze années qui séparent les deux opus ont réellement servis. Enfin (3), les détracteurs de Celebrity Skin ont de la nouvelle matière pour se persuader que l'increvable Courtney Love est complètement morte artistiquement à en frôler le ridicule.
Personnellement, étant un grand fan de Celebrity Skin et préférant voir le verre à moitié plein, je dois vous avouer que j'ai envie de me classer dans la première catégorie. Nobody's Daughter n'est ni Live Through This ni tout à fait Celebrity Skin, mais pour autant il n'en est pas moins... bon.
Bon 15/20 | par Rebecca Carlson |
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