Regina Spektor
Soviet Kitsch |
Label :
Sire |
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Voici l'histoire ravissante d'une jeune américaine d'origine russe de 24 ans, débarquée dans le Bronx à l'âge de 9 ans, persévérant dans l'étude du piano malgré les difficultés matérielles. Quelques rencontres feront le reste : celle d'un professeur de piano acceptant bénévolement de la prendre sous son aile, et celle de Julian Casablancas des Strokes, tombé sous le charme de cette pianiste à qui il accordera les premières parties américaines de ses concerts.
Cet album délivre quantités d'émotions. Tantôt triste et mélancolique comme sur le très beau "Flowers", le génial "Chemo Limo" (dont peu de morceaux m'ont à ce point touché), ou encore sur "Somedays". Tantôt reposant avec "Ode To Divorce", "Carbon Monoxide" et "Ghost Of A Corporate Futur". Et tantôt euphorisant sur les titres "Poor Little Rich Boy", "Us", et le super décalé "Your Honor". Un univers riche et sensible s'offre à nous, dans lequel on plonge aisément, emporté par le piano.
Regina Spektor, ou l'histoire d'une musicienne sincère, fraîche et talentueuse.
Cet album délivre quantités d'émotions. Tantôt triste et mélancolique comme sur le très beau "Flowers", le génial "Chemo Limo" (dont peu de morceaux m'ont à ce point touché), ou encore sur "Somedays". Tantôt reposant avec "Ode To Divorce", "Carbon Monoxide" et "Ghost Of A Corporate Futur". Et tantôt euphorisant sur les titres "Poor Little Rich Boy", "Us", et le super décalé "Your Honor". Un univers riche et sensible s'offre à nous, dans lequel on plonge aisément, emporté par le piano.
Regina Spektor, ou l'histoire d'une musicienne sincère, fraîche et talentueuse.
Parfait 17/20 | par Del4Candy |
Posté le 28 mars 2005 à 14 h 26 |
Sur son opus précédent, Songs, Regina Spektor avait déjà trouvé son style unique, mais Soviet Kitsch est un album beaucoup plus abouti. C'est que la chanteuse russe et new-yorkaise d'adoption, qui a rôdé ses chansons plusieurs mois dans des bars parisiens avec son piano il y a quelques années, connaît les gens qu'il faut. Amie avec les Strokes, ces derniers l'emmènent avec eux en tournée, accompagnés par les Kings Of Leon, de qui elle assurera également des premières parties. Dans la foulée, elle part s'exiler avec le groupe de Julian Casablancas près de Seattle pour enregistrer ce qui deviendra la face B de Reptilia. Et enregistre son album Soviet Kitsch avec Gordon Raphael à la production. Regina Spektor est sans doute l'une des plus belles voix de la scène rock actuelle, et pourtant elle n'hésite pas à la torpiller sur certains titres pour la transformer en une voix de fillette complètement allumée, le genre de gamine qui fait un peu peur à ses parents. Elle retrouve sur son dernier album des titres assez décalés, comme "Poor Little Rich Boy" ou l'excellent "Your Honor", et d'autres titres mélodiques et poétiques à souhait. Le tout étant assez schizophrène, Regina Spektor passant de la petite fille fragile et touchante ("Carbon Monoxyde") à la grande fille belliqueuse sur "Your Honor" ("I kissed your lips and they tasted Bud"). Aahhh, j'adore ! Comme quoi les chanteuses qui viennent du Bronx ne sont pas toutes de la trempe de Jennifer Lopez...
Excellent ! 18/20
Posté le 06 mai 2005 à 15 h 03 |
Ayant entendu cet étrange voix sur France Inter à 23h30, j´ai cru me tromper en me réveillant le lendemain la tête bercée de ces douces mélodies ... Mais non, je n´avais pas rêvé : Regina Spektor existe heureusement bel et bien !
Une voix pleine de punch mais très douce à lécoute, accompagnée de quelques notes au piano. Cette musique rend heureux et donne envie de vivre ! Seul inconvénient : ses albums ne sont pas évidents à trouver, aussi bien en France qu'à l´étranger.
Une voix pleine de punch mais très douce à lécoute, accompagnée de quelques notes au piano. Cette musique rend heureux et donne envie de vivre ! Seul inconvénient : ses albums ne sont pas évidents à trouver, aussi bien en France qu'à l´étranger.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 07 juin 2005 à 20 h 37 |
Il y a comme ça, des petites surprises inattendues qui vous montrent que les préjugés sont vraiment inutiles et qu'ils peuvent vous faire passer à côté de choses merveilleuses.
Dans ce nouvel univers musical constitué de flopées d'instruments et d'arrangements, quelle peut-être la place d'une petite pianiste timide et fébrile ? Plus qu'importante.
Regina, c'est une bouteille de secours, un alcool tendre. C'est un soulagement pour nos oreilles. C'est une simplicité virtuose.
Sa sobriété est porteuse d'émotions merveilleuses, tout comme de candeur naturelle. Regina sait jouer délicatement avec les thèmes les plus graves et les plus actuels (la chimiothérapie dans "Chemo Limo").
A l'heure où tout le monde conteste, se plaint, Regina adopte une position optimiste inespérée.
"Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles "
Merci à Soviet Kitsch de nous le (ré?)apprendre.
Dans ce nouvel univers musical constitué de flopées d'instruments et d'arrangements, quelle peut-être la place d'une petite pianiste timide et fébrile ? Plus qu'importante.
Regina, c'est une bouteille de secours, un alcool tendre. C'est un soulagement pour nos oreilles. C'est une simplicité virtuose.
Sa sobriété est porteuse d'émotions merveilleuses, tout comme de candeur naturelle. Regina sait jouer délicatement avec les thèmes les plus graves et les plus actuels (la chimiothérapie dans "Chemo Limo").
A l'heure où tout le monde conteste, se plaint, Regina adopte une position optimiste inespérée.
"Tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles "
Merci à Soviet Kitsch de nous le (ré?)apprendre.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 04 juin 2007 à 22 h 45 |
Pochette abominablement déplacée centrée sur une jolie fille de l'est en apparence bien allumée et regard des plus saisissants : de quoi attirer tous les garçons du rayon indé vers l'étalage "S" ! N'empêche que cette petite Regina arrive à communiquer rien qu'avec ces quelques grossiers collages quelque chose de nouveau, de très singulier, de très poignant, et se paye le premier luxe d'une belle démarcation radicale face à toutes ces pochettes bateaux très hypes et "art" à mort du moment.
Et ce qu'on peut espérer trouver à l'intérieur est plutôt à la hauteur des premières espérances, car sur cette galette se trouve en puissance une musique très personnelle, très intimiste, très dépaysante et très troublante comme on en a trop peu l'habitude d'entendre, tout ça grâce à une grosse dizaine de morceaux joués essentiellement au piano, son instrument de prédilection (il faut croire).
La douceur des premières notes, timidement pianotées, accompagnée de quelques textes désespérés remuent sans délai vos sens. La progression subtile d'un duo violoncelle-piano ajoute à ces premiers airs mélancoliques une très belle touche de lyrisme. Regina semble se chercher, combine les styles et malheureusement se plante sur pas mal de morceaux, définitivement trop orientés anti-folk. Car ce style, ne lui convient pas réellement. Et même si "Chemo Limo" est certes une superbe chanson des plus anti-folk, même si "Your Honor" surprend par la contradiction qu'elle marque avec le disque et avec elle-même, on se retrouve vite saoulé par les airs provocateurs de "Sailor Song" ou par les rythmes entêtants de "Ghost of Corporate Future".
A contrario, les belles surprises arrivent souvent là aussi où on ne les attend pas : ainsi, le charme ravageur des quelques passages presque "rappé" fait mouche, et la décadence de certains lyrics ("I had a dream, Crispy crispy Benjamin Franklin came over, Baby-sat all four of my kids") laisse l'auditeur subjugué par le caractère et l'audace de cette cantatrice hors pair.
Regina Spektor, ou l'histoire encore toute fraîche d'une jeune artiste bourrée de talent qui prouve sur ce premier disque qu'elle a vraiment quelques choses à dire, à partager avec nous.
Un grand et bel avenir un perspective.
Et ce qu'on peut espérer trouver à l'intérieur est plutôt à la hauteur des premières espérances, car sur cette galette se trouve en puissance une musique très personnelle, très intimiste, très dépaysante et très troublante comme on en a trop peu l'habitude d'entendre, tout ça grâce à une grosse dizaine de morceaux joués essentiellement au piano, son instrument de prédilection (il faut croire).
La douceur des premières notes, timidement pianotées, accompagnée de quelques textes désespérés remuent sans délai vos sens. La progression subtile d'un duo violoncelle-piano ajoute à ces premiers airs mélancoliques une très belle touche de lyrisme. Regina semble se chercher, combine les styles et malheureusement se plante sur pas mal de morceaux, définitivement trop orientés anti-folk. Car ce style, ne lui convient pas réellement. Et même si "Chemo Limo" est certes une superbe chanson des plus anti-folk, même si "Your Honor" surprend par la contradiction qu'elle marque avec le disque et avec elle-même, on se retrouve vite saoulé par les airs provocateurs de "Sailor Song" ou par les rythmes entêtants de "Ghost of Corporate Future".
A contrario, les belles surprises arrivent souvent là aussi où on ne les attend pas : ainsi, le charme ravageur des quelques passages presque "rappé" fait mouche, et la décadence de certains lyrics ("I had a dream, Crispy crispy Benjamin Franklin came over, Baby-sat all four of my kids") laisse l'auditeur subjugué par le caractère et l'audace de cette cantatrice hors pair.
Regina Spektor, ou l'histoire encore toute fraîche d'une jeune artiste bourrée de talent qui prouve sur ce premier disque qu'elle a vraiment quelques choses à dire, à partager avec nous.
Un grand et bel avenir un perspective.
Très bon 16/20
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