Regina Spektor
11:11 |
Label :
Autoproduit |
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C'est à 21 ans que Regina Spektor sort ce premier album en autoproduction. Pourquoi attendre de signer quand enregistrer son talent et ses compositions épurées est aussi spontané. 11:11 ne cherche pas midi à quatorze heure (arf...), et dévoile le monde de la new-yorkaise sous son aspect le plus libéré.
Un piano, une voix, pas beaucoup plus et ça suffit largement. Elle n'a pas besoin de grand-chose et s'en arrange très bien, des rythmes étant même enregistrer en frappant sur le piano, et c'est d'ailleurs le seul instrument du court gospel "Flyin". La jeune femme a assez de bagage pour que ces 45minutes fascinent d'un bout à l'autre, de l'entrée au final tout deux sautillants, il s'en passe des choses... La belle croque aussi bien dans la pop à travers un "Buildings" léger, le jazz avec "Rejazz" ou "Wasteside" à la voix et contrebasse, la ballade fragile sur un "Braille" très typé Jewel Kilcher, ou bien le blues avec le profond et lancinant "Back Of A Truck". Nos oreilles apprivoisent rapidement la voix de Regina, proche de talentueuses chanteuses comme Fiona Apple, Joan Osborne, ou la déjà citée Jewel. Elle s'emploie facilement aux vocalises distraites, douce mais affirmée, sensible mais aussi parfois remplie de dérision (elle fait semblant d'éternuer à la fin de "Mary Ann" !?).
Les titres ne sont pas forcément immédiats tant la voix est musicalement indisciplinée (et tant mieux), ce qui nous portent vers des titres comme le long "Povlov's Daughter". Déstructuré, au flow rapide proche du rap et davantage du slam, puis perçant vers un chant exalté, le titre résume bien ce qu'on trouve dans le panier de la Miss Spektor : un peu de tout, et toujours avec l'humeur qui y correspond. Elle est joyeuse, elle envoie donc ce bordélique "Povlov's Daughter" ; elle veut être sérieuse, elle pose un a capella ("I Want To Sing"). A l'aise partout, et nous avec elle.
C'est une œuvre très intéressante à découvrir au-delà du plus concentré Songs et des moins intimes albums suivants. Et on comprend pourquoi ce talent n'est pas resté anonyme bien longtemps.
Un piano, une voix, pas beaucoup plus et ça suffit largement. Elle n'a pas besoin de grand-chose et s'en arrange très bien, des rythmes étant même enregistrer en frappant sur le piano, et c'est d'ailleurs le seul instrument du court gospel "Flyin". La jeune femme a assez de bagage pour que ces 45minutes fascinent d'un bout à l'autre, de l'entrée au final tout deux sautillants, il s'en passe des choses... La belle croque aussi bien dans la pop à travers un "Buildings" léger, le jazz avec "Rejazz" ou "Wasteside" à la voix et contrebasse, la ballade fragile sur un "Braille" très typé Jewel Kilcher, ou bien le blues avec le profond et lancinant "Back Of A Truck". Nos oreilles apprivoisent rapidement la voix de Regina, proche de talentueuses chanteuses comme Fiona Apple, Joan Osborne, ou la déjà citée Jewel. Elle s'emploie facilement aux vocalises distraites, douce mais affirmée, sensible mais aussi parfois remplie de dérision (elle fait semblant d'éternuer à la fin de "Mary Ann" !?).
Les titres ne sont pas forcément immédiats tant la voix est musicalement indisciplinée (et tant mieux), ce qui nous portent vers des titres comme le long "Povlov's Daughter". Déstructuré, au flow rapide proche du rap et davantage du slam, puis perçant vers un chant exalté, le titre résume bien ce qu'on trouve dans le panier de la Miss Spektor : un peu de tout, et toujours avec l'humeur qui y correspond. Elle est joyeuse, elle envoie donc ce bordélique "Povlov's Daughter" ; elle veut être sérieuse, elle pose un a capella ("I Want To Sing"). A l'aise partout, et nous avec elle.
C'est une œuvre très intéressante à découvrir au-delà du plus concentré Songs et des moins intimes albums suivants. Et on comprend pourquoi ce talent n'est pas resté anonyme bien longtemps.
Parfait 17/20 | par X_YoB |
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