Pelican
Australasia |
Label :
Hydra Head |
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Après un EP au primitivisme dévastateur, Pelican nous offre leur premier LP. Rupture dans la continuité ? ... Oui d'une certaine manière.
Rien que la couverture l'indique. Le noir (ou "L'Outre-noir", P.Soulages) de la démo, fait place à un packaging beaucoup plus onirique, terriblement flower power. Le son reste toujours aussi extrême, mais gagne encore en ampleur, grâce à une production encore plus soignée. A la première écoute, on regrette évidemment un petit peu le déballage cruement ciselé de la démo. Mais rapidement, on se retrouve vite envoûté, hypnotisé par un son toujours aussi monumental (voire plus encore, ce qui n'est pas un mince exploit !) sans jamais être gras.
Mais PELICAN s'ouvre, change explore ..."Nightendday" ou "Drought" restent des rugissements à la limite du supportable, mais plus construits, et gagnant un aspect cinématique donnant une densité folle à ces morceaux. "Angel Tears" découvre toutefois un nouvel aspects chez les chicagoans : un talent mélodique tout à fait unique, que l'on retrouve plus encore sur la cinquième plage de l'opus, sans titre, qui est un magnifique morceau acoustique.
Australasia rassemble ces aspects en guise de conclusion. Onze minutes pour entrer en transe finale ... L'atterrissage après la fin de l'album n'en n'est que plus atroce.
Plus ample, plus riche...ce premier album de PELICAN est simplement exceptionnel.
Rien que la couverture l'indique. Le noir (ou "L'Outre-noir", P.Soulages) de la démo, fait place à un packaging beaucoup plus onirique, terriblement flower power. Le son reste toujours aussi extrême, mais gagne encore en ampleur, grâce à une production encore plus soignée. A la première écoute, on regrette évidemment un petit peu le déballage cruement ciselé de la démo. Mais rapidement, on se retrouve vite envoûté, hypnotisé par un son toujours aussi monumental (voire plus encore, ce qui n'est pas un mince exploit !) sans jamais être gras.
Mais PELICAN s'ouvre, change explore ..."Nightendday" ou "Drought" restent des rugissements à la limite du supportable, mais plus construits, et gagnant un aspect cinématique donnant une densité folle à ces morceaux. "Angel Tears" découvre toutefois un nouvel aspects chez les chicagoans : un talent mélodique tout à fait unique, que l'on retrouve plus encore sur la cinquième plage de l'opus, sans titre, qui est un magnifique morceau acoustique.
Australasia rassemble ces aspects en guise de conclusion. Onze minutes pour entrer en transe finale ... L'atterrissage après la fin de l'album n'en n'est que plus atroce.
Plus ample, plus riche...ce premier album de PELICAN est simplement exceptionnel.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Lolive |
Posté le 23 février 2006 à 22 h 08 |
Seul, les yeux fermés, le CD démarre, ambiance glauque, calme. On ne sait pas où on est, des formes bizarres nous tournent lentement autour. Et soudain, on est surpris, les guitares crient leurs douleurs. Le son est typique, à la fois puissant et oppressant. On se sent tout petit face à ce son qui paraît infini. On a du mal à respirer normalement, on s'inquiète, on s'effraye et là, quelqu'un ouvre discrètement la fenêtre et on retrouve quelque peu nos esprits. "Nightenday" sans être violente fait preuve d'une force qui nous maintient au sol sans difficulté, se donne la peine de respirer calmement sans faiblir, pour ensuite nous donner le coup de grâce. Parfois une impression de brève légèreté nous envahit mais elle est toujours suivie d'un son lourd sans être rapide. Ici pas question d'agir dans la précipitation, tout est précis et majestueux.
Au fil des chanson, on a l'impression d'être dans un mauvais rêve, entre coupé de moment d'apaisement sans jamais vraiment comprendre se qui nous arrive. On est sur le qui vive, près a bondir pour se défendre mais on se sent en même temps si faible face à ce son qui nous domine. Rien à dire les chicagoans déchaînent les éléments aussi bien qu'Isis, si pas mieux. Ils sont bien particuliers et loin d'être banal.
Mais outre ce son particulier Pélican fait preuve d'une subtilité dans les mélodies des guitares, la plus belle preuve est la cinquième plage de l'album (qui n'a pas de titre). Bien plus légère que les autres chansons, elle n'en décrit pas moins une ambiance singulière, calme, lénifiante.
En résumé, Pélican, un groupe difficilement comparable, nous délecte une ambiance tantôt apaisante tantôt lourde mais ne nous laissant jamais sur notre faim. Tout y est dirigé d'une main de fer et à aucun moment l'absence de chant nous manque.
Au fil des chanson, on a l'impression d'être dans un mauvais rêve, entre coupé de moment d'apaisement sans jamais vraiment comprendre se qui nous arrive. On est sur le qui vive, près a bondir pour se défendre mais on se sent en même temps si faible face à ce son qui nous domine. Rien à dire les chicagoans déchaînent les éléments aussi bien qu'Isis, si pas mieux. Ils sont bien particuliers et loin d'être banal.
Mais outre ce son particulier Pélican fait preuve d'une subtilité dans les mélodies des guitares, la plus belle preuve est la cinquième plage de l'album (qui n'a pas de titre). Bien plus légère que les autres chansons, elle n'en décrit pas moins une ambiance singulière, calme, lénifiante.
En résumé, Pélican, un groupe difficilement comparable, nous délecte une ambiance tantôt apaisante tantôt lourde mais ne nous laissant jamais sur notre faim. Tout y est dirigé d'une main de fer et à aucun moment l'absence de chant nous manque.
Parfait 17/20
Posté le 20 novembre 2007 à 22 h 30 |
Ah bon donc c'est ça Pelican ? A l'écoute de ce premier album, pourtant encensé ici et là, il est difficile de ne pas céder à l'agacement...
Que le rock instrumental des américains soit personnel, cela ne fait aucun pli. Qu'ils aient un son dévastateur (très proche du stoner), non plus.
Mais leurs chansons, c'est quoi ? Un empilement de mélodies, enfin, surtout de riffs, avec quelques excursions du côté acoustique, mais sans lien aucun. On enchaîne, on enchaîne, jusqu'à ne plus savoir si l'on est dans le même morceau.
Alors, c'est d'accord, le style doit indéniablement recourir à des stratagèmes s'il veut rester vivant (dans tous les sens du terme). Mais rarement un morceau de 10 minutes, même riche dans le fond, n'a vécu dans la forme sans audace, sans changement de tempo, ni surtout de son !!! Et Pelican ne déroge pas ici à cette règle évidente.
Australasia repose sur deux choses : des distorsions dantesques et des escapades acoustiques (d'ailleurs à peine surprenantes). Et puis rien.
Sous ses allures un peu extrémistes ces 6 titres ne procurent finalement qu'un ennui poli, l'auditeur attendant en vain qu'il se passe quelque chose d'autre que ce qui nous est présenté à l'ouverture avec "Nightendday".
Reconnaissons tout de même l'efficacité et la cohérence qui animent le démoniaque "Drought", monolithe inquiétant et furieux... Mais ce morceau résume à lui tout seul la force et la limite de cet Australasia bien sur estimé à mon goût.
Dans un registre à peu près équivalent, Neurosis fait sans aucun doute plus d'étincelles.
Que le rock instrumental des américains soit personnel, cela ne fait aucun pli. Qu'ils aient un son dévastateur (très proche du stoner), non plus.
Mais leurs chansons, c'est quoi ? Un empilement de mélodies, enfin, surtout de riffs, avec quelques excursions du côté acoustique, mais sans lien aucun. On enchaîne, on enchaîne, jusqu'à ne plus savoir si l'on est dans le même morceau.
Alors, c'est d'accord, le style doit indéniablement recourir à des stratagèmes s'il veut rester vivant (dans tous les sens du terme). Mais rarement un morceau de 10 minutes, même riche dans le fond, n'a vécu dans la forme sans audace, sans changement de tempo, ni surtout de son !!! Et Pelican ne déroge pas ici à cette règle évidente.
Australasia repose sur deux choses : des distorsions dantesques et des escapades acoustiques (d'ailleurs à peine surprenantes). Et puis rien.
Sous ses allures un peu extrémistes ces 6 titres ne procurent finalement qu'un ennui poli, l'auditeur attendant en vain qu'il se passe quelque chose d'autre que ce qui nous est présenté à l'ouverture avec "Nightendday".
Reconnaissons tout de même l'efficacité et la cohérence qui animent le démoniaque "Drought", monolithe inquiétant et furieux... Mais ce morceau résume à lui tout seul la force et la limite de cet Australasia bien sur estimé à mon goût.
Dans un registre à peu près équivalent, Neurosis fait sans aucun doute plus d'étincelles.
Pas terrible 9/20
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