Pelican
City Of Echoes |
Label :
Hydra Head |
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Gros cas de conscience que celui posé par ce troisième LP de Pelican, qui après avoir su intégrer à la sauce post-rock/métal une beauté brute, profonde et universelle, et source de sensations indescriptibles (à vrai dire, je ne me suis jamais remis d'un titre comme "Aurora Borealis"), change la donne.
Non pas que le quatuor se détourne de la pleine possession de ses moyens rythmiques, qui aboutissaient jusqu'à maintenant aux habituelles pièces instrumentales toutes en montagnes russes, à ces alternances superbes de climats maritimes et de tempêtes soniques, mais voilà, la dynamique est devenue autre. Plus rock pour tout dire, plus concise aussi puisqu'aucun titre n'excède les sept minutes (contre dix ou onze sur les albums précédents). Surtout, l'expressivité des instruments se trouve contenue par une production trop lisse, chose étonnante quand on sait à quel point son rôle est central dans le ressenti de la musique dépourvue de chant. Là même où le rendu cru, organique des guitares donnaient une épaisseur inimitable à la recette du groupe, parfois brouillonne sur certains motifs rythmiques étouffés, le son se veut ici débarrassé de ses aspérités. A quoi bon ? Il n'y a qu'à écouter le titre éponyme pour s'en convaincre, et ses riffs qui flirtent étrangement avec un rock optimiste, en tout cas loin des atmosphères moites et orageuses qu'on connaissait. Le vent a tourné. Et cette fois ci la machine émotionnelle peine à s'emballer. Aussi rodé puisse t-il être, le savoir-faire de nos musiciens s'articule dorénavant autour de morceaux frontaux, moins portés sur les ambiances, la naïveté, la capacité à canaliser la tension pour mieux la libérer l'instant d'après, bref, tout ce qui faisait de Pelican le parfait interprète musical de la colère de mère nature. Certes, l'inspiration est là, c'est juste que le supplément d'âme propre aux efforts précédents manque à l'appel... Alors, tout n'est pas si noir, et on remarque que quelques envolées mélodiques bien senties subsistent encore ("Lost In The Headlights", "Far From Fields", plutôt réussis), mais, hélàs, sans pouvoir rivaliser avec l'escalade vers les sommets d'un "Autumn Into Summer" ou d'un "Last Day Of Winter".
Rien de réellement mauvais là dedans, rassurez-vous. Armé d'une bonne dose de patience, on finit même par apprécier l'impressionnant travail de composition de cet oiseau au grand bec, mais niveau frisson pur, on attend de pied ferme un équivalent à l'excellent The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw.
Non pas que le quatuor se détourne de la pleine possession de ses moyens rythmiques, qui aboutissaient jusqu'à maintenant aux habituelles pièces instrumentales toutes en montagnes russes, à ces alternances superbes de climats maritimes et de tempêtes soniques, mais voilà, la dynamique est devenue autre. Plus rock pour tout dire, plus concise aussi puisqu'aucun titre n'excède les sept minutes (contre dix ou onze sur les albums précédents). Surtout, l'expressivité des instruments se trouve contenue par une production trop lisse, chose étonnante quand on sait à quel point son rôle est central dans le ressenti de la musique dépourvue de chant. Là même où le rendu cru, organique des guitares donnaient une épaisseur inimitable à la recette du groupe, parfois brouillonne sur certains motifs rythmiques étouffés, le son se veut ici débarrassé de ses aspérités. A quoi bon ? Il n'y a qu'à écouter le titre éponyme pour s'en convaincre, et ses riffs qui flirtent étrangement avec un rock optimiste, en tout cas loin des atmosphères moites et orageuses qu'on connaissait. Le vent a tourné. Et cette fois ci la machine émotionnelle peine à s'emballer. Aussi rodé puisse t-il être, le savoir-faire de nos musiciens s'articule dorénavant autour de morceaux frontaux, moins portés sur les ambiances, la naïveté, la capacité à canaliser la tension pour mieux la libérer l'instant d'après, bref, tout ce qui faisait de Pelican le parfait interprète musical de la colère de mère nature. Certes, l'inspiration est là, c'est juste que le supplément d'âme propre aux efforts précédents manque à l'appel... Alors, tout n'est pas si noir, et on remarque que quelques envolées mélodiques bien senties subsistent encore ("Lost In The Headlights", "Far From Fields", plutôt réussis), mais, hélàs, sans pouvoir rivaliser avec l'escalade vers les sommets d'un "Autumn Into Summer" ou d'un "Last Day Of Winter".
Rien de réellement mauvais là dedans, rassurez-vous. Armé d'une bonne dose de patience, on finit même par apprécier l'impressionnant travail de composition de cet oiseau au grand bec, mais niveau frisson pur, on attend de pied ferme un équivalent à l'excellent The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw.
Pas mal 13/20 | par Head |
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